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Guatemala allaitement
Guatemala, 1er mars 2024 : Sara Velasquez, 24 ans, allaite son fils de six mois, Leonardo Velasquez © UNICEF/UNI553388/Willocq

L’appel à une action renforcée pour soutenir l'allaitement maternel

New York/Genève, le 1er août 2024 – « Au cours des 12 dernières années, le nombre de nourrissons de moins de 6 mois qui sont exclusivement allaités au sein a augmenté de plus de 10 % à l’échelle du globe. À présent, 48 % des nourrissons dans le monde bénéficient de cet excellent départ dans la vie. Concrètement, cela signifie que l’allaitement a sauvé la vie de centaines de milliers de bébés.

Si cette avancée majeure nous rapproche de l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé, qui vise à porter le taux d’allaitement maternel exclusif à au moins 50 % d’ici à 2025, il reste encore des problèmes épineux à surmonter.

Lorsque les mères reçoivent le soutien dont elles ont besoin pour allaiter leur nourrisson, c’est l’ensemble de la population qui en bénéficie. Selon les dernières données disponibles, l’augmentation du taux d’allaitement maternel pourrait en effet sauver la vie de plus de 820 000 enfants chaque année.

Pendant la période cruciale des premiers stades de la croissance et du développement, les anticorps présents dans le lait maternel protègent les nourrissons contre les maladies et favorisent leur survie. C’est d’autant plus important dans les situations d’urgence : le lait maternel constitue alors un aliment sûr, nutritif et accessible pour les nourrissons et les jeunes enfants. L’allaitement protège les bébés contre les maladies infantiles et réduit le risque de certains types de cancers et de maladies non transmissibles chez les mères.

À l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, qui a pour thème cette année « Combler les lacunes : Soutien à l’allaitement pour tous », l’UNICEF et l’OMS mettent en lumière la nécessité d’améliorer le soutien apporté à l’allaitement, une mesure indispensable pour réduire les inégalités en matière de santé et pour protéger les droits des mères et des nourrissons à survivre et à s’épanouir.

D’après les estimations, 4,5 milliards de personnes (soit plus de la moitié de la population mondiale) n’ont pas accès à l’ensemble des services de santé essentiels. De nombreuses femmes ne reçoivent donc pas le soutien dont elles ont besoin pour allaiter leur nourrisson de manière optimale, notamment des conseils de santé apportés avec empathie et respect par du personnel qualifié ainsi qu’un accompagnement tout au long de leur allaitement.

Pour lutter contre les inégalités en matière de soins de santé et d’apporter efficacement et au bon moment un soutien aux mères qui allaitent et à leurs familles, il est indispensable de collecter des données fiables. À l’heure actuelle, la moitié seulement des pays du monde recueillent des données sur le taux d’allaitement. Afin d’étayer les avancées en la matière, il faut aussi des données concernant les politiques mises en œuvre pour rendre l’allaitement possible, par exemple des politiques pour l’emploi favorables à la famille, l’encadrement de la commercialisation des substituts du lait maternel et l’investissement dans l’allaitement. L’amélioration des systèmes de surveillance contribuera en outre à stimuler l’efficacité des politiques et des programmes en faveur de l’allaitement, à mieux éclairer les prises de décision et à garantir le financement adapté des mécanismes de soutien.

Lorsque l’allaitement bénéficie d’une protection et d’un soutien, la probabilité pour que les femmes allaitent leur nourrisson est multipliée par plus de deux. Chacun porte une part de responsabilité dans cette action. Familles, communautés, agents de santé, responsables politiques et autres décideurs jouent tous un rôle central en participant à :

  • L’augmentation des investissements grâce à des enveloppes nationales spécialement affectées à des programmes et à des politiques qui protègent et soutiennent l’allaitement.
  • La mise en place et à la surveillance de politiques favorables à la vie de famille sur le lieu de travail, telles que des congés de maternité rémunérés, des pauses pour l’allaitement et l’accès à un service de garde d’enfants abordable et de qualité. 
  • La protection et au soutien sur mesure des mères qui sont exposées à des situations d’urgence ou qui sont issues de communautés sous-représentées afin qu’elles puissent allaiter, en leur fournissant notamment des conseils utiles sur l’allaitement, apportés au bon moment dans le cadre d’une couverture sanitaire de routine.
  • L’amélioration de la surveillance des programmes et des politiques favorables à l’allaitement afin d’alimenter les données sur l’allaitement et d’améliorer ces dernières.
  • L’élaboration et à la mise en œuvre de lois encadrant strictement la commercialisation des substituts du lait maternel, y compris les pratiques de marketing numérique, assorties d’une surveillance visant à rendre compte régulièrement des violations du Code international. »

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