Déclaration du représentant de l’UNICEF au Soudan, Sheldon Yett.
Port Soudan, le 15 août 2024 – « Hier, cinq filles auraient été tuées et 20 enfants blessés lors d’attaques dans la ville d’El Obeid, dans l’État de Kordofan, au cours desquelles des obus ont touché l’école secondaire pour filles Al-Khansa et une place de marché bondée.
Dimanche, un obus a frappé un Espace ami des enfants soutenu par l’UNICEF à Al Hattana, dans l’État de Khartoum, tuant deux garçons et en blessant au moins huit autres. Ces attaques succèdent à des frappes contre des établissements de santé ayant eu lieu dans d’autres régions du pays.
Au Soudan, la plupart des écoles restent fermées pour la deuxième année scolaire consécutive. Plus de 17 millions des 19 millions d’enfants en âge d’être scolarisés ne vont pas à l’école. Plus de 110 écoles et hôpitaux ont été attaqués depuis le début du conflit, et des centaines d’écoles sont utilisées comme abris pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays, ce qui limite l’accès à l’éducation dans les zones où les écoles ont été partiellement ouvertes.
Les attaques contre les écoles constituent une grave violation des droits de l’enfant. Ces attaques perturbent et privent les enfants de leur éducation. Les écoles devraient pouvoir offrir un environnement sûr pour l’apprentissage, et protéger les enfants vulnérables des abus et des dangers physiques.
Depuis le début de la guerre en avril 2023, des milliers d’enfants ont été tués ou blessés. Beaucoup d’autres ont été exposés à d’autres violations graves, notamment des violences sexuelles et le recrutement ou l’utilisation d’enfants dans le conflit. Une multiplication par cinq des violations graves à l’encontre des enfants a été enregistrée entre 2022 et 2023 et des violations graves généralisées continuent d’être vérifiées en 2024.
L’UNICEF continue d’appeler toutes les parties à mettre fin aux attaques contre les installations et infrastructures civiles, y compris les écoles, les hôpitaux et les centres de santé, et à prendre toutes les mesures pour protéger les enfants conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.
Les écoles permettent aux enfants de ce pays déchiré par la guerre d’apprendre, de jouer avec leurs amis et les aident à surmonter leurs traumatismes. Les attaques contre les écoles, les établissements de santé et les autres biens civils doivent cesser immédiatement. »