Cette semaine, c’était la rentrée scolaire pour plus d’un milliard d’enfants dans le monde. Malheureusement, des millions d’entre eux n’ont pu retrouver le chemin de l’école. Ils sont toujours privés de ce droit inaliénable qu’est le droit à l’éducation.
Pauvreté, discrimination liée au genre, manque de matériel adéquat… L’accès à l’éducation est entravé par de multiples problématiques pour des milliers d’enfants. Nous vous proposons de faire un tour d’horizon de cette journée de rentrée des classes en Ukraine, en Afghanistan et au Sri Lanka à la rencontre de Nelya, d’Arezzo et de Dilrukshi.
En Ukraine, des écoles endommagées par la guerre
La rentrée scolaire en Ukraine a un goût amer cette année. Alors que la guerre perdure depuis plus de six mois, les bombardements n’ont pas épargné les écoles. Partiellement endommagées ou totalement démolies, certaines écoles n’ont pas pu ouvrir leurs portes.
En dépit de la guerre, les professeurs d’Horenka n’ont pas cessé d’enseigner. « La maitresse préparait de la nourriture pour les personnes qui étaient réfugiées dans l’abri. En parallèle, elle donnait des leçons et des devoirs », raconte Olena, la mère des deux sœurs.
Les équipes de l’UNICEF sont mobilisées pour faire en sorte que les enfants puissent reprendre le chemin de l’école. Nous avons contribué à la reconstruction de 50 établissements scolaires endommagés. En parallèle, nous fournissons du matériel éducatif (livres, cartables, fourniture scolaire, kits d’activités pour les enfants, etc.) aux enfants et familles dans les abris anti-bombes de près de 1000 écoles en Ukraine.
En Afghanistan, les filles privées de leur droit d’aller à l’école
En Afghanistan, l’accès à l’éducation est devenu un véritable défi pour des millions de collégiennes et de lycéennes. Depuis le mois de mars 2022, les Talibans ont annoncé l’interdiction, pour les filles, d’accéder à l’éducation secondaire.
Selon nos estimations, 3 millions de filles sont privées de leur droit à l’éducation. A l’âge où elles devraient être sur les bancs des collèges et lycées, cette situation injuste les expose encore d’avantage aux risques de mariage et grossesses précoces, et à l’amplification du travail domestique.
Arezzo, 13 ans, était inscrite dans une école privée. Elle vit avec sa famille dans le district de Quali Zaman Khan, à Kaboul. Avant la fermeture des écoles aux filles, ses parents l’encourageaient à poursuivre ses études et réaliser son rêve de devenir pilote. Nous avons été à sa rencontre, à Kaboul, et l’avons interrogé sur les conséquences de la fermeture des écoles sur sa vie.
« Quand j’y pense, je suis envahie de tristesse et de déception. Aujourd’hui, je passe mes journées à la maison à faire des tâches ménagères, à cuisiner et nettoyer la maison », livre-t-elle.
Au Sri Lanka, la crise économique entrave l’accès à l’éducation
Dilrukshi, 15 ans, vit à Kohombagasthalawa, au Sri Lanka. En raison de la crise économique et des pénuries de carburant, sa scolarité a été interrompue. La famille a des revenus modestes : son père travaille comme agriculteur et sa mère n’a pas de revenus.
« Nous sommes obligés d’aller chez les voisins afin qu’ils nous prêtent leurs téléphones pour avoir les exercices du professeur. Je me sens complètement limitée et frustrée de la situation mais nous n’avons pas le choix », avoue Dilrukshi.
L’éducation, un droit pour TOUS !
Grâce à votre soutien, les actions de l’UNICEF en 2021 ont permis à 111 millions d’enfants d’avoir accès à une éducation formelle ou non formelle.
Notre priorité est de garantir à chaque enfant et chaque jeune – soit 3,5 milliards d’ici 2030 – l’accès à l’éducation afin qu’ils puissent ainsi acquérir les compétences dont ils ont besoin et auquel ils ont droit.
Mobilisez-vous pour l’éducation des enfants