Alors qu’une hausse sans précédent du nombre d’enfants nécessitant une aide humanitaire avait été déjà constatée avant la pandémie, la COVID-19 ne fait qu’aggraver la situation. UNICEF lance son appel de fonds d’urgence jamais lancé, afin d’apporter un soutien et des services essentiels à plus de 190 millions d’enfants jusqu’à la fin de 2021.
Les conflits et les changements climatiques avaient engendré une augmentation considérable du nombre d’enfants nécessitant une aide humanitaire. En temps de crise, ce sont les enfants qui souffrent le plus. La pandémie de COVID-19 ne fait pas exception à la règle : la crise sanitaire aggrave encore la pauvreté et la malnutrition, creuse encore plus les inégalités et perturbe le fonctionnement des services essentiels à la santé, à l’éducation et à la protection des enfants et des jeunes.
Véritable crise des droits de l’enfant, cette crise menace les progrès durement acquis pour faire progresser les droits des enfants dans le monde.
Les conséquences de la pandémie s’ajoutent à la situation d’urgence prolongée de certains pays (Yémen, Syrie, Afghanistan, Sahel Central, Ukraine,…) ou de nouvelles crises humanitaires apparues en 2020 (tempêtes en Amérique centrale et en Asie du Sud, conflits en Ethiopie, …), menacent le droit à la santé, malmenant le droit à l’éducation, réduisant encore le droit à la protection et fragilisant le droit au bien-être.
Véritable crise des droits de l’enfant
Aujourd’hui, des milliers d’enfants pourraient mourir chaque jour si la pandémie continue à affaiblir les systèmes de santé et à perturber les services de routine.
Suite aux restrictions de mouvement et aux fermetures d’écoles, les enfants des pays les plus pauvres ont perdu près de 4 mois de scolarité depuis le début de la pandémie. Au Venezuela, par exemple, plus d’un million d’enfants sont déjà déscolarisés et un million d’autres élèves risquent d’emprunter le même chemin.
Le nombre d’enfants vivant dans une pauvreté multidimensionnelle a augmenté de 15 % pour atteindre environ 1,2 milliard dans le monde. L’instabilité économique et la perturbation des services sont aussi en train de mettre en péril des décennies de progrès, notamment en ce qui concerne la lutte contre la malnutrition. À titre d’exemple, le Yémen a observé une hausse de près de 10 % des cas de malnutrition aiguë.
Les conflits, les changements climatiques et l’instabilité économique poussent également un nombre d’enfants considérable à partir de chez eux. Plus de 30 millions d’enfants ont été déplacés par les conflits et le nombre de pays en proie à des conflits violents est le plus élevé qu’il ait été au cours des 30 dernières années. Dans le centre du Sahel, ils sont plus d’un million à avoir fui les conflits armés et l’insécurité, soit une hausse de 64 % par rapport à 2019.
Face à ce constat alarmant, l’action humanitaire est de plus en plus menacée. Les services essentiels peinent de plus en plus à couvrir les besoins et les mesures de confinement empêchent de venir en aide aux populations les plus vulnérables.
Cette situation sans précédent exige une réponse tout aussi sans précédent.
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles
Dès le début de la pandémie de COVID-19, UNICEF s’est mobilisé pour limiter la propagation du virus et garantir la continuité des services indispensables à la survie. UNICEF déploie tous les efforts possibles pour aider les enfants du monde à traverser cette période sombre et éviter une génération perdue.
A cet effet, UNICEF lance un appel de fonds d’urgence record de 6,4 milliards de dollars US pour venir en aide à plus de 190 millions d’enfants touchés par les crises humanitaires et la pandémie COVID-19.
Les fonds serviront à soutenir des programmes essentiels pour les enfants et les familles dans le besoin dans 149 pays et territoires jusqu’en 2021. Cet appel représente une augmentation de 35 % par rapport aux fonds demandés pour 2020, et traduit la croissance des besoins humanitaires au niveau mondial dans le contexte de crises prolongées et de la pandémie de la COVID-19.
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