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Mohammad, 11 ans, originaire de Saïda, a été touché par un bombardement, tout comme son frère et sa mère. © UNICEF/UNI671088/Choufany
Mohammad, 11 ans, originaire de Saïda, a été touché par un bombardement, tout comme son frère et sa mère. © UNICEF/UNI671088/Choufany

Liban : escalade des violences à l’encontre des enfants

Genève, le 19 novembre 2024 – Alors que plus de 200 enfants ont été tués au Liban en moins de deux mois, un schéma déconcertant émerge : leur mort se heurte à l’inertie de ceux qui sont en mesure de mettre un terme à cette violence. Pour les enfants du Liban, c’est une normalisation silencieuse de l’horreur.

Pour tenter d’y remédier, examinons simplement les dix derniers jours vécus par les enfants du Liban.

Dimanche 10 novembre : 7 enfants d’une même famille élargie ont été tués. Cette famille de 27 personnes – toutes tuées – cherchait un abri au Mont-Liban après avoir fui les violences dans le sud.

Lundi : 2 autres enfants ont été tués ainsi que leur mère. 10 autres ont été blessés.

Mardi : 13 enfants ont été tués. 13 autres ont été blessés, dont Ahmad, 8 ans, qui est désormais le seul survivant de cette attaque.

Mercredi : 4 enfants ont été tués, alors qu’ils cherchaient à fuir les combats dans le sud.

Jeudi : 3 enfants ont été tués, 13 ont été blessés

Samedi dernier (16 novembre) : 5 enfants ont été tués, dont 3 de la même famille. Parmi les blessés, Céline Haidar, une jeune joueuse de football de l’équipe nationale libanaise. Elle est désormais plongée dans le coma après avoir été touchée par un éclat d’obus à la tête, provenant d’un missile qui s’est abattu sur Beyrouth alors qu’elle tentait de fuir la zone.

Ce dimanche : des jumelles de 4 ans ont été tuées.

Ces deux derniers mois, au Liban, plus de trois enfants ont été tués en moyenne chaque jour. Beaucoup d’autres ont été blessés et traumatisés.

Nous devons espérer que l’humanité ne soit plus jamais témoin du niveau actuel d’horreur subi par les enfants de Gaza, mais il existe des similitudes glaçantes avec la situation des enfants au Liban.

  1. Les centaines de milliers d’enfants devenus sans abri au Liban ;
  2. Les attaques disproportionnées, dont beaucoup frappent régulièrement des infrastructures vitales pour les enfants. Les installations médicales sont prises pour cible, et les travailleurs de santé sont tués à un rythme alarmant. Au 15 novembre, selon le ministère libanais de la Santé publique, plus de 200 travailleurs du secteur de la santé avaient été tués et 300 autres blessés ;
  3. Malgré des efforts au début du mois de novembre pour rouvrir certaines écoles pour les enfants du Liban, les attaques massives survenues pendant le weekend ont conduit à renouveler leur fermeture généralisée ;
  4. La quatrième similitude glaçante avec Gaza : l’impact psychologique profond sur les enfants. Des signes alarmants de détresse émotionnelle deviennent de plus en plus visibles ;
  5. Et la ressemblance la plus inquiétante avec Gaza : l’escalade du nombre d’enfants tués ne suscite aucune réponse significative de la part de ceux qui ont le pouvoir d’influer sur la situation.

En réponse à cette crise humanitaire, l’UNICEF a fourni des dizaines de milliers de couvertures, sacs de couchage, matelas, kits d’hygiène et repas, et mis à disposition des centaines de douches et de toilettes. Nous avons soutenu la réouverture des écoles publiques, mobilisé des équipes de santé mobiles pour atteindre les enfants, fourni un soutien psychosocial et livré plusieurs tonnes de matériel médical au système de santé libanais pris pour cible. Nous avons permis à 450 000 personnes de retrouver un accès à une eau potable. Cela, en dépit du fait que le dernier appel à financement de l’UNICEF n’ait été couvert qu’à moins de 20 %. Mais, à mesure que les attaques s’intensifient, les besoins augmentent également.

Au Liban, tout comme à Gaza, l’intolérable se transforme peu à peu en acceptable. Et l’effroyable glisse dans le domaine de l’attendu.

Une fois de plus, les cris des enfants restent sans réponse, le silence du monde devient assourdissant et, à nouveau, nous laissons l’impensable devenir le paysage de l’enfance. Une horrible et inacceptable nouvelle normalité.

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