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Le 19 juin 2024 en Zambie, un enfant est pesé dans le cadre d'un dépistage de la malnutrition dans la province du Sud, lors d'une visite d'une délégation de l'UNICEF © UNICEF/UNI597100/Sampa
Le 19 juin 2024 en Zambie, un enfant est pesé dans le cadre d'un dépistage de la malnutrition dans la province du Sud, lors d'une visite d'une délégation de l'UNICEF © UNICEF/UNI597100/Sampa

Zambie : Agir immédiatement pour prévenir la malnutrition infantile

Lusaka, le 21 juin 2024 – Au cours des 12 prochains mois, près de 52 000 enfants de moins de cinq ans dans les 84 districts touchés par la sécheresse en Zambie devraient souffrir d’émaciation sévère, la forme la plus mortelle de malnutrition, si des mesures préventives urgentes ne sont pas mises en place. Par ailleurs, 276 000 enfants de moins de cinq ans devraient souffrir d’émaciation modérée.

Ces données, issues d’une récente enquête SMART commandée par la Commission Nationale pour l’Alimentation et la Nutrition et soutenue par l’UNICEF, ont été publiées alors que la Zambie est confrontée à une sécheresse prolongée. Les enfants des provinces de l’Ouest, du Sud, du Centre et du Nord-Ouest, 4 des 10 régions de la Zambie, sont particulièrement exposés au risque de malnutrition, car de nombreuses familles sont déjà confrontées à la faim et ne sont pas en mesure de mettre sur la table des aliments nutritifs.

« Nous nous trouvons à un moment critique. Les résultats de cette enquête SMART mettent en évidence le besoin immédiat de mesures préventives pour éviter une grave crise de malnutrition », a déclaré le Docteur Muntanga Mapani, directeur exécutif de la Commission Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition. « Les données montrent clairement que, sans une intervention rapide, nous pourrions assister à une augmentation significative des taux de malnutrition, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes ».

Selon les résultats de l’enquête, plus de la moitié des ménages dans cinq des six provinces étudiées souffrent d’une faim modérée à sévère. La province occidentale est la plus durement touchée, avec plus de 88 % des ménages souffrant de la faim, et près de la moitié d’entre eux souffrant d’une faim sévère, ce qui expose les enfants à des risques de malnutrition et de maladie.


L’enquête SMART fait écho aux conclusions d’un récent rapport de l’UNICEF intitulé Child Food Poverty : Nutrition Deprivation in Early Childhood, qui révèle que 24 % des enfants de moins de cinq ans en Zambie sont en situation de pauvreté alimentaire sévère, ce qui signifie qu’ils ne se nourrissent que de deux groupes d’aliments ou moins par jour. Les enfants qui suivent un régime alimentaire aussi pauvre ont jusqu’à 50 % de risques supplémentaires de souffrir d’émaciation, un phénomène qui pourrait être accéléré par les graves conditions de sécheresse qui sévissent dans le pays.

« Les enfants souffrant de malnutrition ont dix fois plus de chances de mourir que les enfants bien nourris. Si nous n’agissons pas maintenant, cela pourrait entraîner des effets dévastateurs et durables sur la santé, la nutrition et le développement de la population la plus jeune et la plus vulnérable de Zambie », a déclaré Naysan Sahba, directeur de la Communication mondiale et du Plaidoyer de l’UNICEF. « Nous devons de toute urgence élargir l’accès à des aliments nutritifs et diversifiés, aux services de santé et aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement afin d’éviter une crise imminente ».

L’enquête SMART, menée dans 6 des 10 provinces en mai 2024 pendant la saison des récoltes, a révélé que dans l’ensemble, les taux actuels d’émaciation sont relativement faibles, inférieurs à 5 %. Cependant, le taux dans la province du Sud est de 6,2 %, plus du double du taux pendant la sécheresse de 2019-2020. Les taux d’émaciation pourraient augmenter pendant la période de soudure en 2024-2025, lorsque l’accès à la nourriture sera encore plus restreint.

Selon l’enquête, les femmes enceintes et celles qui allaitent sont également exposées au risque d’émaciation. Au cours de l’année prochaine, on estime que près de 112 000 d’entre elles souffriront d’émaciation, dont près de 13 000 de sa forme la plus grave. Les faibles taux d’allaitement sont également préoccupants. Alors que l’allaitement exclusif au cours des six premiers mois de la vie contribue à protéger les bébés contre les maladies, les taux sont inquiétants dans de nombreuses provinces, en particulier dans les zones urbaines de Lusaka.

L’enquête a également révélé des lacunes importantes en matière d’eau, d’hygiène et d’installations sanitaires de base, ce qui accroît les risques pour la santé des enfants souffrant de malnutrition et des femmes enceintes ou allaitantes, dont le système immunitaire affaibli a du mal à lutter contre les maladies d’origine hydrique. Par exemple, plus de 60 % des habitants des provinces du centre et de l’ouest et un quart des ménages urbains de Lusaka n’ont pas d’accès sûr à l’eau potable. La rareté des stations de lavage des mains et des installations sanitaires améliorées ne fait qu’aggraver le problème. Les résultats indiquent déjà des tendances sanitaires inquiétantes chez les enfants, avec des diarrhées généralisées touchant jusqu’à 33 % de la population dans certaines régions.

La prise en charge rapide de l’émaciation modérée est cruciale pour empêcher une transition rapide vers une émaciation sévère. Pour éviter une crise nutritionnelle, l’UNICEF et ses partenaires demandent que des mesures immédiates soient prises :

  • Donner la priorité aux mères et aux enfants : Assurer des programmes de distribution de nourriture et d’aide en espèces pour les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de cinq ans, en fournissant des aliments riches en calories et en protéines.
  • Combattre les carences en nutriments : Fournir des suppléments riches en nutriments aux femmes enceintes et allaitantes et aux jeunes enfants, ainsi qu’une intervention précoce pour éviter que l’émaciation modérée n’évolue vers une émaciation sévère.
  • Élargir l’accès aux soins de santé : Augmenter la capacité de traitement dans tous les établissements de soins de santé primaires afin de traiter l’augmentation prévue des cas de malnutrition pendant la période de soudure.
  • Améliorer les services WASH : Veiller à ce que les ménages et les établissements de santé aient accès à des services durables et résilients au climat en matière d’eau potable, d’assainissement et de lavage des mains.

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