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Le 25 mars 2021, 132 000 doses du vaccin COVID-19 d'Astra Zeneca sont arrivées à l'aéroport international de Juba, au Sud-Soudan, grâce au soutien de COVAX. © UNICEF

COVID-19 : COVAX prendra fin le 31 décembre 2023

  • COVAX prendra fin le 31 décembre 2023, après avoir fourni près de 2 milliards de doses de vaccins à 146 pays et évité environ 2,7 millions de décès dans les pays à faible revenu ayant participé à lAMC.
  • Les activités menées de bout en bout par COVAX ont permis aux pays à faible revenu d’atteindre un taux de couverture vaccinale de 57 % avec deux doses, contre une moyenne mondiale de 67 %.
  • En 2024 et 2025, les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure continueront à recevoir l’aide de Gavi, l’Alliance du Vaccin, pour leur approvisionnement en vaccins contre la COVID-19 et pour leur distribution. À ce jour, 58 pays ont demandé au total 83 millions de doses pour 2024.

Genève/Oslo/New-York, le 19 décembre 2023 – Mécanisme multilatéral créé en 2020 pour assurer un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 au niveau mondial, COVAX va prendre fin le 31 décembre.

Géré conjointement par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (en anglais : Coalition for Epidemic Preparedness Innovations ou CEPI) ; Gavi, l’Alliance du Vaccin (Gavi), l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), COVAX a fourni à ce jour près de 2 milliards de doses de vaccins contre la COVID-19 avec le matériel nécessaire pour les injecter en toute sécurité à 146 pays. Selon les estimations, COVAX a permis d’éviter au moins 2,7 millions de décès dans les 9 pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure (regroupées sous le terme d’économies à faible revenu) qui ont adhéré à la garantie de marché (AMC) COVAX, grâce aux doses gratuites obtenues par l’intermédiaire de ce mécanisme, et aux quelque 2 milliards de dollars US qui leur ont été accordés pour leur administration.

Ces 92 pays à faible revenu, qui étaient éligibles au programme financé par le mécanisme de Garantie de marché (AMC) COVAX de Gavi, continueront à pouvoir bénéficier des doses de vaccin contre la COVID-19 et d’un soutien pour leur distribution et leur administration via les programmes ordinaires de Gavi. À ce jour, 58 pays à faible revenu ont soumis leurs demandes pour l’année 2024 : elles s’élèvent au total à 83 millions de doses, et serviront à continuer de protéger les groupes prioritaires, notamment le personnel de santé, les travailleurs communautaires et les personnes âgées.

S’inspirant des enseignements tirés de la pandémie de grippe H1N1, au cours de laquelle la majorité des pays n’avaient pas eu accès aux vaccins, les partenaires de COVAX ont affirmé dès le début de la crise de COVID-19 que « personne n’est à l’abri tant que tout le monde ne l’est pas ». Ils ont exhorté le monde à placer l’équité vaccinale au cœur de la réponse mondiale, et appelé chaque pays à disposer d’un nombre de doses suffisant pour pouvoir protéger au moins les personnes les plus à risque. À la fin de l’année 2020, 190 pays appartenant à tous les niveaux de revenus avaient signé des accords de participation à COVAX, ce qui en fait l’un des partenariats multilatéraux les plus importants du XXIe siècle. En novembre 2020, il avait permis de réunir 2 milliards de dollars US pour l’achat de vaccins ; et en janvier 2021, soit 39 jours après le début de la vaccination dans un pays à revenu élevé, les premières doses fournies par COVAX étaient administrées dans un pays à faible revenu.

COVAX a été conçu pour coordonner la riposte à la pandémie à tous les niveaux et de bout en bout, ce qui englobe la R&D et la fabrication des vaccins, les politiques sanitaires, le développement du portefeuille de vaccins, les dispositifs réglementaires, l’allocation de l’offre et l’évaluation de l’état de préparation des pays, la logistique relative au transport, au stockage et à l’administration des vaccins, ainsi que le suivi de la couverture vaccinale et des taux d’absorption des vaccins par les pays. Créé dans l’urgence de la pandémie, COVAX a dû faire face à de nombreux défis. N’ayant pas de réserves de liquidités au départ, sa capacité à signer rapidement des contrats avec les fabricants était limitée. Il a pu expédier des doses à une centaine de pays au cours des six premières semaines du déploiement mondial, mais suite aux interdictions d’exportation et à différents autres facteurs, les livraisons de gros volumes n’ont été reçues qu’au cours du troisième trimestre 2021.

COVAX n’a pas été en mesure de remédier complètement à la tragique inégalité en matière de vaccination qui a caractérisé la riposte mondiale, mais il a contribué de manière significative à atténuer les souffrances causées par la COVID-19 dans les pays du Sud. À ce jour, cette initiative a fourni 74 % de l’ensemble des doses de vaccin contre la COVID-19 distribuées pendant la pandémie dans les pays à faible revenu ; et 52 des 92 pays éligibles à l’AMC ont compté sur COVAX pour plus de la moitié de leur approvisionnement en vaccin contre la COVID-19. Grâce aux efforts inlassables des différents acteurs, dont les gouvernements des différents pays, le personnel de santé et de première ligne et les organisations de la société civile, la livraison gratuite de ces doses, assortie à un soutien de près de 2 milliards de dollars pour leur distribution et leur administration, a permis d’obtenir une couverture en primo-vaccination de 57 % dans les 92 économies éligibles à l’AMC, contre une moyenne mondiale de 67 %. Chez les agents de santé, qui jouent un rôle essentiel pour assurer le fonctionnement des systèmes de santé et sauver des vies, la couverture avec deux doses a atteint 84 % dans les économies à faible revenu.

COVAX a également distribué 2,5 millions de doses qui ont permis de protéger les populations les plus vulnérables, en situation de crise humanitaire ou de conflit, grâce à un mécanisme inédit de « réserve (ou tampon) humanitaire », conçu en collaboration avec les organisations humanitaires internationales et mis en place en dernier recours pour protéger les personnes qui ne sont pas facilement accessibles par le biais des programmes gouvernementaux. Il s’est avéré incroyablement difficile de fournir des produits novateurs par l’intermédiaire de canaux non gouvernementaux, mais cet effort a permis de mieux comprendre les obstacles systémiques, exacerbés par la situation d’urgence mondiale. Différents acteurs, dont les gouvernements, les institutions humanitaires et les organisations de santé mondiale s’efforcent maintenant d’appliquer ces enseignements aux programmes en cours et de promouvoir les moyens de mieux protéger les populations les plus vulnérables lors de nouvelles pandémies.

Les succès et les problèmes rencontrés par COVAX dans la lutte contre les inégalités vaccinales ont souligné combien il est nécessaire d’être mieux préparé à l’avenir pour faire face à l’émergence d’une menace virale à potentiel pandémique. L’initiative unique en son genre que représente COVAX a donné lieu à une pléthore d’enseignements qu’il faudra prendre en compte pour l’élaboration de la nouvelle architecture mondiale destinée à la préparation et la riposte face aux pandémies. Il s’agit notamment de renforcer les capacités existantes en concevant, en finançant et en mettant en œuvre à l’avance une solution globale et intégrale permettant un accès équitable à la vaccination, qui soit axée sur les besoins des plus vulnérables. Sachant que le nationalisme vaccinal va persister lors des nouvelles pandémies, il faut dès maintenant mettre en place des mécanismes pour l’atténuer – notamment en diversifiant la fabrication des vaccins afin que toutes les régions aient accès à l’approvisionnement. Il faut également accepter la nécessité de prendre des risques financiers pour éviter les retards potentiellement mortels dans la mise au point, la fourniture et la distribution des moyens de riposte appropriés.

Avec le concours des fabricants, tous les accords d’achats anticipés signés par COVAX auront été exécutés ou résiliés d’ici la fin de 2023, à l’exception d’un seul, en vertu duquel la livraison d’un volume modeste de vaccins se poursuivra au cours du premier semestre de 2024, dans le cadre du nouveau programme de vaccination de routine contre la COVID-19.

Les économies réalisées en grande partie grâce à la renégociation des contrats d’approvisionnement ont permis d’affecter une partie des fonds de l’AMC COVAX à un mécanisme de gestion prévisionnelle des urgences, la “Réserve pour la vaccination en cas de pandémie” (en anglais, Pandemic Vaccine Pool). Ces fonds peuvent dès maintenant être réinvestis pour traduire les enseignements de la Facilité COVAX en actions concrètes. Il s’agit notamment de mettre en place un Accélérateur de la Production des Vaccins en Afrique (African Vaccine Manufacturing Accelerator ou AVMA en anglais), fruit des enseignements tirés de la pandémie montrant la vulnérabilité de l’Afrique face aux contraintes d’approvisionnement. L’investissement dans l’AVMA permettra de dégager un milliard de dollars pour soutenir la fabrication de vaccins sur le continent africain. En outre, un Fonds de riposte d’urgence sera créé de façon à pouvoir disposer d’un financement immédiat en cas de future pandémie. Ce Fonds de riposte permettra également de financer le Grand rattrapage (« The Big Catch-up »), initiative visant à combler les retards de vaccination résultant de la pandémie, à l’origine des épidémies de maladies évitables qui se développent actuellement dans le monde entier et menacent la réalisation des objectifs du Programme pour la vaccination à l’horizon 2030.

« Des millions de personnes sont encore en vie aujourd’hui grâce COVAX. Grâce à ces décès évités, les mères peuvent continuer à s’occuper de leurs enfants et les grands-parents peuvent avoir le plaisir de voir les nouvelles générations s’épanouir », a déclaré Jane Halton, présidente du Conseil d’administration de la CEPI. « Créé et financé de toutes pièces en plein milieu de la pandémie la plus meurtrière que le monde ait connue depuis plus d’un siècle, COVAX a permis de sauver un nombre considérable de vies. Cette initiative mérite d’entrer dans l’histoire et ceux qui y ont participé peuvent être fiers de ce qui a été accompli. Mais cela doit aussi nous rappeler que nous pouvons et devons faire mieux la prochaine fois. »

« La COVID-19 a constitué le plus grand défi sanitaire de notre temps. Ce défi a été relevé par un niveau d’innovation et de partenariat également sans précédent », a reconnu José Manuel Barroso, président du Conseil d’administration de Gavi, l’Alliance du vaccin. « COVAX a eu un impact historique, tout comme les idées qu’il a générées sur la manière concrète dont le monde pourra faire mieux la prochaine fois. Alors que nous intégrons la vaccination contre la COVID-19 dans les programmes de routine de Gavi, le moment est venu d’exprimer notre profonde gratitude pour la passion, le dévouement et le sacrifice de tous ceux qui, à travers le monde, se sont battus sans relâche pendant trois ans pour essayer de créer un monde plus équitable, et d’affirmer notre volonté inébranlable de faire mieux en transformant les enseignements en actions tangibles. »

« Les efforts conjoints de tous les partenaires pour assurer une réponse équitable à la pandémie ont permis de protéger l’avenir de millions d’enfants dans les communautés vulnérables », a affirmé Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « Nous pouvons être collectivement fiers de cette entreprise gigantesque et historique et nous en inspirer. L’UNICEF va continuer à fournir des vaccins aux jeunes du monde entier afin d’arrêter la propagation de toutes les maladies évitables et de mettre en place des systèmes de santé solides pour l’avenir. »

« Nous savions que les forces du marché ne suffiraient pas à assurer un accès équitable aux vaccins et autres outils de lutte contre la pandémie », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « La création de l’Accélérateur ACT et de COVAX a permis à des millions de personnes dans le monde d’accéder aux vaccins, aux tests, aux traitements et autres outils dont elles n’auraient pas pu bénéficier autrement. COVAX nous a permis de tirer des enseignements précieux qui nous aideront à être mieux préparés à l’avenir pour faire face aux épidémies et aux pandémies. »

Notes aux rédactions

Principaux enseignements : On trouvera, dans ce livre blanc, un aperçu détaillé des principaux enseignements et recommandations émanant de COVAX pour la préparation et la riposte aux pandémies à venir.

“The Delivery” [La distribution des vaccins] : Pour une plongée interactive exceptionnelle dans les histoires et les données qui ont défini l’effort de distribution des vaccins contre la COVID-19 – disponible pour tous les médias sous licence Creative Commons – prière de contacter les responsables médias.

À propos de COVAX

COVAX, le pilier vaccins de l’Accélérateur pour l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (ou Accélérateur ACT), a été organisé conjointement par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations ou CEPI), Gavi, l’Alliance du vaccin (Gavi), l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en partenariat avec différents acteurs, notamment les pays concernés, les donateurs, les fabricants de vaccins de pays développés et des pays en développement et la Banque mondiale. Ses efforts se sont concentrés sur l’accès de tous les pays aux vaccins contre la COVID-19, quel que soit leur niveau de revenu.