Déclaration de Karin Hulshof, directrice régionale de l’UNICEF pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
Panama City, le 10 septembre 2024 – « Les enfants représentent aujourd’hui un migrant sur quatre en Amérique latine et dans les Caraïbes et, comme tous les enfants, ils ont le droit d’être protégés et d’être auprès de leur famille.
Les familles en déplacement dans la région n’ont pas eu d’autre choix que de quitter leur foyer en raison des niveaux élevés d’inégalité, de pauvreté et de violence, exacerbés par les catastrophes et les phénomènes météorologiques extrêmes. Au cours de leur périple, elles traversent des zones dangereuses et sont exposées à des situations mettant leur vie en danger.
Quel que soit leur statut migratoire et où qu’ils se trouvent, les enfants ont le droit de rester auprès de leur famille ou des personnes qui s’occupent d’eux, comme le prévoit la Convention relative aux droits de l’enfant. L’UNICEF rappelle aux gouvernements qu’ils ont l’obligation de veiller à ce que les processus d’accueil et de franchissement des frontières n’aboutissent pas à une séparation délibérée ou involontaire des familles. Cette séparation ne fait que renforcer le stress et les traumatismes dans leur vie.
Tenir compte de l’intérêt supérieur des enfants
Qu’ils voyagent avec leur famille ou seuls, les enfants migrants et réfugiés ont droit à une procédure permettant d’évaluer correctement leur intérêt supérieur en vue d’identifier des solutions durables, y compris la poursuite de l’intégration et de l’installation dans le pays de résidence actuel, le rapatriement dans le pays d’origine ou la réinstallation dans un pays tiers. Ils ont également le droit de demander l’asile et de ne pas être renvoyés dans des lieux où leur vie ou leur bien-être sont menacés.
L’UNICEF demande à tous les gouvernements d’Amérique latine et des Caraïbes d’adopter des procédures de détermination de l’intérêt supérieur afin de maintenir les familles ensemble et de réunir les enfants séparés avec les personnes qui s’occupent d’eux. L’UNICEF reste déterminé à travailler avec les pays de la région pour protéger les enfants et s’assurer que les politiques migratoires tiennent compte de leur intérêt supérieur. »