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Photo prise à Mannheim, en Allemagne, le 08/06/2024 au Festival de la Jeunesse. © UNICEF/UNI595827/Stroisch

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Gabriel, 1 an, joue avec sa mère Sarah à l'extérieur de leur maison à Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Le petit garçon a survécu à la mpox grâce à une prise en charge rapide à l'hôpital de Kamanyola, soutenu par l'UNICEF. © UNICEF/UNI624795/Benekire
© UNICEF/UNI624795/Benekire

2025 : cap sur nos ambitions pour les enfants

Gaza, Liban, République démocratique du Congo, Soudan, Syrie, Haïti, Ukraine, MayotteEn 2024, les besoins des enfants ont atteint des seuils historiques.

460 millions d’enfants se sont retrouvés, impuissants, au cœur des conflits. C’est le chiffre le plus élevé de ces dernières décennies. Pris au piège de la violence, ils ont vécu l’indicible : violences extrêmes, agressions sexuelles, enrôlement dans les groupes armés et abus en tous genres.

Parmi ces enfants, certains ont subi la guerre mais aussi les effets du changement climatique. Ils ont fait face aux inondations, aux vagues de chaleur et aux sécheresses sans fin.

Dans ces situations où se conjuguent souvent conflits armés, catastrophes naturelles, exil et pauvreté, la famine a tué des centaines d’enfants et menacé les vies de millions d’autres.

Si, 2024 a été une année jonchée d’épreuves, 2025 s’annonce encore plus rude. Selon nos estimations, 213 millions d’enfants dans 146 pays auront besoin d’une aide humanitaire.

Des crises sans fin

Dans l’appel de fonds lancé l’année dernière, l’UNICEF avait identifié quelques-unes des situations humanitaires qui nous mobiliseraient en 2024. Au fil des mois, la réalité sur le terrain s’est avérée encore plus difficile pour les enfants.

Plusieurs crises se sont poursuivies, voire intensifiées. C’est le cas par exemple en République démocratique du Congo, dans la bande de Gaza et au Soudan, où les besoins des enfants ont franchi de nouveaux seuils.

À cela se sont rajoutées de nouvelles urgences. Le Liban a connu la pire escalade des hostilités en 18 ans ; en Syrie, de nouveaux combats ont éclaté ; l’Ile de Mayotte a été rasée par un des pires cyclones de son histoire et le Brésil a subi une sécheresse historique.

Ces crises, pour n’évoquer que celles-là, témoignent d’une réalité incontestable : les droits de l’enfant n’ont jamais été autant menacés ; et le travail de l’UNICEF n’a jamais été aussi important.

Nos défis

Opérer dans un environnement complexe

Les conflits majeurs ont tous un point commun : ils sont, entre autres, le résultat d’un contexte politique et géopolitique qui se fragilise.

Haïti en est l’exemple. En juillet 2021, l’assassinat du président Jovenel Moïse a enlisé le pays dans une crise politique aiguë. Depuis, s’en sont suivis de longues années d’instabilité. En février 2024, la situation s’est fortement dégradée. Plusieurs régions, dont Port-au-Prince la capitale, et l’Artibonite, le grenier du pays, sont tombées aux mains des groupes armés.

En quelques mois :

  • 350 000 enfants ont été déplacés,
  • 94 % des femmes et des filles ont été particulièrement exposées aux risques de violences et d’abus sexuels,
  • Les écoles de plus de 50 000 enfants ont été incendiées par les groupes armés ou transformées en refuges et abris temporaires pour les familles déplacées.

Ces faits tragiques signifient aussi que les équipes de l’UNICEF ont dû poursuivre leurs activités dans une insécurité accrue, où nos entrepôts ont été pillés, des quartiers ont été encerclés par les gangs et les vies du personnel humanitaire sans cesse menacées.

Agir face à l’urgence climatique

Selon les estimations, 2 milliards d’enfants subiront une ou plusieurs conséquences du réchauffement climatique d’ici 2050.

Autrement dit, des enfants verront leurs écoles englouties par les inondations ; certains souffriront de malnutrition parce que les sécheresses ou les typhons auront détruit les récoltes et d’autres devront s’exiler pour survivre.

Dans les régions rurales de la Corne de l’Afrique, ces prédictions sont déjà réalités. Les sécheresses récurrentes ont décimé les élevages, asséché les cours d’eau et privé les enfants d’un accès sûr à la nourriture. Ainsi, 2,7 millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, la forme la plus mortelle de la maladie.

Pour nos équipes, l’enjeu est colossal. Quand une catastrophe se produit, il faut immédiatement protéger, soigner, nourrir et accompagner les familles touchées. Mais il faut aussi renforcer la résilience des communautés pour qu’elles résistent mieux aux prochains évènements climatiques.

Répondre aux besoins croissants malgré le manque de financement

Les récits, les images et les chiffres parlent d’eux-mêmes : les besoins des enfants augmentent jour après jour. Pourtant, les financements font cruellement défaut.

Au Soudan par exemple, pays ravagé par la guerre et la famine, près de 25 millions de personnes, dont 13,6 millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire urgente. L’UNICEF a lancé un appel de fonds qui à ce jour n’est financé qu’à moitié.

Ce manque de financement va bien au-delà du Soudan. Le Myanmar, le Bangladesh, Haïti, la RDC ou encore le Proche-Orient, sont autant de situations humanitaires qui nécessitent une mobilisation financière plus importante.

Nos ambitions

Partout où les droits de l’enfant sont menacés, les équipes de l’UNICEF travaillent sans relâche. En 2025, nous prévoyons de fournir :

Un accès à l’eau potable pour 55,3 millions de personnes

Picto éducation

Un accès à l’éducation formelle ou non formelle à 24 millions d’enfants

Une prise en charge contre la malnutrition à 34,1 millions d’enfants de moins de 5 ans

Picto santé

Des soins de santé primaires à 56,9 millions de femmes et d’enfants

Pictogramme du soutien psychosocial

Un soutien psychosocial à 20,6 millions d’enfants, d’adolescents et de parents

Des services de prévention contre les violences basées sur le genre à 11,1 millions de femmes, de filles et de garçons

Picto blanc de la protection

Des services de protection contre les cas d’abus et d’exploitation sexuelle à 39,2 millions d’enfants

Pictogramme de la protection

Des services de protection sociale à 2,9 millions de foyers

Depuis près de dix ans, Panna Akhter travaille aux côtés de l'UNICEF dans la ville de Gazipur au Bangladesh. © UNICEF/UNI591617/Himu

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