En septembre dernier, des hostilités militaires ont eu lieu pour la reprise de la région du Karabakh, où vivaient plus de 170 000 personnes. En moins d’une semaine, cette région montagneuse enclavée, près de la frontière avec l’Arménie, s’est vidée de la quasi-totalité de ses habitants. Cette guerre éclair a jeté sur les routes plus de 100 000 personnes, dont 30 000 enfants.
Cette famille a aujourd’hui tout perdu. Elle vit désormais dans un hébergement temporaire dans la ville de Goris, au sud-est de l’Arménie dans la région de Syunik.
L’UNICEF est particulièrement préoccupé par la situation des enfants, de leurs familles et par les conséquences d’un exil aussi brutal que soudain. Les milliers d’enfants qui sont arrivés en Arménie sont dans un état de détresse psychologique grave. Les travailleurs sociaux qui les accueillent à Goris décrivent des enfants anxieux, tristes et apeurés. Certains d’entre eux se sont renfermés et se sont isolés.
Auprès des populations réfugiées en Arménie
L’UNICEF intervient en Arménie depuis 1994. Dès les premiers instants de l’offensive, nous nous sommes mobilisés pour répondre aux besoins des enfants réfugiés.
Garantir la protection des enfants
Dans la ville de Goris, l’UNICEF, en collaboration avec les autorités arméniennes, a mis en place « un Espace Ami des enfants ». Il accueille chaque jour plus de 300 enfants avec leurs parents. Cet espace sécurisé leur permet de jouer et si besoin de bénéficier de consultations pédiatriques ; les mères peuvent aussi s’y reposer et y trouver un appui psychosocial.
A moyen terme, nous prévoyons de créer 7 espaces supplémentaires dans la région de Syunik, au nord du pays, et à Vayots Dzor au centre. Par ailleurs, 80 travailleurs sociaux ont été formés pour prendre en charge les cas de protection de l’enfance.
Favoriser l’accès aux soins médicaux et à un accompagnement psychosocial
L’UNICEF travaille avec le ministère de la Santé pour s’assurer que les enfants réfugiés soient intégrés le plus tôt possible dans les programmes de vaccination. Nous avons déployé 20 unités mobiles de soins avec des pédiatres, des infirmiers et des psychologues à même de répondre aux besoins de 10 000 enfants. Outre les consultations médicales, ces unités proposent un soutien psychologique et des conseils en nutrition.
Prévenir les cas de malnutrition
Un nombre important d’enfants réfugiés présentent des signes de malnutrition. L’UNICEF et ses partenaires ont déployé les ressources nécessaires pour veiller, diagnostiquer et prendre en charge ces enfants. A ce jour, nous avons fourni 3 000 kits alimentaires et 1 500 sachets d’aliments thérapeutiques.
Assurer l’accès à l’éducation pour plus de 20 000 enfants
L’UNICEF collabore avec le ministère de l’Education pour permettre le retour à l’école des enfants réfugiés. A ce jour, 16 336 d’entre eux ont repris leur cursus scolaire, soit 78% des enfants en âge d’aller à l’école. Par ailleurs, nous avons mis à disposition des kits d’éducation pour plus de 1 400 enfants et des kits d’activités pour les plus petits. L’achat de cartables et de fournitures scolaires pour répondre aux besoins de 2 000 enfants supplémentaires est en cours. Nous nous préparons à élargir les espaces dans les écoles d’accueil pour recevoir un maximum d’élèves.
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Plus de 100 000 personnes ont tout laissé derrière elles et doivent désormais reconstruire leur vie en Arménie. Les milliers d’enfants affectés ont besoin de guérir de leurs traumatismes, d’être soignés et de retrouver un équilibre.