Après avoir fui leur maison, il y a cinq ans à cause de la guerre en Syrie, Ghazi a trouvé une nouvelle maison dans le village de Jandairis, au nord-ouest du pays. Mais elle a été détruite par les séismes meurtriers qui ont frappé la Turquie et la Syrie, le 6 février dernier.
« Nous avions si peur »
« Il était environ 4 heures du matin, nous dormions lorsque nous avons senti que la terre tremblait, et nous avons entendu un énorme grondement », nous raconte Ghazi, père de famille.
« Nous avons allumé les lumières mais le courant était coupé. Nous avons commencé à pleurer. La maison s’effondrait alors nous avons couru dans la rue. Nous avions si peur », témoigne le fils de Ghazi.
« Nous sommes restés dans la rue sous la pluie de 4 heures du matin jusqu’au lever du soleil. Avec les premières lumières du jour, nous avons découvert que nous étions au milieu des ruines de Jandairis », ajoute Ghazi, d’une voix tremblante.
« Nous nous sommes échappés de justesse de la maison. Je n’arrive toujours pas à réaliser », confie Ghazi. Depuis, Ghazi et sa famille ont trouvé un abri temporaire à la frontière syro-turque.
« Je veux rester avec mes parents »
Aya, 6 ans, est assise sur un matelas dans le centre sportif de Lattakia, où sa famille et des centaines d’autres ont trouvé refuge après avoir été déplacées à la suite des tremblements de terre. Leur maison aussi a été entièrement détruite.
« Pendant le tremblement de terre, j’étais terrifiée, mais je n’ai pas bougé. Je me souviens que ma mère a appelé mon père pour venir nous chercher et quitter la maison rapidement. Je me souviens encore à quel point les portes et les fenêtres tremblaient. J’avais peur pour mes parents. »
Elle ajoute : « Tout ce que je veux c’est qu’on puisse rester ensemble, en famille. »
De drame en drame
Ces témoignages ne sont malheureusement pas isolés. Si certains enfants ont pu être pris en charge dans des centres d’accueil, de nombreux enfants et familles sont encore traumatisés et n’arrivent toujours pas à fermer l’œil dans des endroits clos. Certains dorment dans leur voiture. D’autres campent dans les ruines.
Cette catastrophe s’ajoute à douze ans de guerre, de violence et de traumatisme… Combien de temps les enfants de Syrie devront-ils encore subir tant de souffrances ?
Nos actions auprès des enfants en Syrie
Nos équipes sont à pied d’œuvre pour envoyer et distribuer des fournitures vitales, comme des kits de premiers secours, des vêtements chauds, de la nourriture (notamment des biscuits protéinés) et de l’eau. A Idlib et à Alep, nous avons déjà distribué de l’eau potable et des kits d’hygiène à 12 000 personnes.
Nous apportons également des fournitures médicales via nos entrepôts les plus proches situés au Liban et en Jordanie.
Nous mettons aussi en place des « Espace amis des enfants », des lieux sécurisés pour que les enfants puissent jouer et essayer de dépasser les événements traumatisants dont ils ont été témoins.
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