Le plan d’intervention de l’UNICEF prévoit de prioriser les enfants de moins de 15 ans dans 12 provinces.
Paris/Kinshasa, le 12 septembre 2024 – Alors que le nombre de cas de variole continue d’augmenter en République Démocratique du Congo (RDC), l’UNICEF renforce son soutien au gouvernement pour protéger et sauver la vie des enfants de moins de 15 ans qui représentent environ 60 % des cas suspects et 80 % des décès cette année.
Depuis le début de l’année jusqu’au 31 août 2024, la RDC a enregistré plus de 21 000 cas suspects de variole, dont plus de 5 000 cas confirmés et 700 décès.
« La semaine dernière, je me suis rendue au centre de notre intervention au Sud-Kivu et j’ai pu constater de mes propres yeux la différence que nos équipes sur le terrain font pour les enfants », a déclaré la représentante adjointe de l’UNICEF en RDC, le Dr Mariame Sylla. « J’ai rencontré une mère qui a pu rapidement obtenir le traitement gratuit dont avait besoin sa fille Merci, âgée de 6 mois, après avoir attrapé le virus. Mais à mesure que le nombre de cas augmente et que les besoins s’accroissent, nous devons intensifier nos efforts pour que tous les enfants reçoivent les soins vitaux dont ils ont besoin. »
Au cours de la semaine dernière, l’UNICEF a reçu les premiers lots de vaccins contre la variole, soit 215 000 doses au total. D’autres envois devraient bientôt arriver. Entre-temps, l’UNICEF soutient le déploiement des vaccins en fournissant les fournitures et les moyens logistiques nécessaires ainsi qu’en formant les agents de santé au transport, au stockage et à l’administration des vaccins aux patients.
Les nombreuses actions de l’UNICEF…
En travaillant avec le gouvernement de la RDC, l’OMS et Africa CDC, l’UNICEF joue un rôle de primordial dans la prévention et le contrôle des infections, la communication sur les risques et l’engagement des communautés, la nutrition, la santé mentale et le soutien psychologique, ainsi que la recherche opérationnelle.
Au cours des derniers mois, l’UNICEF a renforcé la surveillance communautaire en formant plus de 200 agents de santé, 100 hygiénistes et 200 équipes d’engagement communautaire. En outre, 6 000 agents communautaires ont été déployés pour sensibiliser la population, et plus de 30 stations de radio locales ont diffusé des messages de santé publique.
L’UNICEF a également mis en place des unités de traitement et d’isolement de la variole dans des centres de santé très fréquentés, notamment à Kavumu et Lwiro dans la zone de santé de Miti Murhesa, offrant un traitement gratuit avec une capacité de 20 à 30 lits. Plus de 30 kits médicaux ont été distribués dans les zones de santé de Kavumu, Lwiro, Kamanyola et Uvira, ainsi qu’à l’hôpital général de Miti Murhesa et à la prison centrale de Bukavu. Entre mai et août 2024, ces interventions ont permis de soigner plus de 1 500 patients, dont plus de 70 % sont des enfants de moins de 15 ans.
Les équipes chargées de l’engagement communautaire ont jusqu’à présent atteint 46 millions de personnes en RDC avec des messages sur la variole via les médias de masse, l’engagement en face-à-face, les SMS et les canaux numériques. Les efforts à venir se concentreront sur l’efficacité et la sécurité des vaccins tout en luttant contre la désinformation. L’UNICEF soutient la communication sur les risques et l’engagement communautaire dans les 26 provinces.
…malgré un manque cruel de financements
L’intervention de l’UNICEF contre la variole vise 12 des 26 provinces de la RDC, cinq d’entre elles étant considérées comme hautement prioritaires*. L’UNICEF a besoin d’un total de 35 millions de dollars pour atteindre 2,28 millions de personnes, dont 1,32 million d’enfants, au cours des six prochains mois. Le déficit de financement s’élève actuellement à 79 %.
En RDC, plus de 25 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, dont près de 15 millions d’enfants. Rien que dans l’est du pays, 7 millions de personnes sont déplacées, ce qui fait de la RDC l’une des plus grandes crises de déplacement au monde.
« Un grand nombre des personnes touchées par le virus Mpox étaient déjà confrontées à de multiples privations dues aux conflits armés, aux déplacements de population et à d’autres épidémies », a déclaré le Dr Sylla. « La réponse au virus Mpox ne doit pas ignorer les besoins humanitaires préexistants, et toute mesure doit servir à renforcer les efforts existants. »
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Notes aux rédactions :
* L’UNICEF intensifie son action contre le virus Mpox dans les provinces prioritaires suivantes : Sud Kivu, Sankuru, Sud Ubangi, Nord Kivu, Équateur, Tshuapa, Tshopo, Kinshasa, Mongala, Mai Ndombe, Maniema et Kwango.