Lors de l’Assemblée Générale de notre association en juin dernier, Jean-Marie Dru a été élu Président de l’UNICEF France, prenant le relais de Michèle Barzach. Rencontre avec cet homme à l’envergure internationale, qui souhaite désormais contribuer à la défense des droits de l’enfant en France et dans le monde…
Père de cinq enfants, Jean-Marie Dru est membre du Conseil d’Administration de l’UNICEF France depuis 2012, co-fondateur de l’agence BDDP et président du réseau TBWA Worldwide. Ce diplômé d’HEC est également co-fondateur de l’Ecole de la Communication de Sciences-Po Paris, président de la Fondation de l’Académie de médecine et engagé au sein d’une association au Sénégal.
Quel chemin vous a mené à l’UNICEF ?
J’ai eu une vie professionnelle remplie, qui laissait peu de place au reste. 40 années au service de marques dans de grands réseaux internationaux… Les années passent, et un jour on se réveille, on se pose des questions… et on se dit « il faut faire quelque chose pour ce monde ».
Alors il y a quatre ans, je suis allé voir Jacques Hintzy, à l’époque président de l’UNICEF France, et je suis entré au Conseil d’Administration. Egalement engagé dans une petite association au Sénégal, j’ai pu y voir l’extraordinaire dévouement des personnes qui s’en occupent. Prise de conscience qu’il y avait de belles choses à sauver sur terre… j’ai eu envie de m’impliquer davantage, et d’apporter ma contribution à une organisation d’envergure.
Aujourd’hui, je suis fier de succéder à Michèle Barzach à la présidence de l’UNICEF France. Je souhaite mettre au service de l’UNICEF France mon expérience internationale, ma connaissance des enjeux de la communication et de l’innovation, ainsi que mes convictions profondes pour la cause des enfants et des jeunes. Les défis sont immenses pour qu’ils accèdent à leurs droits, dans le monde comme en France.
Pourquoi la cause des enfants en particulier ?
Parce qu’il reste tant à faire ! Prenez l’exemple des urgences : une catastrophe naturelle comme le récent séisme au Népal suscite immédiatement une vague de solidarité et un élan de générosité. Pour les urgences liées à un conflit armé, comme en Syrie par exemple, c’est malheureusement bien plus compliqué… Pourtant, ces enfants ont tout autant besoin d’aide, et tout autant le droit que l’on s’occupe d’eux. C’est l’un des principes fondamentaux du travail de l’UNICEF : atteindre chaque enfant, partout, tout le temps.
Quelle est votre vision, que souhaitez-vous apporter à l’UNICEF France ?
Après une phase d’écoute et d’imprégnation indispensable, je voudrais aider l’UNICEF France à faire face aux défis de notre époque, l’accompagner dans ce monde qui va si vite… Le combat est toujours le même, faire respecter les droits de chaque enfant, mais les années passent et les publics à sensibiliser changent, les moyens de collecter des fonds évoluent, le paysage médiatique se modifie constamment.
J’ai à cœur également de continuer à porter nos grands sujets de plaidoyer : les urgences humanitaires, les enfants victimes des conflits armés, la santé maternelle et infantile, les droits des filles… Mais aussi le respect des droits de l’enfant en France : lutte contre la pauvreté, la discrimination, les inégalités…
Enfin, l’UNICEF a la chance d’avoir un formidable réseau de bénévoles sur le territoire français, mais qui a besoin d’une nouvelle dynamique. L’une de mes missions sera de l’accompagner vers un déploiement au plus près du public, que chaque Français puisse avoir l’opportunité d’agir avec nous pour la cause des enfants.
Plus globalement, je dirais que toute grande organisation souffre d’un écart entre la réalité de ce qu’elle accomplit et l’image que s’en font les gens. L’image de l’UNICEF est bonne. Et pourtant l’écart est grand. Car ses actions sont à bien des égards exceptionnelles. De par sa mission, et de par la qualité des gens qui y sont engagés. Il faut donc réduire cet écart. Pour lever encore plus de fonds. Pour aider encore plus d’enfants.
Votre message à tous ceux qui soutiennent l’UNICEF ?
Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, vous nous prouvez votre attachement à l’UNICEF ; sans vous, rien n’est possible, alors un grand merci ! Vous êtes témoins comme moi de l’incroyable multiplicité des actions de cette organisation, et du point d’honneur qu’elle met à défendre les droits de tous les enfants. Je souhaite par mon engagement vous conforter dans le choix que vous avez fait…