Guerre au Proche-Orient : escalade au Liban
SOMMAIRE
1. Une situation catastrophique
2. Nos actions sur place
3. Le Liban, au bord du gouffre
Depuis octobre 2023, les tirs de roquettes et de missiles quasi quotidiens entre Israël et la branche armée du groupe libanais Hezbollah se considérablement aggravés.
Plus de 80 enfants libanais ont été tués
300 autres ont été blessés
Plus de 70 000 enfants ont été déplacés
Soutenir nos actions d’urgence pour les enfants du Proche-Orient
Une situation catastrophique
Ces derniers jours, le conflit s’est embrasé et a pris une tournure alarmante.
Depuis le 23 septembre dernier, le sud du Liban, la région de la Bekaa et la banlieue sud de Beyrouth, sont sous le feu des raids israéliens.
La journée du 23 septembre a été la plus violente et la plus meurtrière que le Liban ait connue depuis 18 ans.
Selon les estimations du ministère de la Santé libanais, 641 personnes, dont 50 enfants, auraient perdu la vie et 3 000 autres blessées. Le nombre total d’enfants tués au Liban dépasse en un jour celui des 11 derniers mois. Les hôpitaux sont dépassés par l’afflux de blessés.
“Je m’exprime depuis le Liban pour attirer l’attention sur la situation alarmante des enfants, gravement affectés par l’escalade récente des violences. Les répercussions sur leur bien-être physique et mental sont dramatiques ”
Forcés de quitter leurs maisons, des milliers de familles sont restées bloquées sur les routes pendant de longues heures en raison de l’afflux massif de la population vers des zones considérées plus sûres. Pendant de très longues heures, les routes principales du pays ont été paralysées.
Ces mouvements de panique ont ravivé les traumatismes, notamment ceux de la guerre de 2006 qui avait eu un impact dévastateur sur le pays.
Avant l’escalade des violences au Liban, 20 000 enfants présentaient déjà des niveaux alarmants de détresse psychologique (anxiété et dépression avancée). Ce chiffre a probablement augmenté en raison des violences de ces derniers jours.
Nos actions sur le terrain
Présentes depuis 76 ans, nos équipes ont intensifié leurs actions depuis l’escalade des tensions.
Notre priorité actuelle est de répondre aux besoins primaires tels que l’accès à l’eau et à la nourriture et livrer des fournitures de première nécessité (matelas, médicaments, kits d’hygiène, etc.) aux familles déplacées.
À date, nous avons déjà acheminé 100 tonnes de fournitures médicales d’urgence auprès des hôpitaux. De nouvelles livraisons de matériel médical sont prévues dans les prochains jours.
En coordination avec les autorités libanaises, nous acheminons de l’eau potable. Au Liban-Nord, 2 400 bouteilles d’eau et 60 kits d’hygiène ont été distribués à plus de 500 personnes, et près de 500 bouteilles ont été livrées à Tyr, au sud du pays. Plus de 1300 couvertures et sacs de couchage ont été mis à disposition dans les abris.
Le Liban, au bord du gouffre
Depuis près de 5 ans, le pays traverse la plus grave crise économique et sociale de son histoire. Cette situation qui perdure pousse les familles au bord du gouffre. Aujourd’hui, 75 % des enfants libanais sont menacés par la pauvreté.
“Si le Liban replonge dans un conflit, à l’image des sombres jours de la guerre de 2006, je crains que cette fois-ci, la situation soit encore plus désastreuse pour les enfants”
Soutenir nos actions d’urgence pour les enfants du Proche-Orient
L’UNICEF réitère son appel à une désescalade immédiate. Nous appelons aussi à :
La protection des droits, de la sécurité et du bien-être des enfants, conformément au droit international humanitaire et aux droits de l’homme, est primordiale.
Tous les enfants doivent avoir la possibilité d’apprendre, que ce soit par des voies éducatives formelles ou non formelles
En accord avec la Résolution 1998 du Conseil de sécurité de l’ONU, l’UNICEF exhorte toutes les parties impliquées dans le conflit à s’abstenir de toute action qui empêcherait l’accès des enfants aux services d’éducation et de santé.
Une assistance humanitaire immédiate est nécessaire pour garantir l’accès aux services essentiels tels que les soins de santé, l’éducation, l’eau potable et l’assainissement.
