Paris, le 5 juillet 2022 – Après de longs mois d’attente, la France a pour la première fois suivi l’exemple d’autres pays européens et a rapatrié 35 enfants de Syrie avec leurs mères dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant.
« C’est un indéniable signe d’espoir pour les enfants encore retenus dans les camps qui attendent de pouvoir être rapatriés et réintégrés dans leur pays. Confiant dans la capacité de l’État français à réintégrer ces enfants, l’UNICEF France appelle une fois encore le gouvernement à rapatrier tous les enfants encore retenus dans les camps avec leurs mères le plus rapidement possible », déclare Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France.
A ce jour, une centaine d’enfants français – certains n’ayant connu que les camps pour la 5e année consécutive – sont toujours retenus dans des camps en Syrie dans l’insécurité et dans des conditions indignes des droits de l’enfant et privés de leurs droits élémentaires à la santé, à l’éducation et à la protection.
Comme rappelé par le Comité des droits de l’enfant, ces enfants sont d’abord des victimes; la France a des responsabilités vis-à-vis d’eux et doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour les protéger.
Ces enfants sont des victimes
Dans l’intérêt supérieur de l’enfant, l’UNICEF France rappelle la nécessité de maintenir le lien entre les enfants et leurs mères, y compris si ces dernières sont incarcérées à leur retour, tel que préconisé par la CIDE. Nous avons à présent quelques années de recul et nous savons que la réintégration des enfants est possible et se passe bien dans la très grande majorité des cas. Les enfants qui ont déjà été rapatriés au cours des dernières années ont été pris en charge par les services sociaux et des psychologues, ont repris le chemin de l’école et ont pu retisser des liens avec leur famille élargie. Ils ont retrouvé une vie d’enfant.
« Ces enfants sont des victimes de conflits et leur accès aux droits doit être garanti, quel que soit leur statut et leur histoire familiale, conformément aux dispositions de la CIDE. Ils peuvent et doivent être rapatriés et réintégrés dans leur pays d’origine, être protégés de la violence et de l’exploitation et avoir accès à la santé et à l’instruction, comme n’importe quel enfant sur le territoire français. Forts de notre mandat, nous continuerons à veiller à la défense de leurs droits », affirme Adeline Hazan, Présidente d’UNICEF France.