Au cours d’une mission humanitaire au Togo en décembre 2017, le plus grand judoka au monde Teddy Riner a rendu visite à des enfants de villages isolés au nord du pays.
Accès à l’eau dans une école, visite d’un centre de maternité, prise en charge de bébés malnutris, observation du travail de professionnels de santé… la visite de Teddy Riner au Togo a été rythmée par la découverte et la compréhension des activités de l’UNICEF pour les enfants les plus vulnérables, en particulier les nouveau-nés.
Avec une motivation boostée par cette mission, Teddy Riner nous raconte pourquoi il s’engage aux côtés de l’UNICEF France en devenant ambassadeur. Fin prêt à relever les nombreux défis et à défendre un thème crucial à ses yeux : la survie de l’enfant.
Quelles sont les raisons de votre engagement à l’UNICEF ?
Je suis très sensible à ce qui peut arriver à un enfant, et bien avant d’avoir été père (ndlr : Teddy Riner a été papa à 25 ans, et a aujourd’hui 28 ans). J’ai été tonton très tôt à l’âge de 16 ans. Ma mère m’a sensibilisé par son métier de puéricultrice et la façon dont elle m’a élevé, la façon dont elle s’est occupée de moi. Cela a beaucoup joué pour me sensibiliser à la cause des enfants. Je me souviens qu’à 17 ans, je suis allé à un championnat du monde junior à Saint-Domingue en République dominicaine, et j’étais attristé de voir des enfants dormir sur la plage sur un bout de carton. Je voulais les aider en les accueillant dans ma chambre d’hôtel mais j’ai été rappelé à l’ordre par le personnel de l’hôtel. Cette anecdote m’a peiné car un enfant n’a pas le droit de souffrir à cause des erreurs des adultes, il doit être protégé.C’est pour cette motivation profonde que je soutiens la cause des enfants.
Que représente à vos yeux la cause de l’enfance ?
Pour moi, un enfant c’est l’avenir. Un enfant est un être humain en devenir qui fera que demain sera un monde meilleur. On va l’accompagner, lui donner une éducation, toutes les billes pour qu’il apprenne à se construire, s’épanouir et œuvrer pour un monde meilleur.
Lors de votre mission, vous avez beaucoup discuté et échangé avec les différents agents de santé rencontrés, notamment les sages-femmes face à qui vous étiez particulièrement admiratif…
Ces femmes sont incroyables car elles aiment leur métier. J’ai apprécié le temps qu’elles ont pris pour nous expliquer leur quotidien. J’ai vu surtout l’attention et la bienveillance avec laquelle les sages-femmes discutaient avec les mères pour les rassurer, les conseiller.Lors de cette mission au Togo, j’ai beaucoup appris de l’action de l’UNICEF, des conditions des enfants en Afrique, même si j’ai encore énormément à voir et à apprendre. Cela faisait plaisir aussi de voir des bébés dénutris en phase de rémission qui reprenaient doucement des forces grâce au travail des agents de santé et au soutien de l’UNICEF notamment pour former ces professionnels à la prise en charge de la malnutrition. C’est ainsi qu’on sauve des vies d’enfants.
Qu’est-ce qui vous a le plus ému au Togo ?
Lorsque j’ai vu les villageois heureux grâce au changement. Que ce soit l’installation de latrines ou le soutien de la maternité qui permet de prendre en charge les mères et leurs nourrissons dans des villages à plus de 5 ou 10 kilomètres.J’ai écouté les témoignages de parents dans un village qui racontaient comment l’école a été un progrès pour les enfants. L’éducation change beaucoup de choses.L’eau potable accessible directement à l’école a transformé la vie des enfants en les maintenant à l’école, en leur évitant de marcher des kilomètres pour trouver de l’eau.J’ai testé la pompe à eau car je suis de nature curieuse, j’aime bien tester de nouvelles choses et surtout j’aime bien me mettre à la place des enfants. Je voulais voir comment ils se procuraient de l’eau potable et surtout le changement sur leur quotidien.
Vous avez été accueilli les bras ouverts par les enfants et les familles durant vos visites. Comment avez-vous ressenti cet accueil chaleureux dans des villages aussi isolés du nord du Togo ?
Cela m’a beaucoup touché car leur accueil naturel et chaleureux était sincère et humain. Ils m’ont fait un accueil qui est encore plus significatif que tout un stade qui scande mon nom. C’est plein de gentillesse et d’émotions, un vrai échange. Quand je me mets à danser avec eux, je le fais naturellement pour passer du temps ensemble. J’aime ça, même si je n’arrive pas à danser comme eux (rires).Au-delà de ma personne, c’est surtout l’action de l’UNICEF que ces enfants et villageois ont salué par leur enthousiasme, leur sourire, leur bonne humeur. Ils remercient ainsi l’UNICEF et ses partenaires pour leur rôle précieux.
Vous êtes nommé ambassadeur de l’UNICEF. Que signifie cette nomination pour vous ?
C’est une fierté car cela signifie que je dois aider mon prochain, donner de mon temps et beaucoup de mon image pour soutenir les enfants les plus défavorisés, et faire adhérer un maximum de personnes au projet de l’UNICEF. J’aimerais réveiller le plus de personnes possibles qui sont dans l’insouciance…J’aimerais contribuer à la création d’un maximum de puits, de latrines, de centres de santé, d’écoles. J’ai vu le changement que cela apportait dans la vie des enfants. Je souhaite aider au maximum l’UNICEF pour continuer à sauver des vies et contribuer à ce changement, au Togo et dans d’autres pays dans lesquels l’organisation intervient.Mon ambition est de collecter le plus d’argent possible pour aider le maximum d’enfants. J’ai vu des sourires d’enfants, des vies sauvées et changées grâce à des actions symboliques, donc je veux aider au maximum l’UNICEF.
Quel est votre message pour les personnes qui vous liront ?
Mon message est tout simple. Pour faire un don, on n’attend pas une somme extraordinaire. Si tout le monde met un petit peu, cela fera des choses formidables.Une petite barre protéinée coûte moins d’un euro, et ça peut aider à la survie d’un enfant. Donc faites un don, même une petite somme, car c’est la somme de nos générosités qui fera que l’avenir des enfants sera meilleur.