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Février 2023, dans la ville de Lichinga, province de Niassa au Mozambique, un enfant reçoit une dose de vaccin lors d'une campagne de vaccination contre le choléra soutenue par l'UNICEF. ©UNICEF/UN0799481/Franco
Février 2023, dans la ville de Lichinga, province de Niassa au Mozambique, un enfant reçoit une dose de vaccin lors d'une campagne de vaccination contre le choléra soutenue par l'UNICEF. ©UNICEF/UN0799481/Franco

Le choléra, maladie de la pauvreté et de l'insalubrité

Le choléra est une maladie ancestrale. Au cours de l’histoire, elle a touché et tué des millions de personnes et bien sûr, parmi elles, des millions d’enfants.

C’est une maladie que l’on peut soigner et contre laquelle il existe un vaccin. Mais c’est insuffisant car, pour éradiquer le choléra, il faut combattre la pauvreté, l’insalubrité et les crises alimentaires qui fragilisent les plus vulnérables. Le niveau socio-économique, les conditions de vie, les fortes concentration des populations ainsi qu’une hygiène défectueuse sont autant de facteurs qui favorisent l’apparition et la propagation d’une épidémie de choléra.

Il faut également prendre en compte le bouleversement climatique, et ses conséquences, qui portent une grande part de la responsabilité dans sa propagation. A cela s’ajoutent enfin les conflits et les déplacements de population. Car le choléra se défie des frontières et s’installe partout où les populations les plus vulnérables se concentrent, avec des conditions de vie mises à mal par la pauvreté, l’insalubrité et le manque d’accès à une eau salubre.

Aujourd’hui, 11 pays d’Afrique orientale et australe connaissent une épidémie de choléra extrêmement préoccupante, avec 67 822 cas et 1 788 décès estimés. Le Malawi et le Mozambique sont les deux pays les plus touchés.  Plus de 5,4 millions de personnes ont besoin d’aide, dont plus de 2,8 millions d’enfants. Le Malawi, à lui seul, affronte actuellement la plus grave des épidémies survenues au cours des deux dernières décennies. On y recence aujourd’hui près de 45 000 cas et 1 450 décès.

“Un enfant en état de malnutrition sévère a 11 fois de plus de risques de mourir du choléra qu’un enfant bien nourri. Une poussée de choléra pourrait s’apparenter à une peine de mort pour des milliers d’enfants au Malawi.”
Rudolf Schwenk
Représentant de l’UNICEF au Malawi

Qu’est-ce que le choléra ?

Le choléra est une infection intestinale. Elle est causée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae. Les chercheurs estiment, de manière prudente, qu’il y a chaque année jusqu’à 4 millions de cas de choléra dans le monde et jusqu’à 143 000 décès. Les jeunes enfants, en particulier ceux de moins de 5 ans, sont les plus touchés par la maladie. En outre, les enfants mal nourris sont plus susceptibles de présenter les symptômes les plus graves.

Comment se propage-t-il ?

Le choléra est la maladie de la pauvreté, de la promiscuité et de l’insalubrité. Il provient toujours en premier lieu d’une problématique liée à l’eau. Inondations, stagnation des eaux, défaillances des systèmes d’assainissement, absences de latrines, sont autant de facteurs qui favorisent son apparition ou sa résurgence. Les malades se contaminent les uns les autres et sans prise en charge médicale, les risques de décès sont réels, notamment chez les enfants.

Le Malawi, épicentre de la pandémie de choléra

« Nous ne pouvions pas imaginer que cette région connaîtrait une épidémie de choléra aussi étendue et aussi meurtrière à notre époque », a déclaré Lieke van de Wiel, directrice régionale adjointe de l’UNICEF, lors d’une réunion ministérielle d’urgence sur le choléra à Lilongwe, au Malawi.

“Le manque d’eau et d’infrastructures d’assainissement, les phénomènes météorologiques extrêmes, les conflits en cours et la faiblesse des systèmes de santé sont autant de facteurs qui mettent en danger la vie des enfants dans toute l’Afrique australe. ”
Lieke van de Wiel
Directrice régionale adjointe de l’UNICEF

La région a connu des événements météorologiques extrêmes au cours des derniers mois. Les tempêtes tropicales Ana et Gombe ont frappé le Malawi il y a un peu plus d’un an, et la tempête tropicale Freddy, qui a frappé le Mozambique le mois dernier, continue de faire des ravages, avec des inondations et des déplacements importants qui créent des conditions propices à la propagation du choléra et autres maladies hydriques.

« Il s’agit d’une grave crise du choléra, et tout indique que la situation va s’aggraver avant de pouvoir s’améliorer », a ajouté Lieke van de Wiel. « Nous avons besoin d’investissements urgents et soutenus pour répondre aux épidémies immédiates et renforcer les systèmes et les communautés afin d’être mieux préparés à ce qui risque d’être plus grave à l’avenir. »

Le Malawi est donc aujourd’hui sans aucun doute le territoire qui connait la situation la plus alarmante en Afrique australe. Mais cette région du continent africain n’est pas la seule concernée par la menace du choléra.

Les séismes meurtriers qui ont frappé la Turquie et la Syrie le mois dernier pourraient provoquer une flambée de la maladie. Pour y pallier, les équipes de l’UNICEF associées à l’OMS vont mettre en place dans les prochaines semaines une vaste campagne de vaccination à destination des enfants syriens de plus d’un an. 1,7 million de doses de vaccins devraient être administrées.

Enfin, Haïti. Dans ce petit pays des Caraïbes, le choléra qui s’était assagi connait aussi une nouvelle résurgence. La pauvreté et l’insalubrité en sont en partie la cause, aggravées par les risques inhérents à l’insécurité et la violence, qui rendent problématique l’accès aux populations les plus fragiles.

Chaque jour en 2023, ce sont 1 000 enfants de moins de 5 ans qui meurent des conséquences d’une exposition à une eau insalubre ou contaminée.

Février 2023, dans la ville de Lichinga, province de Niassa au Mozambique, un enfant reçoit une dose de vaccin lors d'une campagne de vaccination contre le choléra soutenue par l'UNICEF. ©UNICEF/UN0799481/Franco

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