SOMMAIRE
1. Un bilan lourd
2. Placer les enfants au coeur des réponses d’urgence
3. Notre mandat
Le samedi 14 décembre, le cyclone tropical Chido a semé le chaos à Mayotte, département le plus pauvre de France. Depuis plus de 90 ans, l’archipel n’avait plus vécu une telle catastrophe météorologique. Des rafales de plus de 220 km/heure ont tout balayé en quelques heures.
Un bilan lourd
Le cyclone n’a rien épargné sur son passage. Selon les premières estimations, au moins 20 personnes sont décédées et au moins 300 blessés ont été pris en charge au Centre Hospitalier de Mamoudzou, lui-même très impacté par les conséquences du cyclone. Le bilan est très incertain et prendra sans doute des jours à évaluer. Le préfet évoque « plusieurs centaines » voire « quelques milliers de morts » dans l’archipel.
La totalité des habitats précaires aurait été détruite sur l’île. Les voies de circulation ont été très endommagées, les usines d’eau ne fonctionnent plus et la plupart des foyers n’ont plus accès à l’eau courante à domicile. Le réseau d’électricité a également été fortement endommagé et est en cours de réparation.
Le cyclone a par la suite touché les Comores et le nord du Mozambique, où des vents violents et des pluies torrentielles ont détruit de nombreuses habitations et ont coupé l’électricité dans certaines zones. Les évaluations sont en cours.
Placer les enfants au cœur des réponses d’urgence
L’UNICEF France exprime sa profonde compassion envers toutes les familles touchées par le passage du cyclone à Mayotte. Nos pensées vont particulièrement aux enfants, qui sont toujours parmi les plus vulnérables lors de catastrophes naturelles de cette ampleur.
Alors que près d’un habitant sur deux est un enfant, nous rappelons l’importance de placer les besoins des enfants au cœur des réponses d’urgence, en garantissant leur protection, leur accès à des abris adaptés, à l’eau potable, à l’alimentation, à la santé, à l’électricité et à l’éducation.
Mandat de l’UNICEF France
L’UNICEF est bien présent au Mozambique et aux Comores où nos équipes apportent une aide directe aux populations affectées de la catastrophe, mais nous ne sommes pas présents à Mayotte. En France, incluant les collectivités territoriales d’outre-mer, l’UNICEF a un mandat lié à la collecte de fonds pour ses programmes internationaux, au plaidoyer pour une meilleure application des droits de l’enfant et à la sensibilisation des Français aux droits de l’enfant.
Par conséquent, l’UNICEF n’apporte pas de réponse opérationnelle directe à date.
En effet, le mandat d’assistance humanitaire et de développement de l’UNICEF s’inscrit toujours en coopération et à la demande des gouvernements. Et nous ne pouvons agir sans ces conditions.
A ce jour, les autorités françaises n’ont pas fait appel aux Nations Unies ni à l’UNICEF pour répondre à cette urgence. De ce fait, nous n’avons pas la capacité d’accepter des dons affectés pour répondre à cette urgence.
Nous restons néanmoins extrêmement vigilants à l’évolution de la situation à Mayotte et nous continuons à déployer nos messages de plaidoyer afin de rappeler aux autorités leurs responsabilités concernant la protection des enfants. Au-delà de l’urgence, il sera crucial de veiller à la reconstruction rapide et durable des infrastructures nécessaires à la protection et au bien-être des enfants et de leurs familles.
Nos actions de plaidoyer pour l’application des droits de l’enfant à Mayotte est une priorité pour l’UNICEF France.