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Le 7 mars 2022 en Ukraine, des nouveau-nés se reposent au centre périnatal régional de Kiev. ©UNICEF/UN0604217/Ratushniak
Le 7 mars 2022 en Ukraine, des nouveau-nés se reposent au centre périnatal régional de Kiev. ©UNICEF/UN0604217/Ratushniak

Arrêtez les attaques contre les services de santé en Ukraine

New York/Genève, le 13 mars 2022 – Déclaration de la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russel, de la directrice générale de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem et du directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanon Ghebreyesus.

« Aujourd’hui, nous demandons l’arrêt immédiat de toutes les attaques contre les services de santé en Ukraine. Ces attaques horribles tuent et blessent gravement des patients et des agents de santé, détruisent des infrastructures de santé vitales et obligent des milliers de personnes à renoncer à accéder aux services de santé malgré des besoins catastrophiques.

S’en prendre aux plus vulnérables – les bébés, les enfants, les femmes enceintes, les personnes déjà atteintes de maladies et les agents de santé qui risquent leur propre vie pour sauver des vies – est un acte d’une cruauté inadmissible.

En Ukraine, depuis le début de la guerre, 31 attaques contre les services de santé ont été documentées via le système de surveillance des attaques contre les services de santé (SSA) de l’OMS. Selon ces rapports, dans 24 incidents, des installations de services de santé ont été endommagées ou détruites, tandis que dans cinq cas, des ambulances ont été endommagées ou détruites. Ces attaques ont fait au moins 12 morts et 34 blessés, et ont affecté l’accès aux services de santé essentiels et leur disponibilité. L’OMS vérifie d’autres rapports, car des attaques continuent d’être signalées malgré les appels à la protection des services de santé.

Les attaques contre les services de santé et les agents de santé ont une incidence directe sur la capacité des gens à accéder aux services de santé essentiels – en particulier les femmes, les enfants et les autres groupes vulnérables. Nous avons déjà constaté que les besoins en soins des femmes enceintes, des nouvelles mères, des jeunes enfants et des personnes âgées en Ukraine augmentent, alors que l’accès aux services est fortement limité par la violence.

Par exemple, plus de 4 300 naissances ont eu lieu en Ukraine depuis le début de la guerre et 80 000 Ukrainiennes devraient accoucher au cours des trois prochains mois. La quantité d’oxygène et les fournitures médicales, y compris pour la gestion des complications de la grossesse, est dangereusement basse.

Le système de santé en Ukraine est manifestement mis à rude épreuve et son effondrement serait une catastrophe. Tout doit être mis en œuvre pour empêcher que cela ne se produise.

Le droit international humanitaire et les droits de l’Homme doivent être respectés et la protection des civils doit être notre priorité absolue.

Les partenaires humanitaires et les travailleurs de la santé doivent pouvoir maintenir et renforcer en toute sécurité la prestation des services de santé essentiels, notamment la vaccination contre le COVID-19 et la polio, et la fourniture de médicaments vitaux aux civils dans toute l’Ukraine ainsi qu’aux réfugiés traversant les pays voisins. Les services de santé doivent être systématiquement disponibles aux postes frontières, y compris les soins rapides et les processus d’orientation pour les enfants et les femmes enceintes.

Il est essentiel que les acteurs humanitaires disposent d’un accès sûr et sans entrave pour atteindre TOUS les civils dans le besoin, où qu’ils se trouvent. L’UNICEF, l’UNFPA et l’OMS collaborent avec leurs partenaires pour renforcer les services et l’aide nécessaires pour répondre aux besoins sanitaires urgents. Nous devons être en mesure d’acheminer en toute sécurité les fournitures médicales d’urgence – y compris celles nécessaires aux soins obstétriques et néonatals – vers les centres de santé, les installations temporaires et les abris souterrains.

Les soins et les services de santé doivent être protégés contre tous les actes de violence et d’obstruction. Dans le contexte de la pandémie actuelle de COVID-19, qui a déjà mis les systèmes de santé et les travailleurs de la santé à rude épreuve, de telles attaques risquent d’être encore plus dévastatrices pour la population civile. Pour le bien des travailleurs de la santé, et pour toutes les personnes en Ukraine qui ont besoin d’accéder aux services vitaux qu’ils fournissent, les attaques contre tous les soins de santé et autres infrastructures civiles doivent cesser.

Enfin, nous appelons à un cessez-le-feu immédiat, qui inclut un accès sans entrave afin que les personnes dans le besoin puissent accéder à l’aide humanitaire. Une résolution pacifique pour mettre fin à la guerre en Ukraine est possible. »