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Hadeel, 8 ans, fait la queue pour avoir de l'eau potable grâce au camion-citerne de l'UNICEF, à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza. © UNICEF/UNI611835/El Baba
© UNICEF/UNI611835/El Baba

Israël-Palestine : des milliers d'enfants usés par la guerre

Le 7 octobre 2023, l’interminable conflit entre Israël et l’État de Palestine a pris une tournure dramatique.

La montée d’effroyables violences a eu des conséquences dévastatrices sur des milliers de familles. Le nombre de victimes est sidérant des deux côtés. Parmi elles, un nombre invraisemblable d’enfants.

En dépit des nombreuses tentatives, un seul accord de cessez-le-feu a été conclu en novembre 2023. Il a permis la libération de 86 otages israéliens240 prisonniers palestiniens et 24 otages d’origine étrangère. La trêve humanitaire de 6 jours qui s’en est suivi a également permis d’acheminer des fournitures humanitaires dans la bande de Gaza.

Quelques mois plus tard, en mars 2024, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du ramadan et la libération de tous les otages. Cependant, les combats se sont poursuivis.

En plus de dix mois de guerre, tout a été détruit. Les maisons, les hôpitaux, les écoles ne sont plus que ruines. Alors que les combats s’intensifient, le spectre de la famine et l’arrivée de la polio représentent une épreuve de plus pour plus de 2 millions de Palestiniens.

Conflit israélo-palestinien : un bilan tragique

En Israël

Les attaques du 7 octobre en Israël ont blessé 7 500 personnes et coûté la vie à 1 200 personnes, dont 37 enfants. Au 28 août, on estime qu’encore 120 personnes sont retenues en otage, dont 2 enfants.

« Les deux derniers enfants otages dans la bande de Gaza, Kfir et Ariel, n’ont toujours pas été libérés. Cela représente de longs mois d’angoisse pour les otages et leurs familles » a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF.

En Cisjordanie

Située entre Israël et la Jordanie, la Cisjordanie est également le théâtre de violences.

Depuis le début des hostilités, 146 enfants auraient été tuées, soit une augmentation de 250 % par rapport aux neuf derniers mois. 850 autres auraient été blessés et des milliers d’autres, obligés de fuir.

“Depuis des années, les enfants vivant en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, sont exposés à une violence effroyable. La situation s’est considérablement détériorée avec l’escalade des hostilités à l’intérieur de Gaza. Nous recevons fréquemment des signalements d’enfants palestiniens arrêtés en chemin pour l’école ou abattus alors qu’ils marchaient dans la rue. Cette violence doit cesser immédiatement.”
a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF

Dans la bande de Gaza

L’escalade des hostilités qui dure depuis plus de dix mois est la plus meurtrière qu’ait connue l’enclave palestinienne depuis 2006. Selon les estimations :

40 534 personnes auraient été tuées dont 14 100 enfants

93 778 personnes auraient été blessées dont plus de 12 000 enfants

Plus de 10 000 autres sont portées disparues et seraient probablement sous les décombres

Un enfant est tué ou blessé toutes les dix minutes

Les femmes et les enfants représentent 60 % des victimes. Les survivants, eux, vivent un exode sans fin. Ils sont 1,9 million à avoir fui, plusieurs fois, le nord et le centre, à la recherche d’un refuge vers le sud. Mais les nombreux ordres d’évacuations ne font qu’accentuer le cauchemar des familles qui y sont réfugiées.

En mai dernier, l’intensification des combats à Rafah et les récents ordres d’évacuation militaire ont entraîné, une fois de plus, le déplacement d’1 million de personnes. Désormais, elles se retrouvent entassées à Al-Mawasi, une bande de terre à quelques kilomètres de la frontière égyptienne. Les familles déplacées vivent un dénuement total. Les conditions de vie sont indescriptibles : sans eau, sans nourriture, sans médicaments.

82 % des infrastructures de santé ont été partiellement endommagées ou détruites

Picto WASH

2,2 millions de personnes sont affectées par les difficultés d’accès à l’eau potable

Picto éducation

92 % des infrastructures scolaires ont été endommagées ou détruites

Une situation sanitaire alarmante

Ce portrait déjà tragique s’assombrit au fur et à mesure que la faim et les épidémies s’installent à Gaza

Selon l’IPC, organisme mondial d’analyse de l’insécurité alimentaire, 96 % de la population est au bord de la famine. Et déjàces dernières semaines, 31 enfants sont morts à cause de la malnutrition.

“Des images épouvantables continuent d’émerger de Gaza, montrant des enfants qui meurent sous les yeux de leurs familles à cause du manque persistant de nourriture, de produits nutritionnels et de la destruction des services de santé.”
a déclaré Adele Khodr, directrice Régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

Dans des zones de refuge désormais saturées, le manque de services d’hygiène et d’assainissement, les eaux stagnantes et la promiscuité ont créé les conditions parfaites à la résurgence d’un autre fléau : la poliomyélite.

Alors que la maladie avait été éradiquée de la bande de Gaza il y a plus de 25 ans, le virus a été détecté en juillet dernier à Khan Younis et à Deir el Balah. Depuis, 3 enfants présentant une suspicion de paralysie flasque aiguë (PFA), symptôme courant de la polio, ont depuis été identifiés.

Sans une pause humanitaire urgente et une campagne de vaccination massive, le retour de cette maladie pourrait avoir des effets dévastateurs sur les enfants.

Les images et les récits sont sans équivoque. Les enfants sont les premières victimes de ce conflit. Ils sont confrontés à la violence la plus extrême, à des scènes d’horreurs et à la perte de leurs proches : des traumatismes profonds qui affectent leur développement et leur avenir.

Plus de 325 jours après l’escalade des hostilités, la bande de Gaza est sans aucun doute un des endroits les plus dangereux au monde pour un enfant.

Protéger inconditionnellement chaque enfant

Dès les premiers instants du conflit, l’UNICEF n’a cessé de plaider pour un cessez-le-feu humanitaire et la protection des enfants. Qu’ils soient Israéliens ou Gazaouis, ils vivent des traumatismes profonds et sont victimes de violations graves.

“Rien ne justifie les meurtres, les mutilations ou les enlèvements d’enfants. Ce sont des actes qui constituent une violation grave des droits humains et que l’UNICEF condamne avec la plus grande fermeté”
a déclaré Catherine Russell
directrice générale de l’UNICEF

Les équipes de l’UNICEF mobilisées sur le terrain

La guerre à Gaza, c’est aussi l’histoire d’une aide humanitaire insuffisante, d’un personnel qui peine à opérer et de plusieurs collègues qui ont perdu la vie en apportant un soutien vital aux enfants.

En plus de dix mois, 289 travailleurs humanitaires ont été tués. L’OMS, le Programme de Développement des Nations Unies et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui au projet ont chacun perdu un ou plusieurs membres de leurs équipes.

Il y a quelques mois, le 1er avril, ce sont 7 membres de l’ONG « World Central Kitchen » qui ont été tués dans une frappe aérienne. Des évènements tragiques qui, une fois de plus, sont des violations directes du droit international humanitaire.

Les acteurs humanitaires ont été exhortés à quitter la bande de Gaza. Mais plus de dix mois après, l’UNICEF reste présent dans l’enclave afin d’aider les familles pour qui l’acheminement de l’aide est une question de vie ou de mort.   

Depuis le 21 octobre 2023, 923 camions de l’UNICEF ont acheminé de l’eau, des fournitures médicales et des kits d’hygiène. Mais l’aide humanitaire reste insuffisante et ce sont les enfants qui en paient le prix.

En accord avec le droit international humanitaire, chaque enfant doit être protégé, les services essentiels doivent être épargnés et l’aide humanitaire doit être accessible.  

L’aide humanitaire apportée par l’UNICEF au 25 août 2024

Au cours des six derniers mois :

  • L’UNICEF a fourni plus de 3,3 millions de litres d’essence pour assurer le fonctionnement des infrastructures d’accès à l’eau potable. Ainsi, 1,7 million de personnes ont pu en bénéficier.
  • Nous avons distribué plus de 100 000 bouteilles d’eau d’une capacité de 10 à 20 litres aux populations affectées par le conflit
  • L’UNICEF a fourni plus d’1,5 million de fournitures d’hygiène (serviettes hygiéniques, kits hygiène, jerrycans) pour répondre aux besoins de 438 000 personnes, dont des enfants, des femmes et des adolescentes
  • La construction de plus de 3 000 latrines, de 4 fosses septiques et la réparation de 6 stations de traitement des eaux usées ont permis d’améliorer les conditions de vie de 645 000 personnes

  • L’UNICEF se prépare a mener une campagne de vaccination à grande échelle pour lutter contre la polio. Nous avons acheminé 1,6 million de doses pour vacciner 640 000 enfants.
  • Déjà en juillet dernier, 27 933 enfants de moins d’un an avaient reçu le vaccin pentavalent et 28 223 autres le vaccin oral contre la polio.
  • Plus de 167 000 personnes ont eu accès aux soins de santé grâce au soutien de l’UNICEF
  • 3 000 vaccins contre la diphtérie et le tétanos ont été acheminés à Deir al Balah avec le soutien de l’UNICEF

  • L’UNICEF et ses partenaires ont mis en place 163 unités de soins mobiles pour fournir des services nutritionnels aux populations qui en ont désespérément besoin
  • Plus de 125 000 enfants ont été examinés pour identifier les cas de malnutrition.
  • Plus de 7 800 enfants ont reçu des compléments à base de vitamine A et 69 768 autres ont reçu des micronutriments.
  • Plus de 45 500 femmes enceintes et allaitantes ont reçu des compléments à base de fer et d’acide folique.
  • Plus de 104 000 enfants ont reçu des biscuits à haute teneur énergétique

  • Depuis octobre 2023, 260 505 élèves ont bénéficié d’activités récréatives et d’une aide psychosociale grâce au soutien de l’UNICEF et de ses partenaires.

  • L’UNICEF et ses partenaires ont fourni une aide psychosociale à plus de 208 000 enfants.

  • Depuis octobre 2023, plus de 711 034 personnes ont reçu des transferts d’argent pour se procurer des biens de première nécessité tels que de l’eau potable, de la nourriture et des produits d’hygiène.
Depuis le début de la guerre, 1,7 millions de personnes sont déplacées dans la bande de Gaza. La majorité étant des femmes et des enfants. © UNICEF/UNI472245/Zaqout

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Le conflit en Israël et l’État de Palestine est particulièrement complexe. Pour comprendre ses origines, il faut remonter jusqu’aux évènements qui se sont produits à la fin de la Première Guerre mondiale. En savoir plus ici

L’enlèvement d’enfants constitue une violation grave. L’UNICEF condamne fermement ces tragiques atteintes aux droits des enfants. Tout enfant détenu par une partie au conflit doit être protégé et libéré immédiatement et sans condition. L’UNICEF rappelle à toutes les parties l’obligation qui leur incombe, en vertu du droit international humanitaire, d’accorder une protection spéciale aux enfants.

Nous saluons la libération des otages ayant eu lieu pendant le cessez-le-feu temporaire. Cependant, il reste encore beaucoup à faire : 2 enfants israéliens, dont l’un a fêté son premier anniversaire le 18 janvier en détention, sont toujours retenus en otage. Nous demandons leur libération immédiate.

L’UNICEF est une organisation impartiale et neutre. Nous avons pour objectif de soutenir tous les enfants vulnérables, où qu’ils se trouvent et quels que soient leur origine ethnique, leur sexe, leur nationalité.

L’UNICEF est profondément préoccupé par l’impact physique et mental de la violence sur les enfants et leurs familles. Nous appelons à la fin de la violence et exhortons toutes les parties à protéger inconditionnellement les enfants, en vertu du droit international humanitaire.

L’escalade des combats à Rafah a marqué un tournant dévastateur dans ce conflit ayant déjà fait plus de 39 000 victimes. Plus d’1 million de personnes ont dû se déplacer à nouveau. La majorité s’est réfugiée vers Al-Mawasi, une bande de terre à quelques kilomètres de la frontière égyptienne.

Des milliers d’autres personnes pourraient mourir dans les violences ou en raison du manque de services essentiels et d’une nouvelle perturbation de l’aide humanitaire. Nous avons besoin que les derniers hôpitaux, abris et systèmes d’approvisionnement en eau de Gaza restent fonctionnels.

 

Depuis le 21 octobre 2023, 923 camions ont pu rentrer transportant de l’eau, des fournitures médicales et des kits d’hygiène. Ces réserves s’épuisent aujourd’hui en raison des grands besoins humanitaires à Gaza. Les camions transportant de nouvelles fournitures de secours passent au compte-goutte.  L’UNICEF se tient prêt à intensifier son aide avec des fournitures de secours prépositionnées à la frontière entre l’Égypte et Gaza.

Dans les pays à haut revenu, comme Israël, le gouvernement s’acquitte lui-même des tâches que l’UNICEF soutient dans les pays moins prospères. Dans ce pays, les services publics de l’État répondent aux besoins des enfants, tant en matière de santé, que d’accès à l’éducation, de participation ou de protection. Le Fonds UNICEF en Israël n’a pas d’actions programmatiques opérationnelles sur son territoire qui requerraient un appel à la générosité publique.

Par ailleurs, le mandat de l’action de l’UNICEF s’inscrit toujours en pleine coopération avec les gouvernements. À ce jour, les autorités israéliennes n’ont pas fait appel à l’UNICEF pour répondre à la crise actuelle.

  1. Un cessez-le-feu immédiat et durable.
  2. Un accès humanitaire sûr et sans entrave pour atteindre les populations affectées où qu’elles soient dans la bande de Gaza. Tous les points de passage vers la bande de Gaza doivent être ouverts. Les travailleurs humanitaires doivent pouvoir circuler en toute sécurité pour apporter des fournitures essentielles et une aide vitale aux populations.
  3. La libération immédiate et inconditionnelle de tout enfant séquestré. Nous demandons également l’arrêt de toute violation grave contre les enfants, y compris les meurtres et les blessures.
  4. Le respect et la protection des infrastructures civiles telles que les abris, les écoles, les installations sanitaires, électriques, d’eau et d’assainissement. Toutes les parties au conflit doivent respecter le droit humanitaire international.
  5. Les cas médicaux urgents à Gaza doivent pouvoir accéder en toute sécurité aux services de santé essentiels ou être autorisés à quitter la bande de Gaza. Les enfants blessés ou malades qui sont évacués doivent être accompagnés par des membres de leur famille.