Déclaration de Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Dakar, le 29 mai 2024 – « L’augmentation inquiétante des incidents violents dans la région centrale du Sahel en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Mali, Niger), y compris les meurtres d’enfants, doit cesser afin que ces derniers puissent jouir pleinement de leurs droits fondamentaux à la vie, conformément à la Charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant et à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant des Nations Unies.
Au cours des trois derniers mois de 2023, les violations graves commises à l’encontre des enfants dans le Sahel central ont augmenté de plus de 70 % par rapport aux trois mois précédents. La majorité des cas portaient sur le recrutement et l’utilisation des enfants par les groupes armés, les meurtres et les mutilations, qui ont tous augmenté de plus de 130 % entre octobre et décembre par rapport aux trois mois précédents.
Des violences en hausse constante
Les populations civiles doivent être protégées contre toutes les formes de violence. Les communautés victimes des conflits ont besoin d’être protégées. Beaucoup trop d’enfants subissent de graves violations de leurs droits, notamment des meurtres, des enlèvements et des recrutements par les groupes armés.
Au cours des trois premiers mois de 2024, près de 1 400 personnes ont été déclarées tuées dans des incidents violents au Sahel central, un chiffre en constante augmentation ces dernières années, et en hausse de 66 % par rapport au même trimestre de l’année dernière (d’après les données de l’ACLED).
L’UNICEF appelle toutes les parties impliquées dans la crise actuelle au Sahel central à mettre fin à toutes formes de violence, aux meurtres et aux abus contre les enfants, conformément aux obligations qui leur sont imposées en vertu du droit international ».