Consultation nationale de l’UNICEF France : les enfants ont la parole !
SOMMAIRE
Depuis 2013, plus de 120 000 enfants et jeunes ont déjà donné leur avis sur l’exercice de leurs droits en France ! L’UNICEF France a en effet conçu la Consultation nationale des 6-18 ans pour mesurer l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant au quotidien et permettre aux enfants et adolescents de s’exprimer et de prendre part aux décisions qui les concernent.
Qui peut participer à la Consultation ?
Les enfants et adolescents de 6 à 18 ans, habitant en France hexagonale et en Outre-Mer, dans les écoles, collèges, lycées, centres de loisirs, accueils périscolaires, espaces jeunes, centres sociaux, associations ou à la maison.
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C’est le nombre d’enfants et de jeunes qui ont donné leur avis sur l’exercice de leurs droits en France depuis 2013 !
Afin d’obtenir des données représentatives et pouvoir faire entendre la voix des enfants en situation de vulnérabilité, l’UNICEF France s’est associé à un réseau de partenaires nationaux et territoriaux. Fédérations nationales, Villes amies des enfants, associations, établissements scolaires ou structures médico-sociales ont pu s’inscrire pour consulter les enfants et les jeunes, via des questionnaires papier ou en ligne, et faire entendre leurs voix.
Pourquoi est-il important de participer à la Consultation nationale des 6-18 ans ?
La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) défend le droit des plus jeunes à la participation et à l’expression. Cela signifie que chaque enfant a le droit de faire connaitre son avis, son opinion, ses idées, sur les sujets qui le concerne.
Participer à la consultation est donc important. Les conclusions contribuent à formuler des recommandations pour orienter les politiques publiques nationales et locales et faire avancer la cause des enfants et des adolescents en France.
L’édition 2023-2024
Sur la base d’un questionnaire d’une centaine de questions, l’UNICEF France analyse en profondeur un sujet en lien avec les droits de l’enfant :
- les inégalités sociales et la privation en 2013,
- le malaise adolescent en 2014,
- le lieu de vie comme marqueur social en 2016,
- les inégalités et relations filles-garçons en 2018;
- l’éducation et les apprentissages en 2021.
La 6e édition de la Consultation nationale des 6-18 ans, qui s’est déroulée du 17 octobre 2023 au 15 mars 2024, a permis aux enfants et aux jeunes de s’exprimer sur les questions de pauvreté et d’exclusion sociale.
La pauvreté multidimensionnelle, qu’est-ce que c’est ?
Dans un contexte de renforcement des inégalités sociales et de cumul des crises (sanitaire, inflation …), la situation socio-économique des familles se dégrade. Le nombre d’enfants en situation de pauvreté évolue à une vitesse inquiétante et fait peser un risque important d’augmentation de la pauvreté infantile en France.
L’indice de pauvreté multidimensionnelle des enfants est un outil statistique qui permet d’estimer le niveau de vie d’une population en regardant au-delà de l’apport monétaire.
Il prend en compte la proportion d’enfants privés dans des domaines tels que la nutrition, la santé, le logement, l’éducation, les loisirs et la sociabilité.
Sans avoir la vocation de remplacer les statistiques publiques françaises, la Consultation nationale de l’UNICEF France permettra de renforcer les connaissances sur la manière avec laquelle la pauvreté est ressentie pour les enfants qui la vivent.
Les résultats de la 6e édition
Cette année, les réponses de près de 20 000 enfants à la Consultation ont révélé un nombre croissant de privations, un déficit de protection ainsi qu’un sentiment profond de rejet social.
22,8 % des enfants ayant répondu au questionnaire subissent des privations alimentaires
64,7 % indiquent être angoissés ou s’inquiéter de ne pas réussir à l’école, confirmant ainsi le malaise de certains élèves à l’école
31,3% ont déjà subi des violences verbales de la part d’enfants ou d’adultes et 30 % ont déjà subi des violences physiques de la part d’autres enfants ou adolescents
11,1% des enfants et adolescents font l’expérience d’un rejet social et n’ont pas le sentiment de compter pour leur entourage, ou pour la société en général
“Ce rapport met en évidence une dynamique inquiétante de cumul des inégalités. Les enfants qui vivent dans des familles monoparentales ou dans des quartiers défavorisés sont beaucoup plus susceptibles de subir un cumul de privations qui les place dans une situation d’exclusion durable.”
