Le dimanche 10 septembre la zone côtière du nord-est de la Libye a été ravagée par la tempête Daniel qui est à ce jour, la plus meurtrière jamais enregistrée en Afrique.
Les fortes pluies ainsi que les importantes coulées de boue ont détruit deux barrages, des ponts, des routes, emporté des immeubles entiers et provoqué d’innombrables victimes. Plus de 3 800 personnes ont été tuées, selon un bilan provisoire. Ce chiffre ne comprend que les corps enterrés et recensés par le ministère de la Santé des autorités libyennes de l’Est. Le bilan est appelé à augmenter chaque jour, selon un porte-parole.
Durant les premières heures qui ont suivi le drame, plusieurs milliers de personnes ont été bloquées dans des zones reculées et des milliers d’autres ont été privées d’eau ou d’électricité.
Des quartiers entiers ont été dévastés contraignant plus de 43 000 personnes dont 16 000 enfants à se déplacer. Certains habitants ont trouvé refuge dans des écoles, des abris de fortunes ou encore auprès de leurs proches. Près de la moitié des infrastructures médicales a été affectée dû à un manque de ressources ou à des dommages matériels. Sur un total de 114 écoles dans la région, 80 ont été partiellement endommagées et 4 sont entièrement détruites.
« Les enfants sont confrontés à une nouvelle tragédie après plus d’une décennie de conflit. Notre priorité est d’augmenter l’aide vitale, en particulier en fournissant des soins de santé, de l’eau et des équipements sanitaires, en apportant un soutien psychosocial, en réunissant les familles et en prévenant les maladies d’origine hydrique.» a déclaré Michele Servadei, représentant de l’UNICEF en Libye.
La situation est en effet désastreuse, notamment à Derna, Al-Marj et Al Bayda qui sont les zones les plus touchées.
Avec une population de 90 000 habitants, Derna a été emportée par les inondations, plus de 2 100 infrastructures ont été dégradées et plusieurs parties de la ville n’ont toujours pas accès à l’électricité ni à internet.
Selon les dernières estimations :
884 000
6 000
10 000
Cela fait plus de quinze jours que l’est de la Libye a été touché par ces inondations meurtrières et les craintes d’une crise sanitaire sont de plus en plus élevées.
De nombreux habitants sont exposés à des risques de maladies d’origine hydrique car les systèmes d’alimentation en eau potable et les réseaux d’égouts ont été partiellement ou totalement détériorés. Depuis les inondations, 238 cas de diarrhée ont été signalés dont 55 cas de diarrhée aqueuse aigüe chez des enfants.
Dans la ville de Derna par exemple, 18 puits sont hors de service, la consommation d’eau du robinet reste risquée et l’on redoute une potentielle contamination des nappes phréatiques.
L’UNICEF met à disposition ses stocks d’urgence
Les enfants et les familles ont urgemment besoin d’accéder à l’eau potable, aux fournitures médicales et à un abri sûr. De même, la protection des enfants qui ont été séparés de leur famille et leur prise en charge psycho-sociale est une priorité.
Présentes dans le pays depuis 1957, les équipes de l’UNICEF ont rapidement activé le programme d’aide d’urgence. Quelques heures après la catastrophe, l’UNICEF a déployé plus de 65 tonnes de fournitures essentielles contenant des kits médicaux, des kits de purification d’eau, des aliments thérapeutiques et des kits de loisirs pour apporter un soutien psychologique aux enfants.
100 000
15 000
200
Par ailleurs, L’UNICEF et ses partenaires ont mis en place des équipes mobiles de protection de l’enfance et de soutien psychosocial. Elles apportent les premiers secours psychologiques dans les abris de Shahat et Benghazi.
À moyen terme, des solutions d’hébergement durables doivent être déployées pour les personnes déplacées, les hôpitaux doivent être reconstruits et des espaces d’apprentissages doivent être mis en place pour permettre aux enfants de continuer à s’instruire.
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