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Nuit de l’eau pour Madagascar, de l’eau potable pour chaque enfant

La vie de Jean, 10 ans, a été bouleversée par l’arrivée de l’eau potable dans son village au sud de Madagascar, un privilège qui manque encore à la moitié des enfants de l’île. En participant à la Nuit de l’eau 2020, vous pouvez permettre à d’autres enfants de disposer de la même chance.

À Berano, l’eau était une denrée rare. Ce village de presque 900 habitants au sud de Madagascar connaît depuis plusieurs années une importante sécheresse. Faute de pluie suffisante pour alimenter les réserves, les villageois s’abreuvaient à partir d’un petit marais à l’eau jaunâtre. Parmi les enfants, les cas de diarrhées étaient très fréquents. Jean, 10 ans (en photo ci-dessus avec son ami Martin), avait remarqué que de nombreux enfants étaient dans l’incapacité de suivre une scolarité normale tant ils étaient malades. La seule autre source d’eau était située à 18 kilomètres de là, au fleuve de Mandrare. C’est là-bas que les habitants du village se rendaient pour leur toilette et leur lessive, ou pour abreuver leurs troupeaux.

Tout a changé il y a un an quand les équipes d’UNICEF ont contribué à un forage et à l’installation d’une pompe dans le village. « C’est vraiment de l’eau potable, claire et incolore, commente le jeune garçon. Du jamais vu. » L’implantation de ce point d’eau dans le village a constitué une révolution : désormais dispensé de parcourir des kilomètres pour se procurer de l’eau, Jean a pu s’inscrire à l’école. Il est très heureux d’avoir enfin le temps de se concentrer sur ses cours et le nombre d’enfants atteints de diarrhée a considérablement chuté. En plus de fournir de l’eau potable à tout le village, le forage a permis d’inaugurer un système de micro-irrigation. Désormais, des carottes et des tomates poussent aux abords du village.

Ce que vous pouvez changer aux côtés d’UNICEF

En participant à la Nuit de l’eau, vous contribuez activement à ce que d’autres projets de ce type voient le jour à Madagascar et à ce que des millions d’enfants comme Jean puissent boire une eau saine. Madagascar figure au troisième rang mondial des pays où l’on manque le plus d’eau potable. Dans certaines régions, les femmes et les filles – c’est souvent à elles que cette tâche revient – passent l’équivalent de 25 jours par an à chercher de l’eau. Les installations sanitaires de base ne sont à la portée que de 10% de la population. Un enfant sur deux n’a pas d’accès à de l’eau potable.

Les difficultés liées à l’accès à l’eau en entraînent d’autres. Certaines régions de Madagascar sont affectées par des sécheresses à répétition, d’autres des inondations. Dans les deux cas, la pratique de l’agriculture est entravée. L’île est aujourd’hui le quatrième pays en ce qui concerne la malnutrition chronique. À cause de cela, près de la moitié des enfants présentent un retard de croissance. Mettre en œuvre des programmes d’assainissement, d’accès à l’eau potable et à l’hygiène, c’est influer sur la santé, la nutrition mais aussi l’éducation des enfants de Madagascar de façon durable.