Inondations sans précédent : l’urgence de protéger les enfants
Ces dernières semaines, les catastrophes naturelles se sont succédé aux quatre coins du monde.
Typhon Yagi en Asie du Sud-Est
Depuis le 12 septembre, le Vietnam, le Myanmar, le Laos et la Thaïlande sont ravagés par le super typhon Yagiv, la tempête la plus puissante à frapper l’Asie depuis le début de l’année.
Selon les dernières estimations, plus de 500 personnes seraient décédées, dont 226 au Myanmar, et des milliers d’autres déplacées dans la région. Les inondations ont non seulement détruit les habitations, les hôpitaux et les écoles, mais aussi des ponts, des milliers d’hectares de rizières et d’autres cultures.
L’un des risques les plus importants concerne l’accès à l’eau et la propagation de maladies hydriques. 400 000 familles n’ont pas encore accès à une eau potable en raison de coupures d’électricité généralisées. Nos équipes apportent en ce moment même des comprimés de purification d’eau, des réservoirs, des filtres en céramique, des désinfectants pour les mains et du savon.
Nous livrons aussi du matériel médical, de la nourriture aux familles et distribuons du matériel pédagogique et récréatif pour les enfants.
Dans cette région du monde, le constat sur les conséquences du changement climatique est alarmant : les enfants d’Asie de l’Est et du Pacifique en paient le prix, 6 fois plus que leurs grands-parents, il y a quelques années.
Inondations en Afrique de l’Ouest et du Centre
Toute l’Afrique de l’Ouest et du Centre est touchée : le Libéria, le Nigeria, le Mali, le Niger et le Tchad. Des inondations sans précédents noient tout sur leur passage. Le bilan est grave et inquiétant : plus de 900 morts et 3,5 millions de sinistrés.
Ces calamités climatiques aggravent une situation déjà très alarmante dans cette région du continent africain. Les populations souffrent d’insécurité alimentaire, des violences des conflits, de la recrudescence des maladies et des épidémies par manque d’accès aux soins. Avec ces inondations, on en vient à craindre une nouvelle flambée du choléra.
Avec l’appui des 80 bureaux et sous-bureaux dans la région, nos équipes sont intervenues pour aider la population. Au Tchad, l’UNICEF a construit des latrines et réhabilité des points d’eau. Au Mali, nous avons livré des fournitures sanitaires, déployé des cliniques mobiles et mis en place des espaces amis des enfants. Au Niger, nous livrons des kits de lutte contre le paludisme.
Selon l’Indice de risque climatique pour les enfants de l’UNICEF, 16 des 24 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre font partie des pays où les enfants sont les plus exposés aux risques liés au changement climatique.
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Tempête Boris en Europe centrale
Ces derniers jours, des pluies diluviennes se sont abattues en Autriche, en Roumanie, en République tchèque, en Pologne et en Slovaquie. Le cumul de pluie a entraîné la crue des rivières à grande échelle, causant des victimes et des dégâts majeurs. À ce jour, au moins 18 personnes sont mortes, plusieurs sont portées disparues et des milliers d’autres évacuées. Des centaines de milliers de foyers sont sans électricité ou sans eau. Les routes sont coupées et les transports ferroviaires interrompus dans les régions affectées.
L’urgence d’agir
Inondations, tempêtes, vagues de sécheresse… Les phénomènes météorologiques deviennent de plus en plus fréquents, mais surtout, de plus en plus intenses. Et les conséquences dévastatrices, voire meurtrières, pour les populations concernées.
Chaque année, plus d’1,7 million d’enfants de moins de 5 ans perdent la vie en raison de chocs environnementaux exacerbés par le réchauffement climatique. En 2023, on estime que plus d’un milliard d’entre eux ont été exposés à des risques climatiques élevés.
- 43,1 millions de déplacements internes d’enfants liés à des phénomènes météorologiques ont eu lieu au cours des 6 dernières années
- Soit 20 000 déplacements d’enfants par jour
- 95% des déplacements d’enfants enregistrés en raison de phénomènes météorologiques étaient liées à des inondations et des tempêtes
Ces chiffres témoignent de l’urgence d’agir pour protéger chaque enfant.
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