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Les enfants se noient dans l'inaction du monde

Note d’information de l’UNICEF au Palais de Genève sur l’augmentation du nombre d’enfants empruntant la route migratoire de la Méditerranée centrale

Ceci est un résumé de ce qui a été dit par Verena Knaus, responsable mondiale de l’UNICEF pour les migrations et les déplacements – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 14 juillet au Palais des Nations à Genève.

Un chiffre alarmant

Genève, le 14 juillet 2023 – « Le nombre d’enfants qui ont perdu la vie en tentant de traverser la mer Méditerranée pour rejoindre l’Europe a doublé au cours du premier semestre de cette année par rapport à la même période l’année dernière.

Poussés par les conflits et le changement climatique, de plus en plus d’enfants mettent leur vie en danger en effectuant la dangereuse traversée de la mer Méditerranée pour rejoindre l’Europe.

Cette année, 289 enfants sont morts en mer. Cela équivaut à environ 11 enfants qui meurent chaque semaine – bien au-delà de ce que nous entendons dans les titres des journaux. C’est presque le double du nombre d’enfants morts en mer par rapport à l’année dernière (150).

Au cours des six premiers mois de cette année, nous estimons que 11 600 enfants ont entrepris la traversée, soit près de deux fois plus qu’au cours de la même période en 2022.

Pire encore, ces chiffres pour les six premiers mois de l’année sont probablement sous-estimés. De nombreux naufrages survenus lors de la traversée de la Méditerranée centrale ne laissent aucun survivant ou ne sont pas enregistrés, ce qui rend le nombre réel d’enfants victimes quasiment impossible à vérifier.

Nous ne pouvons pas continuer à ignorer ce qui se passe, à rester silencieux alors que près de 300 enfants – un avion entier rempli d’enfants – meurent dans les eaux entre l’Europe et l’Afrique en l’espace de six mois seulement.

Des catastrophes passées sous silence

Et pourtant, au vu de ces chiffres et du silence qui entoure tant de ces décès évitables, il semble bien que le monde ignore délibérément ce qui se passe.

Les enfants ne tarissent pas seulement sous nos yeux ; ils meurent alors que nous semblons garder les yeux fermés.  Des centaines de filles et de garçons se noient dans l’inaction du monde.

Cela fait de la Méditerranée centrale l’une des routes migratoires les plus meurtrières au monde pour les enfants.

Rien qu’au cours des dernières semaines, nous savons que des enfants ainsi que des bébés ont perdu la vie en tentant de traverser la mer pour rejoindre la Grèce, les îles Canaries en Espagne ou l’Italie.

Face à cette crise qui s’aggrave, l’UNICEF aide les pays à renforcer les systèmes nationaux de protection de l’enfance, de protection sociale, de migration et d’asile afin de garantir la sécurité des enfants lors de leurs déplacements. Nous travaillons également avec les pays pour fournir un soutien et des services inclusifs à tous les enfants, quel que soit leur statut juridique ou celui de leurs parents.

Victimes de l’inaction du monde

Ces décès peuvent être évités. Ils sont tout autant dus aux situations d’urgence complexes, aux conflits et aux risques climatiques qui poussent les enfants à quitter leur foyer qu’à l’absence d’action politique et pratique visant à permettre un accès sûr à l’asile et à protéger les droits et la vie des enfants, d’où qu’ils viennent et quel que soit leur mode de déplacement.

Mais il ne suffit pas de déplorer chaque jeune vie perdue, les pays de la région – et l’UE – doivent faire davantage pour mieux protéger les enfants vulnérables en mer et dans les pays d’origine, de transit et de destination.

Les gouvernements doivent protéger les droits et l’intérêt supérieur des enfants conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit national et international. Les droits consacrés par la Convention relative aux droits de l’enfant ne s’arrêtent pas aux frontières ou aux rivages : ils accompagnent les enfants dans leur traversée.

Pour éviter les décès en mer, il faut que les enfants disposent de voies sûres, légales et accessibles pour demander une protection et retrouver les membres de leur famille. Cela signifie qu’il faut élargir les possibilités d’accès au regroupement familial dans les pays d’origine ou de transit, à la réinstallation des réfugiés ou à d’autres visas humanitaires, et ce en nombre beaucoup plus important que ce qui est actuellement proposé.

Notes aux rédactions

L’analyse des données référencées a été produite par l’UNICEF à partir des données sur les arrivées en Italie du portail de données opérationnelles du HCR (au 9 juillet 2023) et des données sur les migrants disparus sur la route de la Méditerranée centrale du projet Migrants disparus de l’OIM (au 3 juillet 2023), consulté le 10 juillet 2023.
Le HCR a signalé 90 605 arrivées par mer en Europe entre janvier et le 9 juillet 2023 via la mer Méditerranée.
La plupart de ces arrivées, 69 599 ou 77%, ont eu lieu par la route de la Méditerranée centrale. La route de la Méditerranée centrale (qui désigne le trajet maritime entre l’Afrique du Nord, principalement la Tunisie et la Libye, et l’Italie) est l’une des plus actives et des plus dangereuses.
Sur les 69 599 réfugiés et migrants qui ont emprunté la route de la Méditerranée centrale depuis janvier 2023, le HCR a signalé une proportion de 16,7 % d’enfants, soit environ 11 600 enfants.
Le nombre d’enfants disparus est estimé sur la base du nombre total de migrants disparus et des données démographiques des arrivées sur le même itinéraire.
L’UNICEF préside le Secrétariat de l’Alliance internationale de données pour les enfants en mouvement (IDAC), qui dirige les efforts mondiaux visant à améliorer la disponibilité et la qualité des données afin d’améliorer les résultats pour les enfants en mouvement.

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