Dans le sud et à l’est de Ethiopie, l’eau se fait rare. La sécheresse, engendrée par le changement climatique, provoquent de graves pénuries d’eau qui obligent des millions de familles et leurs enfants à quitter leur foyer. En quittant leur village, ils prennent des risques pour leur vie et se retrouvent surtout dépourvus de tous moyens de subsistance.
Selon nos estimations :
- 12,5 millions d’enfants éthiopiens ont besoin d’une aide humanitaire ;
- A Oromia, la plus grande région du pays et la plus peuplée, plus de 2,9 millions de personnes ont besoin d’un approvisionnement urgent en eau ;
- Dans la région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNP), plus de 3,7 millions de personnes sont touchées par la sécheresse et 2 millions de personnes ont besoin d’une assistance
- 29,4 % des enfants dans le pays souffrent de malnutrition.
Pour lutter contre ce fléau, nos équipes distribuent de l’eau et soutiennent la réhabilitation des systèmes d’assainissement.
En août 2022, plus de 262 700 personnes ont bénéficié d’un accès à l’eau potable grâce à la distribution d’eau par camion, la réhabilitation de systèmes d’eau et l’installation de kits de traitement d’urgence de l’eau. Le transport de l’eau par camion a pu ainsi être effectué dans les régions d’Oromia, Afar, Amhara, SNNP, Benishangul Gumuz et Tigré.
En outre, près de 47 000 personnes ont eu accès à des installations sanitaires adaptées, principalement grâce à la construction de latrines d’urgence.
En parallèle, l’UNICEF a conçu un projet innovant qui permet d’améliorer l’accès à l’eau sur le long terme. En effet, la cartographie réalisée des eaux souterraines à l’aide d’images satellite a permis de cibler précisément les emplacements pour la réalisation des forages. Ce programme est un immense progrès qui complète avantageusement les techniques d’exploration conventionnelles.
L’eau, source de survie en Ethiopie
Plus de 3 millions de personnes ont eu accès à l’eau entre janvier et août 2022, grâce à la mobilisation de nos équipes sur place.
« Mes frères et sœurs sont jeunes. Ils ne peuvent pas porter les jerrycans d’eau. Je viens ici tôt le matin pour les remplir et ensuite aller à l’école. » Depuis que l’eau est devenue accessible dans son village, elle a le temps d’accomplir cette tâche avant de se rendre à l’école. et d’aller à l’école par la suite. « L’année prochaine, je serai au lycée, et plus tard j’aimerais devenir médecin », nous raconte Naima.
« Avant que l’eau ne soit accessible, nous passions une demi-journée pour nous en procurer à Jara, un autre village. Mais maintenant, nous sommes soulagés ! Il y a même des personnes d’autres villages qui viennent ici avec leur bétail », livre Hadija, 35 ans.
« Je regrette de ne pas être allée à l’école. Je passais des heures à ramener de l’eau d’un village éloigné. Aujourd’hui, je suis si heureuse que nous ayons de l’eau depuis notre village. L’eau c’est la vie ! J’aimerais même m’inscrire pour aller à l’école », confie la jeune Nuria.
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