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Un enfant se tient à l'entrée de sa maison inondée par le cyclone Freddy, Ambohitsabo, 13 mars 2023. UNICEF/UN0831611/Andriantsoarana
Un enfant se tient à l'entrée de sa maison inondée par le cyclone Freddy, Ambohitsabo, 13 mars 2023. UNICEF/UN0831611/Andriantsoarana

Crises climatiques extrêmes, mutations démographiques, inégalités liées aux avancées technologiques… en 2050, les enfants feront face à un avenir complexe

New York, le 20 novembre 2024 – L’avenir de l’enfance pourrait basculer à moins que des mesures urgentes ne soient prises pour préserver les droits de l’enfant dans un monde en pleine mutation, alerte l’UNICEF dans son nouveau rapport phare publié aujourd’hui à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance.

Ce rapport, intitulé Situation des enfants dans le monde 2024 : l’avenir de l’enfance dans un monde en mutation, examine la manière dont trois mégatendances, à savoir trois forces puissantes observées à l’échelle mondiale, affecteront la vie des enfants d’ici aux années 2050 et au-delà. Ces mégatendances, à savoir les changements démographiques, la crise climatique et environnementale, et les technologies d’avant-garde, fournissent des indications clés sur les défis et les possibilités qui attendent les enfants dans le monde de demain.

« Des chocs climatiques aux dangers en ligne, les enfants sont confrontés à une myriade de crises vouées à s’intensifier au cours des années à venir », indique Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. « Les projections présentées dans ce rapport montrent que le monde que nous léguerons aux enfants sera façonné par les décisions que les dirigeants mondiaux prennent, ou ne prennent pas, aujourd’hui. L’imagination ne suffira pas à leur offrir un avenir meilleur. Il faut agir. Des décennies de progrès, en particulier pour les filles, sont menacées. »

La crise climatique nous frappe déjà de plein fouet, l’année 2023 ayant été la plus chaude jamais enregistrée. Or, selon ce rapport, les aléas climatiques et environnementaux devraient s’intensifier partout dans le monde au cours de la période 2050-2059. Ainsi, huit fois plus d’enfants devraient être exposés à des vagues de chaleur extrêmes par rapport aux années 2000, trois fois plus à des inondations fluviales extrêmes, et près de deux fois plus à des feux incontrôlés extrêmes.

Les répercussions de ces aléas climatiques sur les enfants dépendront de plusieurs facteurs : l’âge des enfants touchés, leur santé, leur situation socio-économique et leur accès aux ressources. Ainsi, les enfants ayant accès à un abri résistant aux changements climatiques, à des infrastructures de refroidissement, à des soins de santé, à une éducation et à de l’eau salubre seront plus susceptibles de survivre aux chocs climatiques que les autres. Le rapport souligne donc le besoin urgent de prendre des mesures environnementales ciblées pour protéger tous les enfants et atténuer les risques auxquels ils font face.

D’après les projections, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud devraient compter le plus grand nombre d’enfants dans les années 2050. Leur population devrait toutefois vieillir, comme dans toutes les régions du monde. À titre d’exemple, en Afrique, la proportion d’enfants au sein de la population générale devrait rester élevée mais passer en dessous de 40 % (contre 50 % dans les années 2000). En Asie de l’Est et en Europe de l’Ouest, elle devrait passer en dessous de 17 %, alors que les enfants représentaient respectivement 29 % et 20 % de leur population dans les années 2000. 

Ces changements démographiques présentent des défis contrastés : certains pays doivent étendre les services destinés aux enfants, tandis que d’autres doivent répondre aux besoins croissants d’une population vieillissante.

Parallèlement, le rapport reconnaît que les technologies d’avant-garde, telles que l’intelligence artificielle, sont à la fois porteuses d’opportunités et de risques pour les enfants, qui interagissent déjà avec l’IA intégrée dans les applications, les jouets, les assistants virtuels, les jeux et les logiciels d’apprentissage. La fracture numérique reste toutefois béante. À l’heure actuelle, plus de 95 % des habitants des pays à revenu élevé sont connectés à Internet contre 26 % dans les pays à faible revenu.

Le rapport remarque en outre qu’une importante proportion de jeunes dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont des difficultés à acquérir des compétences numériques, ce qui influera sur leur capacité à utiliser de manière efficace et responsable ces outils technologiques durant leurs études et leur vie professionnelle à venir. Ces obstacles sont souvent liés à des facteurs socio-économiques, au genre, à la langue et aux questions d’accessibilité.

Le rapport renferme toutefois de bonnes nouvelles. Selon les projections, l’espérance de vie à la naissance devrait augmenter. Les progrès enregistrés en matière d’accès à l’éducation au cours de la dernière décennie devraient également s’intensifier : près de 96 % d’enfants à travers le monde devraient achever au moins l’enseignement primaire dans les années 2050, contre 80 % dans les années 2000. De même, les résultats pour les enfants pourraient s’améliorer considérablement en augmentant les investissements en faveur de l’éducation et de la santé publique et en renforçant la protection environnementale. De telles mesures permettraient notamment de combler l’écart entre les genres concernant le niveau d’instruction et de réduire l’exposition aux aléas environnementaux. 

Le rapport Situation des enfants dans le monde 2024 souligne enfin l’importance de placer les droits de l’enfant, tels qu’énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, au cœur de l’ensemble de nos stratégies, de nos politiques et de nos mesures. Il nous appelle à saisir les possibilités et à relever les défis inhérents à ces trois grandes tendances en : 

  • Investissant en faveur de l’éducation, de services et de villes durables et résilientes pour les enfants ;
  • Renforçant la résilience aux changements climatiques des infrastructures, des technologies, des services essentiels et des systèmes d’aide sociale ;
  • Fournissant une connectivité et des conceptions sûres à tous les enfants.

Cette année, la Journée mondiale de l’enfance, la journée annuelle d’action de l’UNICEF pour les enfants, portera sur le thème « Écoutons l’avenir ». Dans le cadre de cette campagne, l’UNICEF a demandé aux enfants d’écrire des lettres sur le monde qu’ils aimeraient voir en 2050. Les réponses ont afflué du monde entier, de la ville de Gaza à Haïti en passant par la Tanzanie, et les enfants ont exprimé leurs souhaits d’être en sécurité, en bonne santé et instruits, en plus d’être protégés contre la guerre et les aléas climatiques. Vous pouvez consulter ces lettres ICI.

« La Journée mondiale de l’enfance constitue une occasion pour les dirigeants de démontrer leur engagement à l’égard des droits et du bien-être de chaque enfant », conclut Catherine Russell. « Nous pouvons bâtir un avenir meilleur pour les enfants de demain, mais nous devons nous y atteler dès aujourd’hui. »

Télécharger les contenus multimédias ICI.

Consulter le recueil de statistiques du rapport La Situation des enfants dans le monde.

Consulter le résumé du rapport La Situation des enfants dans le monde.

Notes aux rédactions :


S’appuyant sur les grandes tendances exposées ci-dessus et sur de nombreux autres facteurs socio-économiques, l’UNICEF a demandé au Centre Wittgenstein pour la démographie et le capital humain mondial d’analyser des scénarios modélisant le monde de 2050 pour les enfants. Les scénarios qui en découlent ne sont pas des prédictions ; ils fournissent un aperçu de ce que pourrait nous réserver l’avenir.

« Événements climatiques extrêmes » : L’analyse établit un seuil au-delà duquel un phénomène climatique, tel qu’une vague de chaleur ou une inondation fluviale, est considéré comme « extrême ». Par exemple, une inondation fluviale est considérée comme extrême lorsque les niveaux d’eau dépassent les niveaux atteints une fois tous les 100 ans durant l’ère préindustrielle. Ces seuils sont issus de la littérature scientifique.