Déclaration d’Adele Khodr, directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Amman, le 8 mai 2022–« Des millions d’enfants continuent de vivre dans la peur, le besoin et l’incertitude en Syrie et dans les pays voisins.
Plus de 6,5 millions d’enfants en Syrie ont besoin d’aide, le chiffre le plus élevé jamais enregistré depuis le début de la crise, il y a plus de 11 ans.
La crise en Syrie est loin d’être terminée. Rien qu’au cours des trois premiers mois de cette année, 213 enfants ont été tués ou blessés. Depuis le début de la crise en 2011, plus de 13 000 enfants ont été confirmés tués ou blessés.
Dans les pays voisins de la Syrie, mis à rude épreuve par l’instabilité politique et la fragilité, près de 5,8 millions d’enfants dépendent de l’aide, leur vie étant criblée de pauvreté et de difficultés.
Les besoins des enfants en Syrie et dans les pays voisins sont en augmentation. De nombreuses familles ont du mal à joindre les deux bouts. Les prix des produits de base, notamment des denrées alimentaires, montent en flèche, en partie à cause de la crise en Ukraine.
Chaque jour compte
Pendant ce temps, le financement des opérations humanitaires s’amenuise rapidement. Avant la sixième conférence de Bruxelles sur la Syrie et la région, qui se tiendra le 10 mai, l’UNICEF n’a reçu que moins de la moitié de ses besoins financiers pour cette année. Parmi nos besoins pour atteindre les enfants et les familles touchés par la crise en Syrie, nous avons besoin d’urgence de près de 20 millions de dollars pour les opérations transfrontalières, la seule bouée de sauvetage pour près d’un million d’enfants dans le nord-ouest de la Syrie.
Les investissements sont également impératifs pour restaurer les systèmes permettant de fournir les services de base essentiels, comme l’éducation, l’eau et l’assainissement, la santé, la nutrition et la protection sociale, afin de ne laisser aucun enfant syrien de côté.
L’UNICEF renouvelle son appel à toutes les parties au conflit et à ceux qui ont une influence sur elles pour parvenir à une solution politique à la crise, dans l’intérêt des enfants syriens et de leur avenir. En l’absence d’une telle solution, la réponse humanitaire à l’intérieur de la Syrie et dans les pays voisins doit continuer à être soutenue.
Chaque jour compte. Les enfants syriens souffrent depuis bien trop longtemps et ne doivent pas souffrir plus longtemps. »