SOMMAIRE
Comprendre la famine
Gaza, Somalie, Soudan, Yémen…
Dans plusieurs régions du monde, les conflits, les déplacements massifs, les catastrophes naturelles et la pauvreté extrême ont poussé des communautés entières au bord de la famine. Plusieurs millions d’enfants risquent de mourir de faim mais aussi de maladies associées à la malnutrition.
Selon l’IPC, organisme mondial en matière d’analyse de l’insécurité alimentaire et des conditions de famine dont l’UNICEF est un partenaire, la famine est un « un état de privation alimentaire extrême ».
Concrètement, c’est un processus lent, atroce et parfois silencieux au cours duquel des familles sont privées de nourriture, au point d’en mourir.
Comment définir l’état de famine ?
On parle de famine lorsque la crise alimentaire dans une région est considérée comme une « catastrophe » : la phase 5 de l’échelle de l’IPC. Alors, les autorités locales, nationales et les agences des Nations Unies prennent la décision de déclarer officiellement un état de famine.
C’est ce qui s’est passé en 2011, en Somalie, après que 490 000 personnes ont connu des niveaux catastrophiques de crise alimentaire. En 2017, c’est au Soudan du Sud que la famine avait été déclarée après que 80 000 personnes ont connu une catastrophe alimentaire.
Déclarer l’état de famine dans une région, c’est essayer, tant que possible, de limiter le drame en allouant des ressources pour venir en aide aux communautés affectées. Les acteurs humanitaires tels que l’UNICEF déploient alors une réponse ciblée en fournissant de la nourriture, de l’eau, et des soins de santé.
Au-delà de l’urgence alimentaire que peuvent vivre les populations, des critères précis doivent être rassemblés avant de déclarer la famine dans une région :
Au moins 20% des ménages doivent être confrontés à des pénuries alimentaires extrêmes
Au moins 30% des enfants doivent être en situation de malnutrition sévère aiguë
Au moins 2 personnes sur 10 000 doivent, chaque jour, mourir de faim ou d’une complication liée à la faim et la maladie
Quelles sont les causes de la famine ?
La famine naît presque toujours d’une confluence fatale de crises : conflits armés, chocs climatiques, crise économique, pauvreté extrême, insécurité et aide humanitaire insuffisante.
Conflits armés
Crise climatique
Insécurité et insuffisance de l’aide humanitaire
Manque d’investissements
Comment agir contre la famine infantile ?
L’état nutritionnel d’un enfant dépend de trois facteurs : l’alimentation, la santé et les soins.
L’UNICEF focalise donc son action sur ces trois piliers, notamment grâce à la distribution d’aliments thérapeutiques, de vitamines et de micronutriments. Nos actions passent aussi par la prise en charge d’enfants malnutris et de femmes enceintes dans des centres de santé.
En plus de cette aide nutritionnelle d’urgence, l’UNICEF intervient dans les zones les plus reculées en fournissant de l’eau potable aux populations victimes de chocs climatiques (sécheresse, inondations, etc).
Nous menons aussi des campagnes de vaccination pour protéger les enfants des maladies qui pourraient les rendre encore plus vulnérables.
Les ambitions de l’UNICEF pour un avenir sans famine
L’UNICEF œuvre pour que d’ici 2025 :
300 millions d’enfants soient pris en charge pour traiter des cas d’émaciation, de carences, de surpoids et d’obésité
200 millions d’enfants reçoivent des services de qualité pour détecter le plus tôt possible les potentiels cas de malnutrition
100 millions d’adolescentes et de femmes puissent bénéficier de services adaptés pour prévenir les cas d’anémie et de malnutrition
Soutenir nos actions pour les enfants