La hausse des violences menace de plus en plus d’enfants et prive des centaines de milliers d’entre eux d’un accès aux services sociaux.
Panama City/ New York, le 15 janvier 2024 – Au moins 770 homicides commis à l’encontre d’enfants et d’adolescents ont été enregistrés en Équateur en 2023, soit une augmentation drastique de 640 % par rapport aux 104 cas recensés en 2019, selon les dernières estimations du ministère local de l’Intérieur.
Ce pic alarmant de décès liés à la violence armée engendre de graves répercussions sur la vie des enfants et des jeunes en Équateur.
Les services publics essentiels aux enfants largement perturbés en raison de la violence
« Au cours des derniers mois, les décès d’enfants et d’adolescents ont grimpé en flèche en raison d’une augmentation spectaculaire de la criminalité dans plusieurs régions de l’Équateur. Le recrutement forcé d’adolescents par des groupes armés serait également en hausse, et les établissements de santé et les écoles sont assiégés », a déclaré Garry Conille, directeur régional de l’UNICEF pour l’Amérique latine et les Caraïbes. « La perturbation à grande échelle des services essentiels dans les zones contrôlées par les groupes armés ne présente pas seulement un risque d’enrôlement pour davantage d’enfants, mais empêche également des centaines de milliers d’autres d’avoir accès à la santé, à l’éducation et à la protection ».
Outre les enfants, le nombre croissant de membres du personnel médical, d’enseignants et de directeurs d’école menacés, extorqués et tués par des groupes armés est également alarmant.
Avec l’aggravation de la situation sécuritaire, la fermeture temporaire des écoles dans tout le pays a privé plus de 4,3 millions d’enfants de services éducatifs adéquats.
La réponse de l’UNICEF
« L’UNICEF est prêt à soutenir les autorités en vue de la réouverture des écoles dès que les conditions s’amélioreront, et reste engagé à soutenir le gouvernement équatorien, les communautés et les familles », a ajouté Garry Conille.
En Équateur, l’UNICEF travaille à la mise en place d’environnements sûrs pour les enfants et les adolescents, en particulier dans les zones vulnérables. Cela implique de donner aux jeunes les moyens d’acquérir des compétences en matière de résolution des conflits et de prévention de la violence, de soutenir les éducateurs et d’établir des centres de soutien offrant des services psychosociaux et juridiques.
En collaboration avec le ministère de l’éducation, l’UNICEF améliore le « Plan pour des écoles sûres » pour la prévention de la violence et le soutien à la santé mentale. En outre, nos équipes sur le terrain travaillent avec des partenaires locaux pour renforcer les systèmes de protection de l’enfance et plaident en faveur d’une amélioration de la justice pour mineurs.
L’UNICEF demande instamment à toutes les parties de veiller à ce que les enfants et les adolescents d’Équateur soient protégés à tout moment de la violence armée et qu’ils retrouvent l’accès aux services sociaux de base tels que la santé, la protection et l’éducation.