Déclaration de la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell.
New York, le 28 octobre 2024 – « Je suis profondément alarmé par la spirale de la violence contre les enfants et les familles dans l’État d’Al Jazirah au Soudan. Les rapports faisant état de massacres, de violences sexuelles généralisées à l’encontre des femmes et des filles, et de la destruction des maisons et des moyens de subsistance sont effroyables.
Au cours de la semaine écoulée, au moins 124 personnes auraient été tuées à Al Jazirah – dont au moins dix enfants, certains âgés d’à peine 10 ans – et au moins 43 enfants auraient été blessés.
Nous avons également reçu des rapports accablants selon lesquels de nombreuses filles, âgées de 13 ans à peine, ont été victimes de viols et d’agressions sexuelles et que des enfants ont été emprisonnés. Plus de 9 000 ménages, dont plus de 45 000 personnes, ont été forcés de quitter leurs maisons à Tamboul et dans les villages environnants entre le 20 et le 27 octobre 2024.
Cette violence s’inscrit dans le cadre d’une terrible catastrophe humanitaire provoquée par l’homme, qui a déjà tué et blessé des milliers d’enfants, déplacé plus de 11 millions de personnes et laissé des millions d’autres dans une situation extrêmement critique. Le Soudan est aujourd’hui le pays qui connaît le plus grand nombre de déplacés et la plus grande crise humanitaire du monde – une crise qui a de plus en plus d’impact sur l’ensemble de la région.
L’UNICEF demande la fin immédiate des hostilités
L’UNICEF demande l’arrêt immédiat des violences. Les parties au conflit doivent impérativement cesser de cibler délibérément les civils et de commettre de graves violations à l’encontre des enfants. Elles doivent également libérer immédiatement les enfants qui ont été détenus.
Nous appelons également les parties à respecter le droit humanitaire international, à protéger les civils et les installations civiles et à permettre aux travailleurs humanitaires d’accéder librement et en toute sécurité au territoire. À l’heure actuelle, les obstacles administratifs imposés par les parties au conflit, ainsi que les conditions de sécurité, compromettent l’acheminement de l’aide vitale dont les enfants et les familles ont désespérément besoin.
Le monde ne peut pas rester les bras croisés alors que les enfants du Soudan sont confrontés à de telles horreurs. Nous devons agir maintenant pour préserver leur avenir et défendre leur droit à la sécurité et à la paix ».
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