L'univers UNICEF France

Le programme École amie
des droits de l’enfant vise à faire de l’école un lieu plus juste, plus inclusif et plus participatif.

Découvrir
Ville amie logo

297 villes et intercommunalités ont intégré le réseau Ville amie des enfants pour le mandat 2020/2026. Rejoignez le grand réseau Ville amie des enfants.

Découvrir
My Unicef logo

Trouvez des informations,
des activités ludiques et éducatives, des ressources pédagogiques ou comment créer un projet solidaire.

Découvrir
Photo d'illustration de la boutique solidaire de l'UNICEF France

Que devient la boutique de l’UNICEF France ?

Notre boutique en ligne solidaire ferme ses portes. Lisez notre FAQ pour en savoir plus.

En savoir plus
Le directeur général adjoint de l'UNICEF, Ted Chaiban, rencontre des enfants lors d'une visite dans un campement informel à Saadnayel, dans la région de la Bekaa, au Liban, le 13 octobre 2024. ©UNICEF/UNI662749/Choufany
Le directeur général adjoint de l'UNICEF, Ted Chaiban, rencontre des enfants lors d'une visite dans un campement informel à Saadnayel, dans la région de la Bekaa, au Liban, le 13 octobre 2024. ©UNICEF/UNI662749/Choufany

Les enfants du Liban ont besoin de paix

New York, le 16 octobre 2024 – « Je me joins à vous aujourd’hui non seulement en tant que représentant de l’UNICEF, mais aussi en tant que témoin de la catastrophe humanitaire qui se déroule au Liban.

En début de semaine, Carl Skau et moi-même avons rencontré des familles qui ont tout perdu, sauf l’espoir. Dans des abris débordant de familles déplacées et dans des campements de tentes accueillant des familles qui n’ont nulle part où aller, nous avons écouté des femmes et des mères en larmes et des pères qui parlaient de nuits remplies de peur. Chaque histoire témoigne des décisions impossibles que les parents sont contraints de prendre et de leur résilience face à la peur et à l’incertitude.

Nous avons observé cette peur au poste de contrôle de Masnaa, où, depuis le 23 septembre, des centaines de milliers de personnes sont entrées en Syrie – un mouvement qui, par son ampleur, complique la réponse humanitaire déjà difficile à apporter en Syrie. Ces personnes fuient la catastrophe pour s’engager dans un avenir incertain.

Environ 1,2 million de personnes – hommes, femmes et enfants – ont été déplacées par l’escalade de ce conflit, parmi lesquelles environ 400 000 enfants. Près de 190 000 de ces personnes forcées de quitter leur foyer se trouvent maintenant dans des abris de fortune où elles espèrent trouver un semblant de sécurité, principalement dans des écoles publiques, tandis que d’innombrables autres cherchent refuge auprès de quiconque peut leur offrir un toit et un endroit où se reposer. Certains n’ont d’autre choix que le bord de mer ou la rue. Le bilan psychologique est terrible, en particulier pour les jeunes. Les enfants sont maintenant confrontés à des cauchemars de bombardements, à la perte d’êtres chers et à la destruction de leurs maisons et de leurs écoles.

J’ai rencontré Zeinab, 11 ans, dans un refuge de Beyrouth. Elle m’a dit avec détermination, alors qu’elle dessinait sa maison aujourd’hui détruite, que son principal souhait était d’y retourner. Elle et sa famille se sont échappées de la maison lorsque les bombes sont tombées. Zeinab dit qu’elle sait qu’elle a de la chance d’être en vie.

Pourtant, même en ces temps obscurs, j’ai été témoin de profonds actes de solidarité. Le Liban a souffert de nombreuses failles. Les communautés libanaises, mises à rude épreuve par les vulnérabilités préexistantes et les pressions exercées sur les services sociaux, ouvrent leurs cœurs et leurs maisons à ceux qui sont dans le besoin, au-delà des clivages communautaires, sectaires et religieux. Cette générosité est le fil qui maintient ensemble un tissu social effiloché par le conflit, et il est impératif que notre réponse soutienne à la fois les personnes déplacées et les communautés qui les accueillent, mais aussi qu’elle reconnaisse que la solidarité va s’étirer au fil du temps.

L’UNICEF et le Programme alimentaire mondial (PAM) travaillent sans relâche pour répondre aux besoins immédiats des personnes affectées. Carl vous parlera de ce la réponse du PAM. Quant aux équipes de l’UNICEF, elles travaillent 24 heures sur 24 pour répondre aux besoins multidimensionnels des enfants. Qu’il s’agisse d’assurer l’approvisionnement en eau potable ou de fournir aux abris des kits d’assainissement, du savon et du shampoing. Elles relient les personnes déplacées aux services de soins de santé primaires et répondent aux préoccupations des enfants en matière de santé mentale par le biais d’activités de jeu et de soutien psychosocial. De la recherche des familles pour réunir les enfants isolés, à la livraison de 167 tonnes de fournitures médicales pour aider les femmes enceintes et les enfants blessés à recevoir les soins dont ils ont besoin, en passant par l’organisation par le PAM et l’UNICEF de convois d’aide qui se rendent dans les zones les plus difficiles d’accès avec des fournitures de première nécessité pour chaque enfant. Mais l’ampleur de cette crise exige davantage.

Nous sommes confrontés à un certain nombre de points d’inflexion :

  • Jusqu’à présent, la réponse s’est concentrée sur les personnes déplacées dans les abris. Mais nous devons aussi soutenir les familles déplacées qui vivent avec des familles ou des amis ou qui louent un petit logement. Nous avons rencontré une famille de deux frères comptant 13 membres au total, vivant dans l’appartement d’une de leurs collègues d’une autre communauté – elle occupe une pièce et eux les deux autres. Les deux frères travaillaient avant cette escalade, mais ils n’auront plus d’argent à la fin du mois. Nous travaillons avec le gouvernement, le PAM, le HCR et la Banque mondiale pour trouver des solutions en espèces pour les personnes déplacées les plus vulnérables.
  • Il est urgent d’améliorer les infrastructures d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans plus de 1 000 abris qui n’étaient pas initialement équipés pour accueillir jusqu’à 1 000 personnes. L’UNICEF s’engage à le faire dans 300 de ces abris.
  • L’hiver arrive, il commence à faire froid ici, il fera bientôt froid à Beyrouth et nous devons être prêts à soutenir les familles lorsque le froid s’installera.
  • L’année scolaire commence, les écoles privées ayant ouvert leurs portes aujourd’hui. Pratiquement toutes les écoles publiques servent d’abris, ont été détruites ou sont inaccessibles. Nous devons trouver des solutions d’apprentissage alternatives pour les enfants touchés afin d’éviter que toute une génération ne soit perdue, privée d’éducation.
  • De manière plus critique : le droit international humanitaire ne peut être considéré comme un simple concept abstrait – il est essentiel. Toutes les parties au conflit doivent donner la priorité à la protection des civils et des infrastructures civiles. Les frappes sur les maisons, les centres de santé, les écoles ou les abris font de nombreuses victimes civiles (100 enfants tués et plus de 800 blessés au cours des trois dernières semaines). Il est impératif que toutes les parties au conflit adhèrent au droit international humanitaire et respectent les principes de proportionnalité, de distinction et de précaution dans la conduite des hostilités. Elles doivent assurer le respect et la protection de tout le personnel médical. Elles doivent respecter et protéger les installations civiles fournissant des services essentiels et des infrastructures critiques comme les réseaux d’eau et d’assainissement, les routes, les ponts ou les installations électriques.

Nous demandons à la communauté internationale d’agir de toute urgence. La question du financement est essentielle, l’appel de l’UNICEF n’est financé qu’à hauteur de 8 % à l’heure actuelle. Le financement doit être exempt de conditionnalités qui empêchent une action rapide. Nous devons maintenir les ports et les voies d’approvisionnement ouverts, afin que l’aide humanitaire parvienne à ceux qui sont au bord du désespoir. Et nous exhortons toutes les parties à protéger ces routes, afin de permettre aux travailleurs humanitaires d’accomplir leur mission de sauvetage sans être menacés.

Par-dessus tout, les enfants et les familles du Liban ont besoin de paix. La dernière fois que je me suis adressé à vous tous, c’était il y a tout juste un mois, à la suite de ma dernière visite à Gaza. Cette situation fait écho de manière très préoccupante à celle des enfants et des familles touchés par la guerre à Gaza. Les enfants sont les premiers touchés dans un conflit comme celui-ci. La vie des enfants du Liban, des enfants de Palestine et des enfants d’Israël et de toute la région a été dévastée par le conflit. Tous ces enfants ont désespérément besoin que cesse la violence qui les prive de leur sécurité, de leur éducation et de leur enfance. Les cessez-le-feu – au pluriel – ne sont pas seulement une pause dans les combats, ils sont la première étape vers la reconstruction des vies et le retour de l’espoir.

Le temps ne joue pas en notre faveur. »

Télécharger les contenus multimédias ICI.

Le directeur général adjoint de l'UNICEF, Ted Chaiban, rencontre des enfants lors d'une visite dans un campement informel à Saadnayel, dans la région de la Bekaa, au Liban, le 13 octobre 2024. ©UNICEF/UNI662749/Choufany

Soutenir nos actions d’urgence pour les enfants du Proche-Orient

Votre soutien est décisif pour donner aux équipes de l’UNICEF les moyens de sauver et protéger les enfants.

De tout cœur, MERCI pour votre engagement !
FAIRE UN DON