Le 20 novembre de chaque année marque la journée mondiale de l’enfance. Cette journée vise à rappeler l’importance de garantir et faire respecter les droits de chaque enfant, aujourd’hui plus que jamais, face à la crise de la COVID-19.
Depuis plus de 30 ans, nous célébrons chaque année, à l’occasion de la journée mondiale de l’enfance, les progrès réalisés en termes d’éducation, de santé, de nutrition et de protection dans le monde. Aujourd’hui, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué d’environ 60% à l’échelle mondiale. Le nombre d’enfants non scolarisés en âge de fréquenter l’école primaire a baissé d’environ 40%.
Pourtant, l’année 2020 n’est pas une année comme les autres. La pandémie de COVID-19 a bouleversé notre quotidien et accentué les inégalités, affectant, en premier lieu les enfants, victimes cachées de la pandémie.
Une véritable crise des droits de l’enfant
Aujourd’hui, des centaines de millions d’enfants sont privés de leur potentiel face à la crise sanitaire actuelle. Les progrès durement acquis pour faire progresser les droits des enfants sont plus que jamais menacés. Il ne s’agit plus uniquement d’une crise sanitaire mais d’une véritable crise des droits de l’enfant.
La COVID-19 cause d’effroyables conséquences sur les jeunes et les enfants à tous les niveaux
Le droit à la santé est menacé. Une réduction de 50 % des services de santé due à la pandémie pourrait entraîner près de 200 000 mortinaissances supplémentaires sur une période de 12 mois dans 117 pays à revenu faible et intermédiaire. Pire encore, des milliers d’enfants pourraient mourir chaque jour si la pandémie continue à affaiblir les systèmes de santé et à perturber les services de routine.
Le droit à l’éducation est malmené. Les restrictions de mouvement et les fermetures d’écoles dans certains pays ont coupé les enfants de leurs enseignants, de leurs amis et de leurs communautés. Au moins 24 millions d’enfants dans le monde risquent de quitter l’école et les enfants des pays les plus pauvres ont perdu près de 4 mois de scolarité depuis le début de la pandémie. Cela les expose à un risque accru de violence, de mauvais traitements et d’exploitation.
Le droit au bien-être est fragilisé. Le nombre d’enfants vivant dans une pauvreté multidimensionnelle a augmenté de 15 % pour atteindre environ 1,2 milliard dans le monde et on compte aujourd’hui, qu’un enfant sur six vit dans l’extrême pauvreté.
Le droit à la protection est affaibli. Plus de 30 millions d’enfants ont été déplacés par les conflits et le nombre de pays en proie à des conflits violents est le plus élevé qu’il ait été au cours des 30 dernières années.
Réinventons l’avenir pour chaque enfant
A ce moment critique de l’histoire, plus que jamais, nous devons rester solidaires et nous mobiliser pour que cette Journée mondiale de l’enfance remette les droits de l’enfant au cœur de toutes les priorités. Nous devons nous engager pour réinventer un avenir plus égalitaire, plus juste et plus durable, pour chaque enfant. Nous devons mener ce combat ensemble pour faire passer les enfants en premier, parce que chaque enfant a le droit à une enfance.
Les enfants ont besoin de votre soutien afin qu’ils puissent survivre, s’épanouir et réaliser leurs rêves.
Donnons-leur la chance de devenir les adultes dont le monde aura besoin.
Pour chaque enfant, tous ses droits.