Flexibilité et adaptabilité ont permis à UNICEF de continuer à intervenir
En l’espace de quelques semaines, entre fin 2019 et début 2020, la COVID-19 est passée d’une épidémie localisée en Chine à une pandémie mondiale qui a touché presque tout le monde. À mesure que l’épidémie s’est aggravée, la demande de fournitures pour combattre le virus a fortement augmenté, entraînant des contraintes sur le marché, une volatilité des prix, des interdictions d’exportation et des obstacles logistiques.
Pour faire face à ces défis extrêmement complexes en matière d’approvisionnement et de logistique à l’échelle mondiale, UNICEF a mobilisé ses opérations d’approvisionnement pour soutenir les pays dans leurs efforts de lutte contre la pandémie. La situation évoluant rapidement, la flexibilité et l’adaptabilité ont été des éléments clés de la réponse d’UNICEF.
Alors qu’actuellement, la pandémie de COVID-19 bouleverse la vie de millions d’enfants dans le monde, avec plus de 200 pays et territoires touchés, UNICEF continue de livrer du matériel et des produits malgré les contraintes de transport et de logistique sans précédent causées par cette pandémie.
Elle créé une pression sur les capacités de production des fabricants mondiaux, sur la disponibilité des fournitures et sur la logistique. Elle met également en péril la poursuite des programmes de vaccination dans les pays en raison des mesures de confinement et autres, destinées à contenir la propagation du virus, ce qui a également un impact sur l’approvisionnement.
Du matériel essentiel pour lutter contre le virus
Depuis le début de l’année, UNICEF a expédié des équipements de protection individuelle (EPI) essentiels à plus de 100 pays pour les aider à faire face à la pandémie :
- notamment 7,5 millions de masques chirurgicaux,
- 2,8 millions de respirateurs N95,
- près de 10 millions de gants,
- plus de 830 000 blouses
- et près de 600 000 écrans faciaux
UNICEF a également expédié plus de 550 000 tests de diagnostic, et 912 000 autres devraient être livrés d’ici le mois d’août. L’organisation envoie également plus de 16 000 concentrateurs d’oxygène dans 90 pays à faible et moyen revenu.
La disponibilité limitée des vols commerciaux a pesé lourdement sur les expéditions de fournitures destinées à nos programmes réguliers. De mars à mai, dans une année normale, UNICEF aurait effectué plus de 700 expéditions de vaccins dans les pays. Cette année, au cours de la même période c’est seulement un peu plus de la moitié, soit 391 expéditions, qui a eu lieu.
Pour résoudre les problèmes d’expédition de vaccins, UNICEF a lancé un appel aux gouvernements, au secteur privé, à l’industrie aérienne et à d’autres acteurs pour qu’ils proposent des solutions de fret à un coût abordable pour les vaccins qui sauvent des vies. Par exemple, un récent affrètement a permis de regrouper des expéditions de vaccins séparées, en faisant huit arrêts dans des pays d’Afrique de l’Ouest qui seraient autrement difficiles à atteindre.
L’intervention d’UNICEF dans cette crise peut également s’appuyer sur les approvisionnements de vaccins qui ont été fait en 2019, pour un montant de 1,656 milliard de dollars, soit 2,43 milliards de doses pour près de 100 pays, afin d’atteindre 45 % des enfants de moins de cinq ans dans le monde.
La pandémie de COVID-19 ne représente pas seulement un risque sanitaire en soi, mais elle a également de graves répercussions secondaires sur le bien-être des enfants, menaçant d’annuler les progrès réalisés en matière de santé infantile au cours des deux dernières décennies. Ces conséquences potentiellement dévastatrices nécessitent peut-être les plus grands efforts d’intensification de l’histoire d’UNICEF.
C’est pourquoi, au cours de la seconde moitié de 2020 et au-delà, UNICEF continuera à soutenir les pays dans leurs efforts pour répondre à la COVID-19, et dans leurs efforts à long terme pour reconstruire, récupérer et mettre en place les systèmes dont les enfants et leurs familles ont besoin pour l’avenir.