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Le 5 décembre 2022 au Yémen, la Directrice générale de l'UNICEF Catherine Russell interagit avec Areej, 5 ans, au Centre de prothèse et de physiothérapie d'Aden, soutenu par l'UNICEF. © UNICEF/UN0747995/Al-Azarqi
Le 5 décembre 2022 au Yémen, la Directrice générale de l'UNICEF Catherine Russell interagit avec Areej, 5 ans, au Centre de prothèse et de physiothérapie d'Aden, soutenu par l'UNICEF. © UNICEF/UN0747995/Al-Azarqi

Au Yémen, plus de 11 000 enfants tués ou blessés

De retour d’une visite de terrain, la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, appelle à un renouvellement urgent de la trêve.  

New York / Paris, le 12 décembre 2022 – À ce jour, plus de 11 000 enfants ont été tués ou blessés en raison du conflit au Yémen, selon l’UNICEF – soit une moyenne de 4 enfants par jour depuis l’escalade du conflit en 2015. Dans la mesure où il ne s’agit que des incidents vérifiés par l’ONU, le véritable bilan de ce conflit est probablement bien plus élevé.  

Si la trêve négociée par l’ONU a permis de réduire considérablement l’intensité du conflit, 62 autres enfants ont été tués ou blessés entre la fin de la trêve, début octobre, et fin novembre. Pour la seule période de juillet à septembre 2022, au moins 74 enfants figurent parmi les 164 personnes tuées ou blessées par des mines terrestres et des munitions non explosées.  

Près de huit ans après le début du conflit, plus de 23,4 millions de personnes, dont 12,9 millions d’enfants, ont besoin d’aide humanitaire et de protection, soit près des trois quarts de l’ensemble de la population. Selon les estimations, 2,2 millions d’enfants yéménites souffrent de malnutrition aiguë, dont près de 540 000 enfants de moins de cinq ans qui souffrent de malnutrition aiguë sévère et se battent pour leur survie.  

« Pour des enfants comme Yasin, 7 mois, et sa mère Saba, à qui j’ai rendu visite dans un hôpital d’Aden, la vie est devenue une véritable lutte pour la survie », a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, qui a lancé la semaine dernière l’Appel de l’UNICEF pour une action humanitaire en faveur des enfants du Yémen. « Des milliers d’enfants ont perdu la vie, des centaines de milliers d’autres risquent de mourir de maladies évitables ou de faim. Yasin n’est qu’un enfant parmi tant d’autres souffrant de malnutrition sévère au Yémen. Ils ont tous besoin d’une aide immédiate car les services de base se sont pratiquement effondrés. »

Plus de 17,8 millions de personnes, dont 9,2 millions d’enfants, n’ont pas accès à des services d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène (WASH). Depuis des années, le système de santé du pays est extrêmement fragile : seuls 50 % des établissements de santé sont fonctionnels, laissant près de 22 millions de personnes – dont environ 10 millions d’enfants – sans un accès adéquat aux soins. 

La couverture vaccinale a stagné ; au niveau national 28 % des enfants de moins d’un an n’ont pas reçu les vaccins de base. Si l’on ajoute à cela le manque d’accès à l’eau potable, les enfants courent un risque extrême face aux épidémies régulières de choléra, de rougeole, de diphtérie et d’autres maladies évitables par la vaccination

Dans le même temps, le Yémen est confronté à une grave crise de l’éducation, qui entraîne d’énormes conséquences durables pour les enfants. 2 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, un chiffre qui pourrait passer à 6 millions d’enfants dont l’éducation est perturbée, étant donné qu’au moins une école sur quatre au Yémen est détruite ou partiellement endommagée.  

« Pour offrir aux enfants du Yémen la chance d’avoir un avenir décent, les parties au conflit, la communauté internationale et tous les acteurs influents doivent veiller à les protéger et à les soutenir », a déclaré M. Russell. « Cela concerne des enfants comme Mansour, que j’ai rencontré dans un centre de réhabilitation et de prothèses soutenu par l’UNICEF. Sa jambe a été amputée au niveau du genou après avoir été abattu par un sniper. Aucun enfant ne devrait subir cela. Le renouvellement urgent de la trêve serait un premier pas positif qui permettrait de rétablir un accès humanitaire essentiel. En fin de compte, seule une paix durable permettra aux familles de reconstruire leurs vies brisées et de commencer à prévoir l’avenir. »

L’UNICEF a besoin de toute urgence de 484,4 millions de dollars pour répondre à la crise humanitaire au Yémen en 2023. Le manque de financement prévisible pour les interventions urgentes remet en cause la continuité des services clés, mettant en danger la vie et le bien-être des enfants.  

Malgré ces difficultés, en 2022, l’UNICEF a pu :  

  • Soutenir le traitement de la malnutrition aiguë sévère pour plus de 260 000 enfants dans 4 584 établissements de soins de santé primaires et 34 centres d’alimentation thérapeutique. 
  • Fournir des transferts monétaires d’urgence à près de 1,5 million de ménages chaque trimestre – au bénéfice d’environ 9 millions de personnes. 
  • Fournir un accès à une eau potable sûre et durable à 4,7 millions de personnes par le biais d’un large éventail d’activités, notamment le transport de l’eau par camion, l’installation de points de distribution d’eau et l’extension des systèmes d’approvisionnement en eau dans les camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays. L’UNICEF fournit également du carburant pour soutenir la production et la distribution d’eau potable à 36 sociétés locales d’eau et d’assainissement dans 15 gouvernorats. 
  • Vacciner contre la rougeole et la polio au moins 1,6 million d’enfants qui ont peu ou pas d’accès aux soins de santé primaires.   
  • Apporter un soutien psychosocial à plus de 254 000 enfants et soignants dans les zones touchées par les conflits, et sensibiliser plus de 423 000 enfants et membres de la communauté aux dangers des mines. 
  • Permettre à plus de 1,6 million de personnes vivant dans des zones rurales reculées d’accéder aux services des centres de soins publics.  
  • Soutenir les services de santé maternelle, néonatale et infantile (MNCH) dans 24 hôpitaux en fournissant une assistance opérationnelle, ainsi que des équipements et des fournitures. En outre, grâce au soutien apporté à 4 500 centres du programme thérapeutique ambulatoire (PTA) et à 288 équipes mobiles, les services de traitement et de prévention de la malnutrition ont été renforcés.  

Notes aux rédactions :  

Les chiffres mentionnés sont ceux que les Nations unies ont pu vérifier. Les chiffres réels sont susceptibles d’être beaucoup plus élevés. Entre mars 2015 et le 30 septembre 2022 : 

– 11 019 enfants ont été tués ou blessés.  

– 3 774 enfants ont été tués (2 742 garçons, 983 filles et 49 inconnus). 

– 7 245 enfants blessés (5 299 garçons, 1 946 filles) 

– 3 995 (3 904 garçons recrutés dans les combats, et 91 filles participant aux événements ou aux postes de contrôle) 

– 672 attaques et utilisations militaires d’installations scolaires. 

– 228 attaques et utilisations militaires d’installations de santé. 

– 445 enfants détenus (tous des garçons).  

– 152 enfants enlevés (140 garçons,12 filles). 

– 47 enfants exposés à des violences sexuelles liées au conflit (29 garçons, 18 filles).