Les enfants sont nombreux à ne pas se sentir à l’aise au collège. Certains ont même mal au ventre à l’idée de se rendre en cours le matin. Résultats inquiétants d’un baromètre réalisé auprès de collégiens.
Les chiffres ont été collectés auprès de 383 jeunes de 6e et de 5e issus de quartiers dits populaires, des enfants suivis par un étudiant de l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV). Ces chiffres, collectés pour la deuxième Journée du refus de l’échec scolaire, ne sont pas satisfaisants.
Si 83% des jeunes interrogées déclarent avoir été bien accueillis à leur arrivée au collège, ils sont nombreux à avoir été déçus par ce nouvel établissement par la suite. La moitié des élèves sondés n’aime que peu ou pas du tout aller au collège. Ces scores sont surtout liés aux exigences plus importantes et aux rythmes plus soutenus du collège. De nombreux enfants déclarent devoir se lever trop tôt, être épuisés par des journées trop longues ou par un nombre trop important de matières dans une même journée.
« J’ai mal au ventre ! »
44% des collégiens sondés ont déjà eu mal au ventre à l’idée d’aller à l’école. Un chiffre très inquiétant. En cause, le stress des cours et du rythme imposé dans le collège, établissement très différent du primaire. Les collégiens sondés ne sont pas tous à l’aise sur les bancs de leur école. Ils sont 44% à ne pas (ou peu) oser participer en classe. Pour 41% d’entre eux, c’est parce qu’ils ont peur de se tromper.
Mais le stress et le mal-être des collégiens peut aussi être lié à la violence dans l’établissement ou à la pression sociale exercée par les camarades. Plus d’un élève interrogé sur deux déclare avoir déjà eu des « problèmes » avec les autres élèves. Moqueries, insultes, vols, violences physiques et, plus rarement, racket.
De mauvaises habitudes à la maison
Cette étude montre aussi que les collégiens interrogés ont souvent pris de mauvaises habitudes à la maison. 40% d’entre eux ne prennent pas de petit-déjeuner de manière systématique avant d’aller à l’école. 31% des jeunes enquêtés se couchent après 22 heures. Et un élève sondé sur deux déclare avoir une télévision dans sa chambre.