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Catherine Russel
© UNICEF/UNI432394/McIlwaine

« Tous les enfants méritent la paix »

Informations sur la situation humanitaire à Gaza de la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell au Conseil de sécurité de l’ONU

New York, le 30 octobre 2023 – « Excellences,

Merci à l’ambassadeur Nusseibeh et à l’ambassadrice França Danese d’avoir convoqué cette réunion, et aux membres du Conseil de sécurité de m’avoir donné l’occasion de m’entretenir avec vous de la situation humanitaire dans l’État de Palestine et en Israël.

À l’UNICEF, nous sommes fermement convaincus que le véritable coût de cette dernière escalade se mesurera en vies d’enfants – ceux qui ont perdu la vie dans la violence et ceux qu’elle a changés à jamais.

Après un peu plus de trois semaines, le bilan dévastateur s’alourdit rapidement, avec des violations graves et endémiques commises à l’encontre des enfants. Selon le ministère palestinien de la santé, plus de 8 300 Palestiniens ont été tués à Gaza, dont plus de 3 400 enfants, et plus de 6 300 enfants ont été blessés. Cela signifie que plus de 420 enfants sont tués ou blessés à Gaza chaque jour – un chiffre qui devrait ébranler chacun d’entre nous.

Bien entendu, la violence perpétrée contre les enfants ne se limite pas à la bande de Gaza. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, au moins 37 enfants auraient été tués. Plus de 30 enfants israéliens auraient été tués, tandis qu’au moins 20 sont toujours otages dans la bande de Gaza, sans que l’on sache ce qu’il est advenu d’eux.

Une situation désespérée

Les infrastructures civiles ont également fait l’objet d’attaques massives.

Selon l’Organisation mondiale de la santé à Gaza, 34 attaques ont été signalées contre des établissements de soins de santé, dont 21 hôpitaux. Douze des 35 hôpitaux de Gaza – qui servent également d’abris pour les personnes déplacées – ne peuvent plus fonctionner.

Au moins 221 écoles et plus de 177 000 logements ont été endommagés ou détruits.

Pendant ce temps, le peu d’eau potable qui reste à Gaza s’épuise rapidement, laissant plus de 2 millions de personnes dans une situation désespérée. Nous estimons que 55 % des infrastructures d’approvisionnement en eau doivent être réparées ou remises en état. Une seule usine de dessalement ne fonctionne qu’à 5 % de sa capacité, tandis que les six usines de traitement des eaux usées de Gaza ne sont plus opérationnelles en raison du manque de carburant ou d’électricité.

Le manque d’eau potable et d’assainissement est sur le point de devenir une catastrophe. Si l’accès à l’eau potable n’est pas rétabli d’urgence, davantage de civils, y compris des enfants, tomberont malades ou mourront de déshydratation ou de maladies d’origine hydrique.

Les enfants, premières victimes du conflit

Comme si cela ne suffisait pas, les enfants d’Israël et de l’État de Palestine subissent de terribles traumatismes, dont les conséquences pourraient durer toute leur vie.

Des études ont montré que la violence et les conflits peuvent causer des traumatismes importants chez les enfants qui interfèrent avec leur développement physique et cognitif et provoquent des problèmes de santé mentale à court et à long terme.

Nous faisons de notre mieux pour atteindre tous les enfants dans le besoin, mais l’acheminement de l’aide humanitaire – en particulier à Gaza – est aujourd’hui extrêmement difficile. Cela est dû à la fois au siège actuel imposé à Gaza et aux circonstances extrêmement dangereuses dans lesquelles notre personnel travaille.

Certains membres de notre personnel ont perdu des membres de leur famille proche, notamment des conjoints et des enfants.

Et bien sûr, nous pleurons avec l’UNRWA, les membres de son personnel qui ont été tués.

Il y a deux jours, nous avons perdu le contact avec nos collègues de Gaza lorsque les télécommunications sont tombées en panne. Cela les a exposés à des risques encore plus grands et a rendu leur travail d’aide aux enfants encore plus difficile à accomplir.

La situation s’aggrave d’heure en heure

Excellences, l’UNICEF et ses partenaires se sont engagés à rester sur le terrain pour aider les enfants. Mais ne vous y trompez pas, la situation s’aggrave d’heure en heure, et sans une fin urgente des hostilités, je crains profondément pour le sort des enfants de la région.

Mais nous, et vous, avons le pouvoir d’aider les enfants à sortir de cette spirale de violence.

J’implore le Conseil de sécurité d’adopter immédiatement une résolution qui rappelle aux parties leurs obligations en vertu du droit international, appelle à un cessez-le-feu, exige que les parties autorisent un accès humanitaire sûr et sans entrave, exige la libération immédiate et en toute sécurité de tous les enfants enlevés et exhorte les parties à accorder aux enfants la protection spécifique à laquelle ils ont droit.

Le Conseil de sécurité devrait également donner la priorité à l’aggravation de la crise des déplacements, avec plus de 1,4 million de personnes déplacées à Gaza, dont une majorité d’enfants.

Comme l’a dit le Secrétaire général, l’ordre donné à 1,1 million de civils palestiniens de quitter le nord de Gaza doit être annulé. Les demandes d’évacuation des hôpitaux devraient également cesser, étant donné leur statut de protection en vertu du droit humanitaire international.

Sortir de cette spirale de violence

Toutes les parties doivent mettre fin à la violence et empêcher toute violation grave commise à l’encontre des enfants.

Nous devons avoir un accès humanitaire à tous les points de passage vers la bande de Gaza, par des voies d’approvisionnement sûres et efficaces. Les parties doivent également garantir la circulation sûre et sans entrave des fournitures et du personnel humanitaires dans toute la bande de Gaza pour l’acheminement de l’aide humanitaire, y compris, mais sans s’y limiter, de la nourriture, de l’eau, des médicaments, du carburant et de l’électricité.

Enfin, les mesures visant à empêcher l’électricité, la nourriture, l’eau et le carburant d’entrer à Gaza en provenance d’Israël doivent être immédiatement annulées, afin que les civils puissent avoir accès aux services dont ils ont besoin pour survivre.

Excellences, l’UNICEF a été créé il y a près de 77 ans sur les cendres de la Seconde Guerre mondiale.  Notre engagement envers notre mission n’a jamais faibli : nous défendons les droits de chaque enfant.

Au nom de tous les enfants pris dans ce cauchemar, nous appelons le monde à faire mieux. Qu’il s’agisse de jeunes gens assistant à un festival de musique ou d’enfants vaquant à leurs occupations quotidiennes à Gaza, ils méritent tous la paix. Les enfants ne sont pas à l’origine des conflits, et ils sont impuissants à les arrêter. Ils ont besoin que nous placions tous leur sécurité au premier plan de nos efforts et que nous imaginions un avenir où les enfants seront en bonne santé, en sécurité et instruits.  Aucun enfant ne mérite moins que cela.

Nous vous remercions. »

Des enfants marchent dans les décombres de leurs maisons détruites dans le quartier de Tal al-Hawa, au sud de la bande de Gaza, le 10/10/2023/ © UNICEF/UNI453265/El Baba

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