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Le 5 mars 2023, une jeune fille cherche ses affaires au milieu des ruines laissées par l'incendie qui a éclaté dans le camp de réfugiés de Balukhali à Ukhia, Cox's Bazar, Bangladesh. © UNICEF/UN0798774/Sujan
Le 5 mars 2023, une jeune fille cherche ses affaires au milieu des ruines laissées par l'incendie qui a éclaté dans le camp de réfugiés de Balukhali à Ukhia, Cox's Bazar, Bangladesh. © UNICEF/UN0798774/Sujan

Myanmar : Les attaques meurtrières visant les enfants se poursuivent

New York / Katmandou / Bangkok, le 25 août 2024 – Sept ans après que des centaines de milliers de Rohingya ont fui les violences et les persécutions au Myanmar, le conflit continue de s’intensifier dans l’État rakhine, sur la côte ouest du pays. Ainsi, une forte augmentation du nombre de victimes et des déplacements a été observée dans la municipalité de Maungdaw et un nombre croissant de personnes chercheraient refuge et protection au Bangladesh.

L’UNICEF a reçu des informations préoccupantes indiquant que des civils, en particulier des enfants et des familles, sont ciblés ou se retrouvent au milieu des combats, ce qui entraîne des décès et des blessures graves. Il est devenu extrêmement difficile d’apporter une aide humanitaire dans l’État rakhine. Les services essentiels, notamment l’accès à de l’eau salubre et aux soins de santé, sont compromis, une situation aggravée par les pannes d’électricité ainsi que les coupures des moyens de télécommunication et d’Internet qui ont lieu depuis janvier. Ces perturbations ont des conséquences sur les activités civiles comme sur les opérations humanitaires.

« Sept ans après qu’une vague de violence mortelle a contraint des milliers de familles à fuir leur foyer à la recherche de sécurité, ces nouveaux actes de violence constituent un rappel douloureux des menaces permanentes qui pèsent sur les enfants du Myanmar », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. « Dans l’État rakhine et dans l’ensemble du pays, les enfants et les familles sont encore aujourd’hui les victimes d’un conflit qui détruit leur vie, leurs moyens de subsistance et leur avenir. Les parties belligérantes doivent respecter leurs obligations en matière de protection des enfants. »

Le 5 août 2024, des tirs d’artillerie et des attaques de drones auraient tué environ 180 personnes tentant de fuir les hostilités, parmi lesquelles un nombre important de femmes et d’enfants, près des berges de la Naf, le fleuve qui marque la frontière entre le sud-est du Bangladesh et le nord-ouest du Myanmar. Le même jour, selon les estimations, 20 000 personnes auraient été déplacées de trois quartiers du centre de Maungdaw.

D’autres incidents distincts se sont produits les 6 et 19 août : des embarcations transportant des dizaines de personnes, y compris des femmes et des enfants, ont sombré dans la Naf, des enfants figurant parmi les victimes. Il s’agit du dernier d’une série de naufrages concernant des enfants.

Depuis le 13 novembre 2023, on estime que 327 000 habitants de l’État rakhine et de la municipalité de Paletwa, dans l’État Chin, ont été déplacés en raison de l’intensification du conflit. Ainsi, le nombre total estimé de personnes en situation de déplacement interne dans l’État rakhine dépasse largement 500 000.

Dans l’ensemble du Myanmar, la situation humanitaire, qui s’est aggravée en février 2021, continue de se détériorer rapidement, les enfants payant le plus lourd tribut à la violence incessante. Ils sont notamment confrontés à de graves violations de leurs droits, à des déplacements de masse et au quasi-effondrement des systèmes de santé et d’éducation. Selon les estimations, l’intensification des attaques et des affrontements a conduit au déplacement de 3,3 millions de personnes, dont 40 % d’enfants. En 2024, un nombre record de 18,6 millions de personnes, soit près d’un tiers des habitants du pays, dont 6 millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire. 

La population rohingya ayant fui les attaques et les violences de 2017 a rejoint des personnes qui s’étaient réfugiées au Bangladesh lors de précédentes vagues de déplacement. Au total, le nombre de personnes déplacées s’élève à près d’un million. Sept ans plus tard, près de 500 000 enfants rohingya grandissent dans le plus grand camp de réfugiés du monde, et beaucoup d’entre eux y sont nés. La communauté de réfugiés dépend entièrement de l’aide humanitaire et vit dans des abris provisoires installés dans des camps surpeuplés. En collaboration avec le Gouvernement provisoire bangladais et avec ses partenaires, l’UNICEF fournit de l’eau et des services d’assainissement, met en place des centres de traitement de la diarrhée, permet aux enfants et aux femmes enceintes d’accéder à des services de santé et de nutrition ainsi qu’à une éducation de qualité, et met en œuvre des services de protection et des interventions pour les enfants victimes de violence, d’abus et de négligence.

« Le soutien constant du Bangladesh à la population réfugiée, en particulier aux enfants, est à la fois admirable et essentiel », a expliqué Catherine Russell. « Depuis 12 mois, les conditions de sécurité des camps et les informations faisant état de violations des droits de l’enfant sont de plus en plus préoccupantes. Nous sommes prêts à aider le nouveau Gouvernement provisoire bangladais à faire en sorte que ces enfants soient protégés et aient accès aux services essentiels. »

Au Myanmar, l’UNICEF appelle toutes les parties belligérantes à respecter les obligations fixées par le droit international humanitaire et les conventions internationales relatives aux droits humains afin de protéger les civils, en particulier les enfants, et de garantir leur sécurité et leur bien-être. L’UNICEF réclame également un accès sûr et sans entraves pour que tous les acteurs de l’humanitaire puissent apporter leur aide.