Que feriez-vous si vous deviez quitter votre maison pour échapper aux combats qui éclatent près de chez vous ? Une situation difficile à imaginer. Pourtant, à quelques heures de la France, de nombreuses femmes enceintes y font face depuis l’escalade de la violence au Soudan, le 15 avril dernier.
Hawa en fait partie. Elle nous raconte son calvaire.
Une route semée d’embûches
Lorsque les combats ont éclaté dans la capitale, Hawa était enceinte et se préparait à accoucher d’une petite fille dans un hôpital à Khartoum, la capitale du Soudan. Au fur et à mesure que les violences s’intensifiaient, la famille est prise de panique. Les nuits sont longues et terribles, tandis que des obus explosent près de leur maison.
Accompagnée de ses trois enfants, de sa sœur et de sa mère, Hawa décide de quitter Khartoum en quête d’un endroit sûr. A l’instar des habitants de la capitale qui tentent de fuir à tout prix, la famille cherche n’importe quel moyen de transport pour quitter la ville. Elle finit par trouver une place à l’arrière d’un camion.
« Le chauffeur ne voulait pas me prendre à cause de mon état de santé et de ma grossesse. Mais nous avons fini par le convaincre », confie Hawa. « Nous étions blottis à l’arrière du camion, sous un soleil brûlant. Le voyage était lent et éprouvant. Nous étions pétrifiés », livre la jeune femme.
Après plusieurs heures de route, la famille parvient à Madani, à l’est du pays. Quelques semaines plus tard, Hawa accouche en lieu sûr et son bébé se porte bien. Aujourd’hui, elle vit avec sa fille dans un refuge, soutenu par l’UNICEF, qui accueille des centaines d’enfants et de familles déplacés à Madani.
L’UNICEF aux côtés des familles déplacées
L’UNICEF est sur le terrain au Soudan et dans les pays limitrophes du conflit. Nos équipes soutiennent les familles et les enfants en leur fournissant de l’eau, de la nourriture, des soins et d’autres fournitures essentielles.
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A ce jour, la violence qui ravage le Soudan a contraint plus d’un million de personnes à s’enfuir. 843 000 personnes, dont 368 000 enfants ont fui vers d’autres régions du pays encore épargnées tandis que 248 299 personnes ont traversé la frontière, dont 82 000 enfants, en quête de sécurité dans les pays voisins, tels que l’Egypte ou la République démocratique du Congo.
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