Déclaration de la Directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell
New York/Paris, le 25 décembre 2022 – « L’UNICEF condamne fermement le récent décret émis par les autorités de facto des Talibans interdisant à toutes les femmes employées dans l’humanitaire par des ONG nationales et internationales de travailler dans tout l’Afghanistan. Cette décision constitue une violation flagrante des obligations découlant du droit international humanitaire et des droits humains les plus fondamentaux des femmes en Afghanistan. Elle intervient quelques jours seulement après la décision d’interdire à toutes les femmes l’accès à l’enseignement supérieur.
« Au-delà du recul flagrant des droits fondamentaux, ces décisions auront des conséquences considérables sur la fourniture de services essentiels aux enfants et aux familles dans tout le pays, en particulier dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’éducation et de la protection de l’enfance, domaines dans lesquels les travailleuses humanitaires ont un rôle extrêmement important à jouer. Cela inclut la programmation de l’UNICEF, grâce à laquelle nous fournissons des services à 19 millions de personnes, dont plus de 10 millions d’enfants, dans tout le pays.
« En interdisant le travail des femmes dans les ONG, les autorités de facto des Talibans refusent effectivement ces services à une partie importante de la population et mettent en danger la vie et le bien-être de tous les Afghans, en particulier des femmes et des enfants.
« L’UNICEF appelle les autorités de facto talibanes à revenir immédiatement sur ces deux décisions, concernant l’enseignement supérieur et le travail humanitaire, et à permettre à toutes les étudiantes de retourner à l’école et aux collaboratrices des ONG de poursuivre leur important travail en Afghanistan dans l’ensemble du secteur humanitaire. »