Déclaration de Ted Chaiban, directeur régional d’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord
Amman, le 5 novembre 2020 – Au cours de la dernière semaine, au moins cinq enfants auraient été tués dans le nord-ouest de la Syrie, dont quatre au cours des deux derniers jours seulement. Rimas, quatre ans, a été tuée alors qu’elle se rendait à l’école. Pendant ce temps, deux travailleurs humanitaires – partenaires d’UNICEF – ont été tués alors qu’ils se dirigeaient vers un espace ami des enfants soutenu par UNICEF, où les enfants peuvent jouer et se reposer. Nous avons également reçu des informations selon lesquelles une école a été attaquée.
Jusqu’en mars de cette année, le nord-ouest de la Syrie était l’un des endroits les plus dangereux du monde pour les enfants. De janvier à mars de cette année, 273 enfants ont été tués et 236 ont été blessés à cause de cette violence extrême. C’est le plus grand nombre de victimes parmi les enfants en un seul trimestre depuis le début de la guerre. Le nord-ouest de la Syrie abrite au moins 1,2 million d’enfants dans le besoin, dont beaucoup ont été déplacés à plusieurs reprises par la violence dans d’autres régions du pays.
L’une des guerres les plus horribles de l’histoire récente
Au printemps dernier, UNICEF a salué l’accalmie de la violence dans le nord-ouest suite à l’appel du Secrétaire général des Nations unies à un cessez-le-feu mondial. Nous ne pouvons pas revenir au cycle de violence dont la Syrie a été témoin auparavant. Une reprise de la violence ne fera qu’engendrer davantage de violence. UNICEF exhorte les parties au conflit en Syrie et ceux qui ont une influence sur elles à respecter le cessez-le-feu et à s’abstenir de reprendre la violence.
Cela fait près de 10 ans qu’a débuté l’une des guerres les plus horribles de l’histoire récente, avec d’immenses souffrances pour les civils, dont des millions d’enfants. Il est grand temps que les armes se taisent pour le bien de chaque enfant en Syrie. Il n’y a pas de solution militaire à la guerre en Syrie. La façon de mettre fin à la guerre passe par des canaux diplomatiques et politiques.