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Lutte contre la pollution de l'air : le Réseau Action Climat, UNICEF France et Greenpeace France évaluent l’ambition des nouveaux maires de 12 grandes agglomérations

Un an après la publication du classement sur la lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier dans les douze plus grandes agglomérations françaises, le Réseau Action Climat, UNICEF France et Greenpeace France publient les « cartes de transport » des maires (ré)élus en 2020, une évaluation des ambitions des nouveaux élus pour réduire la pollution de l’air liée au trafic routier.

Un outil d’évaluation et de suivi des engagements des maires en matière de lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier.

Ces « cartes de transport » reflètent l’analyse menée par les trois organisations concernant l’ambition des maires (ré)élus en matière de politique de mobilité et de lutte contre la pollution atmosphérique sur le plan des transports. Elles évaluent les engagements politiques des nouveaux élus et l’amorce (depuis juillet) de leur mise en œuvre.
Dans la continuité du rapport de décembre 2019, ont été examinés les engagements pris sur sept enjeux clés : mise en place de zones à faibles émissions (ZFE) et sortie progressive du diesel puis de l’essence, politique pour réduire la place de la voiture, aides financières pour changer de mode de déplacement, développement du vélo et des transports en commun, mesures spécifiques pour protéger la santé des enfants et enfin, pérennisation des aménagements provisoires mis en place dans le contexte de la crise sanitaire.

Une ambition plus affirmée en matière de mobilités actives et partagées…

On note ainsi un engouement (presque) généralisé à travers une multiplication des engagements en faveur du développement du vélo et une volonté d’amélioration des services de transport en commun.
Les maires de Paris, Strasbourg, Nantes, Bordeaux et Montpellier se distinguent par leur volonté d’investir plus de 25€ par habitant et par an en faveur du vélo. Certaines villes comme Lille, Rennes, Lyon ou Grenoble sont aussi dans une dynamique positive mais doivent encore préciser les montants qu’elles souhaitent allouer à cette politique. Les retardataires en la matière sont Marseille, Toulouse et Nice avec des moyens alloués au vélo encore insuffisants pour véritablement accélérer son développement.

La majorité des élus s’engagent à améliorer les services de transport en commun en développant l’amplitude et la fréquence de l’offre ainsi que de nouveaux services de transport en commun en site propre. Plusieurs villes se détachent néanmoins en s’engageant en faveur d’une tarification plus solidaire des services de transport, basée sur les ressources. C’est le cas notamment à Marseille, Grenoble, Lille ou encore Rennes.
Ces engagements devront toutefois être confirmés dans la mise en œuvre et une attention particulière devra être portée aux transports en commun qui sont particulièrement fragilisés par le contexte en lien avec l’épidémie de Covid19.

Une timidité persistante pour réduire la place des véhicules les plus polluants.

S’agissant des zones à faibles émissions, seule Paris s’est à ce jour engagée vers une sortie progressive du diesel puis de l’essence. Les villes de Grenoble et de Lyon – Strasbourg, Lille et Toulouse à partir de 2021 – disposent d’une zone à faibles émissions qui gagnerait à être renforcée en intégrant dès à présent un objectif de sortie progressive du diesel puis de l’essence. Enfin, plusieurs villes particulièrement concernées par la pollution de l’air accusent un retard important, avec des projets de zones à faibles émissions encore en cours de définition. C’est le cas notamment à Marseille et à Montpellier. A Nice, aucun projet n’a été présenté à ce jour.

Pour accompagner cette sortie des véhicules les plus polluants, les villes devraient aussi davantage engager des aides financières pour soutenir les ménages et les professionnels dans cette transition. Sur ce point, l’engagement de Strasbourg et de Lyon de mettre en place une prime à la mobilité durable pour les personnes qui abandonnent leur voiture personnelle se distingue positivement.
Enfin, malgré la vulnérabilité spécifique des enfants, les villes ne vont pas assez loin s’agissant des mesures pour les protéger de la pollution de l’air. On note que plusieurs villes – Paris, Lyon, Grenoble, Strasbourg, Montpellier et Nantes – ont indiqué leur intention de mettre en place des rues scolaires. Cette solution, qui mériterait d’être déployée plus largement, recueille le soutien de la majorité des parents dans les grandes villes (Harris/UNICEF France, septembre 2020).

Ces « cartes de transport » seront régulièrement actualisées pour suivre la mise en œuvre effective des engagements pris par les nouveaux maires, ainsi que leur renforcement éventuel ou certains renoncements.