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Le 25 juin 2024, Catherine Russell, directrice générale de l'UNICEF, étreint Yomna, 11 ans, après l'avoir rencontrée avec d'autres adolescentes déplacées par la guerre, au point de rassemblement des personnes déplacées d'Abdullah Naj, à Port-Soudan. ©UNICEF/UNI599911/Elfatih
Le 25 juin 2024, Catherine Russell, directrice générale de l'UNICEF, étreint Yomna, 11 ans, après l'avoir rencontrée avec d'autres adolescentes déplacées par la guerre, au point de rassemblement des personnes déplacées d'Abdullah Naj, à Port-Soudan. ©UNICEF/UNI599911/Elfatih

Soudan : l'aggravation de la crise menace les enfants

Port Soudan, le 26 juin 2024 – Les enfants du Soudan continuent de subir les conséquences dévastatrices du conflit qui ravage le pays, a averti la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, à l’issue d’un déplacement à Port Soudan. Plus de la moitié des 24 millions d’enfants du pays – environ 14 millions – ont un besoin urgent d’aide humanitaire et la quasi-totalité des enfants soudanais ont été déscolarisés.

Les rapports faisant état de violations graves des droits des enfants se succèdent à un rythme alarmant. Plus de 3 800 enfants auraient été tués ou blessés depuis l’escalade du mois d’avril 2023. Au Darfour Nord, plus de 400 enfants auraient été tués ou blessés lors de la récente escalade des combats dans et autour d’El Fasher, tandis que l’utilisation continue d’armes explosives dans les zones peuplées crée des risques supplémentaires pour les enfants et les familles. Les civils sont pris au piège des combats et, il y a moins d’une semaine, la maternité saoudienne – le dernier hôpital en état de fonctionnement offrant des services maternels et pédiatriques à El Fasher – a été bombardée.

« Plus d’un an après le début de cette guerre brutale, la douleur et la souffrance des enfants du Soudan ne cessent de croître », a déclaré Catherine Russell. « Qu’ils soient pris au piège entre les lignes de front, forcés de quitter leur foyer ou témoins de la destruction de leur communauté, les enfants ont vu leur vie bouleversée. Il s’agit de la plus grande crise de déplacement d’enfants au monde. Ce ne sont pas les enfants qui déclenchent les guerres, mais ce sont eux qui en paient le prix fort. Il faut que le monde sache ce qui arrive aux enfants du Soudan et qu’il exhorte toutes les parties à cesser les violences et à mettre fin à cette guerre. »Des conditions de vie de plus en plus précaires

Près de 9 millions d’enfants sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë et à un manque d’accès à l’eau potable. Près de 4 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë et 730 000 d’entre eux seraient en danger de mort imminente. Si l’on ajoute à cela la baisse de la couverture vaccinale due aux combats et aux restrictions d’accès, ainsi que les épidémies de choléra, de rougeole, de paludisme et de dengue, des centaines de milliers d’enfants supplémentaires risquent de mourir.

Au Soudan, Catherine Russell a rencontré plusieurs enfants qui ont partagé des histoires douloureuses de perte. Une jeune fille de 11 ans, Areeg, a raconté qu’elle avait fui sa maison lorsque la guerre a éclaté à Khartoum et que son amie et voisine avait été tuée. Areeg et sa famille ont ensuite été contraints de fuir à nouveau à la suite de combats dans l’État d’Al Jazirah, avant de se retrouver dans une tente à Port-Soudan. « La vie ici est difficile », avoue-t-elle. « Quitter Khartoum m’a rendue très triste ». Elle vient maintenant dans un Espace ami des enfants géré par l’UNICEF où elle peut dessiner, jouer et être une enfant pendant quelques heures. « J’adore dessiner. Je peux mettre toutes mes émotions dans mes dessins », explique Areeg.

Une autre jeune fille, Malaz, 15 ans, a confié à Catherine Russell qu’elle espérait que ses parents, tous deux enseignants, puissent trouver du travail afin de pouvoir se procurer de la nourriture en suffisance. Comme tant d’autres, ils ont fui les combats sans aucun de leurs biens. « Nous avions une maison à Khartoum », a déclaré Malaz. « C’était une petite maison, mais c’était notre foyer ».

« La guerre engendre une conjugaison meurtrière de déplacements, de maladies et de faim – une conjoncture propice à une famine induite par le conflit et pouvant mener à la perte tragique de nombreuses vies, notamment d’enfants », a déclaré Catherine Russell. « Avec 17 millions d’enfants non scolarisés, la guerre pourrait aussi avoir un impact générationnel sur la vie de l’ensemble de ces enfants ».

Lundi, la directrice générale de l’UNICEF a participé à une rencontre à Nairobi, au Kenya – organisée conjointement par l’USAID, Save the Children et l’UNICEF – avec des enfants ayant dû fuir la guerre au Soudan, afin d’appeler à une action urgente en faveur des millions d’autres jeunes soudanais dont la vie a été bouleversée par la guerre.

Alors que la guerre met en péril l’avenir des 24 millions d’enfants soudanais, l’UNICEF réitère son appel et demande :

  • que toutes les parties mettent fin aux graves violations commises à l’encontre des enfants, notamment les meurtres et les mutilations d’enfants, les violences sexuelles, le recrutement dans les groupes armés et les attaques contre les écoles et les hôpitaux. Les civils, y compris les enfants et les femmes, ainsi que les installations civiles, doivent être protégés à tout moment.
  • un cessez-le-feu et des mesures en faveur d’une paix durable.
  • un accès humanitaire immédiat et sans entrave à travers les lignes de conflit et les frontières, y compris au Darfour, à Al Jazirah, à Khartoum et au Kordofan.
  • une réponse humanitaire entièrement financée.

L’UNICEF sollicite 840 millions de dollars pour mettre en place un ensemble de mesures relatives à la protection de l’enfance, à l’éducation, à la santé, à la nutrition, à l’eau, à l’assainissement et à l’aide financière en espèces pour les enfants du Soudan.

« Ces enfants déplacés au Soudan et ceux qui ont fui au-delà des frontières m’ont tous dit qu’ils voulaient les deux mêmes choses : rentrer chez eux et que la guerre prenne fin », a conclu Madame Russell.

Télécharger les contenus multimédias ICI.

85% des réfugiés Soudanais arrivant au Tchad sont des femmes et des enfants © UNICEF/UNI426050/Dejongh

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