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Abba Satomi a rejoint la force opérationnelle interarmées civile (CJTF) à la 13e année en 2013. Son rôle consistait à collecter des renseignements et à patrouiller. ©UNICEF/UN0457322/Owoicho
©UNICEF/UN0457322/Owoicho

Nigeria : 9 ans après les enlèvements de Chibok, les enfants du nord-est du pays continuent de subir les conséquences du conflit 

Abuja/Paris, le 14 avril 2023 – Neuf ans après l’enlèvement de 276 écolières au milieu de la nuit dans leur dortoir à Chibok, au Nigeria, 96 fillettes sont toujours détenues et des milliers d’autres enfants se sont ajoutés à la liste des victimes ayant subis de terribles violations de leurs droits. 

Pas plus tard que le 7 avril 2023, 80 enfants auraient été enlevés par des militants dans la zone gouvernementale locale de Tsafe, dans l’État de Zamfara, selon les médias locaux. Cela renforce le besoin urgent d’agir pour protéger les enfants du Nigeria. 

« Les statistiques sont inquiétantes ; la réalité est désastreuse. Neuf ans se sont écoulés depuis l’horrible enlèvement des filles de Chibok, mais le cauchemar continue, car des enfants sont toujours enlevés, recrutés de force, tués et blessés – leur avenir est brisé », a déclaré Cristian Munduate, représentant de l’UNICEF au Nigeria. « Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les souffrances des enfants du Nigeria. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’ils grandissent en sécurité, qu’ils aient accès à l’éducation et qu’ils aient la possibilité de réaliser leur plein potentiel »

Depuis 2014, dans le nord-est du pays, plus de 2 400 incidents et violations graves ont été constatés, sur plus de 6 800 enfants. Les violations les plus courantes sont le recrutement ou l’utilisation d’enfants par des groupes armés, avec 700 cas vérifiés, suivis par les enlèvements d’enfants, avec 693 incidents, et les meurtres et mutilations, avec 675 incidents. L’impact du conflit sur l’éducation est alarmant, les répercussions se faisant sentir sur plusieurs générations. Le Teachers’ Registration Council of Nigeria (TCN) rapporte qu’entre 2009 et 2022, environ 2 295 enseignants auraient été tués dans des attaques, plus de 19 000 enseignants auraient été déplacés, plus de 1 500 écoles auraient été fermées en raison de l’insécurité, et 910 écoles auraient été détruites. 

L’UNICEF se félicite de la signature par le gouvernement nigérian du protocole de transfert soutenu par l’UNICEF et de son engagement à investir 144,8 milliards de nairas (314,5 millions de dollars) dans le plan de financement pour des écoles sûres en 2023. L’UNICEF est prêt à soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de ce plan afin de garantir que tous les enfants confrontés au conflit armé au Nigeria ou libérés des groupes armés soient rapidement réunis avec leurs familles et bénéficient de programmes de réintégration. 

L’UNICEF Nigeria demande à toutes les parties au conflit de respecter le droit humanitaire international et les droits de l’homme et de protéger les droits et le bien-être des enfants. L’UNICEF Nigeria s’engage à travailler avec le gouvernement et ses partenaires pour s’assurer que chaque enfant du pays puisse jouir de ses droits et vivre dans une société pacifique et prospère.