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La famille d'Abdulla, 2 ans, a fui la guerre au Liban et est arrivée à la frontière syrienne à Jdeidet Yabous, dans la région rurale de Damas, en Syrie, le 5 octobre 2024.© UNICEF/UNI658548/Al-Asadi
La famille d'Abdulla, 2 ans, a fui la guerre au Liban et est arrivée à la frontière syrienne à Jdeidet Yabous, en Syrie, le 5 octobre 2024. ©UNICEF/UNI658548/Al-Asadi

Liban : « Trop d'enfants ont tout perdu, sauf l'espoir »

Paris, le 24 octobre 2024 – « Je prends la parole au nom de ceux qui ne peuvent être ici mais qui souffrent de manière disproportionnée : les enfants du Liban et de toute la région. Des centaines d’entre eux ont été tués ou blessés. Près de 400 000 ont été déplacés, parfois séparés de leur famille. Certains, libanais et syriens, ont dû chercher refuge en Syrie. Les écoles, maisons, hôpitaux et infrastructures d’eau et d’assainissement ont été bombardés, privant ces enfants de protection, de soins de santé essentiels, de nourriture, d’éducation de base et d’eau potable. Beaucoup ont fui sans rien, vivant désormais dans des abris surpeuplés, sous des tentes ou dans des zones isolées, alors que l’hiver approche et que les températures chutent. Ces enfants portent les marques physiques et émotionnelles de cette violence, parfois pour toujours.

Ces situations rappellent de manière alarmante les expériences vécues par les enfants à Gaza. Partout dans la région, la vie des enfants est dévastée par les conflits et le non-respect du droit international humanitaire. Cela doit cesser.

Les enfants sont souvent absents de la couverture médiatique sur le Liban, mais ils sont au cœur de cette tragédie. Tous les enfants, sans exception, ont besoin de votre aide. Ils se trouvent aujourd’hui dans des abris surpeuplés, exposés à des conditions sanitaires précaires, ce qui accroît le risque de maladies comme le choléra. Les enfants en situation de handicap, les filles et ceux vivant dans des zones difficiles d’accès sont particulièrement vulnérables.

D’innombrables écoles servent désormais d’abris, ont été détruites ou sont devenues inaccessibles en raison des combats, privant 1,2 million d’enfants de la possibilité de suivre une nouvelle année scolaire.

Ce n’est pas une fatalité. Nous pouvons permettre la poursuite de l’éducation et alléger ces souffrances. En tant qu’UNICEF, nous apportons de l’eau potable, de la nourriture, des soins de santé, un soutien psychosocial, une aide pour affronter l’hiver à venir, ainsi que des solutions en espèces pour répondre aux besoins essentiels.

Nous renforçons notre présence sur le terrain, mais nous avons besoin de toute urgence de votre soutien. À ce jour, l’UNICEF n’a reçu que 11 % des 105 millions de dollars nécessaires pour couvrir les trois prochains mois au Liban. Seuls quatre gouvernements ont fourni des ressources supplémentaires ou augmenté leur contribution aux programmes existants. Nous ne pourrons répondre aux besoins sans votre appui. Nous ne pouvons pas agir seuls.

Nous devons faire mieux pour les enfants. Pour cela, je vous demande :

  1. Un cessez-le-feu immédiat pour prévenir de nouvelles souffrances.
  2. Une pression continue sur toutes les parties pour qu’elles respectent le droit international humanitaire et protègent les civils ainsi que les infrastructures essentielles, afin que nous puissions protéger et soigner ceux qui en ont besoin.
  3. Un engagement financier de votre part, afin que nous puissions atténuer les souffrances des enfants.

Trop d’enfants ont tout perdu, sauf l’espoir. Aristote disait : « L’espoir est un rêve éveillé. » Vous êtes leur dernier espoir. Aidez-les à sortir de ce cauchemar. »

La famille d'Abdulla, 2 ans, a fui la guerre au Liban et est arrivée à la frontière syrienne à Jdeidet Yabous, dans la région rurale de Damas, en Syrie, le 5 octobre 2024.© UNICEF/UNI658548/Al-Asadi

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