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Contre le travail des enfants !

Dans la plupart des régions du monde, le travail des enfants recule. Pas en Afrique subsaharienne. A l’occasion de la conférence mondiale sur le travail des enfants à La Haye, zoom sur cette région avec Joachim Theis, responsable régional de la protection de l’enfant au bureau de l’Unicef de l’Afrique de l’ouest et du centre.

Quel est le message que vous êtes venu délivrer à la conférence de La Haye ?

Nous sommes préoccupés par la situation des enfants exploités, obligés de travailler, à travers le monde. Des progrès ont été enregistrés, certes. Mais le travail des enfants n’a par exemple pas reculé en Afrique subsaharienne. Pour nous, le plus grand message à délivrer aujourd’hui, c’est que les partenaires doivent collaborer plus étroitement. D’abord, il faut responsabiliser les gouvernements, il faut que les systèmes d’éducation de protection sociale, de justice soient renforcés dans ces pays, pour lutter contre ce travail des enfants.

Quels sont les secteurs dans lesquels travaillent ces enfants en Afrique subsaharienne ?

Environ 60% de ces enfants travaillent dans l’agriculture, surtout avec leurs familles. Mais ce n’est pas la seule forme de travail que nous observons : des enfants travaillent dans des carrières au Burkina Faso, dans des mines en Sierra Leone et en République Démocratique du Congo. Il y a également des enfants talibés au Sénégal et en Guinée Bissau…   Les formes que prennent ce travail des enfants en Afrique de l’ouest et centrale sont très nombreuses ! Il faut également penser ici aux enfants soldats, c’est l’une des pires formes de travail.

Et comment lutter contre chacune de ces formes de travail ?

Il faut que les politiques sur l’exploitation des enfants soient intégrées aux autres politiques. Exemple : la plupart des politiques agricoles n’abordent pas la question du travail des enfants ! De même pour les politiques sur la protection sociale, le développement économique, l’emploi, etc. Etendre l’accès à l’éducation est aussi une clé dans la lutte contre le travail des enfants.

Autre objectif de taille : renforcer les mécanismes de protection de l’enfant au sein de sa famille et de sa communauté. Mais attention, une approche uniquement critique ne peut fonctionner ! Il faut d’abord avoir une bonne vision de la situation dans tous ses aspects…
 

Vous luttez également contre le travail des jeunes filles ?

Oui, souvent les projets dans le domaine du travail des enfants ciblent les garçons mais les filles sont aussi concernées par ce problème ! Nous travaillons notamment sur les filles employées comme domestiques, phénomène souvent invisible. C’est une question très sensible : dans de nombreux cas, les employeurs résistent.