Déclaration de la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, sur l’escalade des hostilités en Israël et dans l’État de Palestine.
New York, le 13 mai 2023 – « L’escalade de la violence dans et autour de la bande de Gaza fait à nouveau des ravages dans la vie des enfants.
Depuis le 9 mai, au moins six enfants – dont le plus jeune n’a que quatre ans – ont été tués et 36 autres blessés dans la bande de Gaza. Toutes les écoles de la bande de Gaza sont fermées, ainsi que celles d’Israël dans un rayon de 40 Km, ce qui interrompt l’enseignement pour des milliers d’élèves. Les systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement de la bande de Gaza manquent de carburant et les centres de santé ne fonctionnent plus qu’à moitié, ce qui compromet l’accès aux services essentiels pour les enfants – en particulier ceux blessés – et d’autres groupes vulnérables.
Cette dernière escalade fait suite à une flambée de violence liée au conflit qui a entraîné la mort de 26 enfants palestiniens et de 4 enfants israéliens depuis le début de l’année, soit trois fois plus que le nombre de décès d’enfants liés au conflit enregistrés en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza au cours de la même période en 2022. Cela après que 87 enfants aient été tués et plus de 750 blessés au cours des précédentes séries d’hostilités des deux dernières années.
Un cycle de violences sans fin
Depuis des décennies, les enfants de l’État de Palestine et d’Israël sont contraints d’endurer un cycle d’hostilités apparemment sans fin, la plupart d’entre eux n’ayant aucun endroit sûr où se réfugier. Ils ont été exposés à une violence terrible qui a eu un impact incalculable sur leur santé mentale et leur bien-être – de jeunes vies ont été perdues ou changées à jamais.
L’UNICEF déplore tous les actes de violence perpétrés à l’encontre des enfants et appelle à la cessation immédiate des hostilités et à la protection des enfants par toutes les parties contre toutes les formes de violence et de violations graves, conformément au droit international, y compris le droit international humanitaire.
Les enfants de la région ont besoin et méritent une solution politique à long terme face à la crise générale afin qu’ils puissent grandir dans la paix et la sécurité. »