Déclaration d’Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France, suite à l’annonce du nouveau gouvernement.
Paris, le 21 septembre 2024 – « L’UNICEF France exprime sa déception face à l’absence d’un portefeuille spécifiquement dédié aux droits de l’enfant dans sa globalité au sein du nouveau gouvernement.
Si la nomination d’Agnès Canayer en tant que chargée de la Famille et de la Petite enfance est un signe positif pour la prise en compte des tout-petits, cela ne couvre pas l’ensemble des besoins spécifiques des 15 millions d’enfants en France. Réduire la question de l’enfance à la famille ou à la petite enfance laisse en suspens les défis majeurs auxquels font face les enfants plus âgés, notamment en matière de protection, de santé, d’éducation et de lutte contre la pauvreté.
Nous réitérons notre appel à la création d’un ministère de plein exercice dédié à l’Enfance dans sa globalité, afin d’assurer une réponse complète et cohérente aux enjeux qui touchent l’ensemble des enfants, de la naissance à l’adolescence.
De l’urgence de politiques publiques ambitieuses
De plus, la reprise du travail sur l’évolution de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) reste une priorité urgente. Ce secteur, crucial pour les enfants les plus vulnérables, doit recevoir une attention spécifique, au-delà des considérations familiales et des enjeux de la petite enfance. La situation politique actuelle nuit à la continuité de l’action publique, empêchant l’avancée de réformes annoncées telles que le Pacte des solidarités et l’observatoire de la non-scolarisation, confirmées lors du Comité interministériel à l’enfance du 20 novembre.
Enfin, à la veille de la rentrée scolaire, plus de 2000 enfants restent sans solution d’hébergement, ce qui illustre l’urgence de politiques publiques ambitieuses pour garantir les droits fondamentaux de tous les enfants, quel que soit leur âge.
Nous appelons à une mobilisation forte pour répondre à ces enjeux. »