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Violences et agressions sexuelles des enfants

Le 8 septembre 2023, Sarah, 16 ans, tient son fils Josué, âgé de 4 mois, à Goma, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. Sarah a été violée et est tombée enceinte. En RDC, le nombre d'enfants victimes de violations graves atteint un record. © UNICEF/UNI480737/Vigné

© UNICEF/UNI480737/Vigné

Qu’est-ce qu’une agression sexuelle ?

Toutes les 3 minutes, un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle en France.

A l’âge adulte, 5,4 millions de personnes déclarent avoir subi des violences sexuelles avant 18 ans. Parmi les victimes, 8 personnes sur 10 sont des femmes et 2 sur 10 des hommes.

Ces chiffres sont alarmants. Ils témoignent de la violence et de l’ampleur d’un fléau qui touche des millions de filles et de garçons, quels que soient leur origine et leur milieu social.

On parle de violence sexuelle lorsque le corps d’un enfant ou d’un adolescent est utilisé à des fins sexuelles, qu’il en ait conscience ou non. Dans la majorité des cas, elles ont lieu dans un contexte intime, au domicile de l’enfant par exemple, et l’agresseur est un membre de la famille.

Quelles sont les formes de violences sexuelles ?

Exhibition, attouchement, viol, agression sexuelle, inceste, mutilation sexuelle, harcèlement, visionnage de contenu à caractère pornographique… sont autant de formes de violences et d’agression sexuelles.

Ces pratiques mettent les enfants en danger et portent atteinte à leurs droits fondamentaux. Elles sont interdites par la loi et sanctionnées pénalement.

Violences et agressions sexuelles : les chiffres clés

En France :

Au moins 160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année

1 victime d’inceste sur 4 avait moins de 5 ans au moment des faits

Les enfants en situation de handicap ont 3 fois plus de risque d’être victimes de violences sexuelles

Selon les statistiques, un tiers des Français déclarent avoir au moins une victime d’inceste dans leur entourage. Déjà en 2018, les données des forces de sécurité révélaient que plus de 5 700 filles et plus de 1 500 garçons ont été victimes de violences sexuelles intrafamiliales.

Dans le monde :

120 millions de filles de moins de 20 ans ont été forcées d’avoir des relations sexuelles ou d’accomplir d’autres actes sexuels

Dans 25 pays, 80 % des enfants déclarent se sentir menacés d’abus ou d’exploitation sexuels en ligne

Environ un tiers des femmes et des filles au monde sont susceptibles de subir des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie

En situation de conflit, plus de 16 000 enfants ont été victimes d’exploitation sexuelle, de mariage forcé et d’autres formes graves de violences sexuelles

Comment identifier un enfant victime ?

L’enfant victime de violences ou d’agressions sexuelles présente des signes physiques ou psychiques tels que :

  • Un état de peur, de sidération ou de prostration, surtout si l’acte est récent
  • Des douleurs, démangeaisons ou plaies au niveau des parties génitales
  • Des troubles du sommeil, difficulté à s’endormir le soir, cauchemars
  • Des troubles de l’alimentation
  • Refus de l’enfant d’aller dans son lit, refus d’aller à l’école
  • Des troubles du comportement dans les jeux par exemple : colère, violence
  • Des discours à connotation sexuelle, etc.

Les conséquences de ces abus sexuels sur les mineurs

Pour les victimes, les séquelles sont diverses, sévères et durables. La majorité souffre de troubles psycho-traumatiques (anxiété, syndrome dissociatif, dépression, trouble de la personnalité borderline, etc.)

Sur le plan physique, les enfants peuvent être confrontés à des problèmes de croissance, des maladies chroniques ou des maladies cardiovasculaires. Ils sont également plus susceptibles de développer des addictions à la cigarette, l’alcool ou la drogue.

Ils voient ainsi leur vie familiale, affective, sexuelle et professionnelle profondément affectée.

Que faire lorsqu’on est témoin ou victime de violence sexuelle ?

Appeler le 119

Le 119 est le numéro national d’appel d’urgence. Gratuit et confidentiel, il permet à tout enfant victime et à tout adulte soupçonnant des cas de violences sexuelles de demander conseil.

Écouter et protéger l’enfant

En cas de suspicion d’abus sexuel, il est primordial d’être à l’écoute de l’enfant, de l’accueillir avec bienveillance tout en lui rappelant que les faits subis ne sont pas de sa faute.  

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